Ateliers de cuisine sur-mesure,  pour faire découvrir des goûts, et des techniques dans un moment de partage convivial.  

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• Quand avez-vous commencé à pratiquer ? Comment cette activité est venue à vous ?

  Avant d'être un métier, la cuisine a été une passion. Sans aucune originalité, j'ai commencé à cuisiner jeune, et inspirée par mon parrain qui, de son coté s'est mis à cuisiner à la cinquantaine et m'a donné l'amour des bons produits et la curiosité des goûts. Puis j'ai trouvé mon style de cuisine avec avant tout, l'exigence du produit de qualité, puis la technique s'est imposée, en m'exerçant. Je cuisinais alors pour les miens mais l'idée d'ouvrir le cercle rodait, avec des sempiternels "mais pourquoi tu n'ouvrirais pas un restau...", trop compliqué à l'époque de concilier ma vie personnelle et l'implication et le travail derrière les fourneaux. La vie a filé, avec toujours la cuisine comme fil rouge. Puis, l'opportunité de passer mon CAP et ainsi de trouver une légitimité s'est offerte à moi. Après un CAP mention TB, dont je ne suis pas peu fière, j'ai décidé de faire un des plus beaux métiers du monde, professeur.
  C'est ainsi qu'aujourd'hui ma passion est devenue mon métier.

• Quels sont les artistes ou les oeuvres qui vous touchent le plus ?

  Je suis de la génération qui a vu se développer la starification des grands chefs dans les années 1980/90 . À l'époque, j'admirais beaucoup des cuisiniers comme Guy Savoy, Bernard Loiseau, et Joel Robuchon ; j'ai eu la chance de pouvoir goûter leur cuisine et c'était un rêve éveillé. Les différents ouvrages de Joel Robuchon m'ont véritablement aidée à acquérir des techniques.
  Aujourd'hui je recherche plutôt des inspirations d'alliance de goûts et des ponts avec les cuisines du monde.

• Quelles sont les qualités requises, la part de patience ou d’adresse pour réussir dans ce domaine ?

  Pour cuisiner, il faut effectivement beaucoup de patience, de travail, d'anticipation, et de l'adresse bien sûr mais beaucoup moins qu'en pâtisserie. Mais pour donner des cours de cuisine, d'autres qualités sont requises comme la communication, le travail de préparation, la clarté de notre propos, la précision des gestes, l'énergie à insuffler, l'adaptation aux situations et le sens du lien, car la cuisine c'est avant tout du Lien !

• Un petit conseil pour nous aider à progresser et ne pas se décourager dans l’élaboration de projets ?

  Aller sur les marchés pour comprendre les saisons, voir les produits et discuter avec les producteurs et commerçants.

• Faites-nous vivre votre passion en nous disant ce qu’elle vous apporte ! En avez-vous d’autres ?

  La cuisine c'est du lien, le lien de la transmission de la connaissance, des nouveaux goûts, des techniques, et d'une passion mais c'est également partager le bonheur, la joie et la satisfaction d'avoir réalisé un plat ensemble qui fait vibrer nos papilles et nous met en joie.

• Etes-vous particulièrement fier d’un travail que vous avez effectué ?

  Certaines pâtisseries comme les cygnes en pâte à choux, un peu désuets mais si satisfaisants lorsqu'ils sont réussis, des tartes aux framboises..., des tagliatelles, des tours de mains acquis..., et des alliances de goûts.

• Avez-vous déjà été surpris par un élève, par ses capacités ou son évolution ?

  Récemment, j'ai été contactée par un papa, qui me demandait de donner un cours sur le Paris-Brest à son fils de 9 ans. Sacré dessert pour un enfant ... mais Ulysse, du haut de ses 9 ans, m'a vraiment époustouflée, maitrisant déjà parfaitement la pâte à choux, et la crème pâtissière. Tout cela, très calmement, sans emphase, dans la joie et la bonne humeur. Ce cours a été un moment merveilleux !

• Être un Superprof, c’est tout un art ! Quel est votre secret ?

  On ne cuisine pas pour soi mais pour l'Autre !