Ingénieur Centralien donne des cours de Maths tout niveaux : Lycée/Prépas/Supérieur

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• Depuis quand développez­-vous un intérêt pour votre discipline et pour les cours particuliers ?

  Passionné de calcul mental depuis mon plus jeune âge, j'ai naturellement commencé à m'intéresser aux mathématiques au lycée. J'ai eu la chance de participer à des olympiades de mathématiques et d'être classé premier dans toute la région. Après cette période de lycée, j'ai intégré les classes préparatoires et j'étais souvent sollicité par les jeunes membres de ma famille pour les aider à faire leurs devoirs. J'ai découvert que j'ai une aisance pour l'enseignement et la vulgarisation et j'ai donc décidé de commencer à donner des cours particuliers en parallèle de mes études. 7 ans après, j'aime toujours autant enseigner et aider les gens à comprendre et à aimer les maths.

• Dites nous-en davantage sur la matière enseignée, sur les thèmes que vous appréciez aborder avec les élèves (et éventuellement ceux qui vous plaisent un peu moins) !

  J'aime souvent illustrer les concepts mathématiques par des exemples concrets de la vie réelle, en utilisant la terminologie la plus simple possible. Cela aide les élèves à dépasser les barrières psychologiques qu'ils pourraient avoir.
  
  Même les mathématiciens sont tombés dans ce piège : Pendant longtemps, les mathématiciens anciens avaient du mal à utiliser les nombres négatifs car certains d'entre eux les considéraient comme "faux" et absurdes.
  
  Le mathématicien allemand Gauss estime que la théorie des nombres complexes a mis si longtemps à être formalisée et acceptée en grande partie à cause de la terminologie (complexe, imaginaire voire même impossible !!!), et que si le nombre i était appelé "unité latérale" le sujet aurait été beaucoup plus abordable.
  
  J'aborde souvent ces points historiques avec mes élèves pour dissiper l'anxiété envers les maths et les mettre en confiance.

• Parlez-nous de vos modèles, que ce soit un professeur qui vous a marqué ou encore une oeuvre qui vous a inspiré !

  C'est un professeur de lycée qui m'a encouragé à participer aux olympiades. A l'époque, je doutais fortement de mes capacités à participer dans ce genre de compétition, et je ne m'attendais pas du tout à ce que je sois classé premier (lors de la cérémonie de remise des prix, je ne savais même pas pourquoi on m'avait convoqué). Ca m'a appris une bonne leçon de vie : "You miss a 100% of the shots you don't take".

• Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour être un bon expert dans votre domaine ?

  Il faut un effort constant d'amélioration. Ne jamais se dire qu'on a atteint le sommet de l'expertise.
  Une chose importante que j'ai remarquée, c'est que même si on donne un cours sur une même leçon ou un même chapitre, on continue à apprendre car l'élève est différent à chaque fois et il faut s'adapter à son niveau et répondre aux lacunes qui lui sont propres.

• Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  L'un de mes élèves (de niveau prépa) a été admis à la même école que moi (Centrale Lyon).

• Vous pouvez maintenant nous rassurer et nous avouer que vous aussi, vous avez déjà connu des difficultés à l'école…

  Le premier mois en prépa est sans doute le plus dur de toute la scolarité. Fini les 20/20 en DS de maths !
  Mais on finit par s'adapter, et si on met l'effort nécessaire on peut réussir à avoir de très bonnes notes aux concours. Malgré le fait que je n'ai jamais eu 18 à un DS de maths en prépa, j'ai réussi à avoir des 18 dans quelques épreuves de concours !

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos passions (que vous partagerez peut-être un jour via Superprof).

  A part les mathématiques, je suis passionné de Tennis 🎾.

• Qu'est-ce qui fait de vous un Superprof (en plus d'avoir répondu à cette interview) ?

  Et si j'ai appris une seule chose dans toute ma vie en tant que professeur et étudiant, c'est que l'appropriation des concepts et LA manière la plus efficace de réussir en mathématiques.
  
  Il est aussi possible d'avoir des bonnes notes en faisant un tas d'exercices, faire le tour des classiques qui reviennent souvent en examen ou concours. Mais la première fois où l'on sera confronté à une question ou un exercice inhabituel il sera difficile de s'adapter.
  
  Un exemple réel que j'ai vécu quand j'étais lycéen : La fameuse étude de fonction. L'exercice classique veut que l'élève calcule la dérivée, fasse le tableau de variation pour enfin tracer une courbe approximative. Mais le DS donnait une courbe et demandait de remplir le tableau de variation dans une sorte de démarche inverse (et pourtant très simple) à l'exercice classique. Mais j'ai été choqué par la grande proportion d'élèves qui n'ont pas réussi à répondre.
  
  J'essaie toujours de faire en sorte que mes élèves comprennent ce qu'ils font et pourquoi ils le font. Je leur dit toujours qu'une demi journée de travail où ils réussissent à s'approprier un seul concept, est meilleure dans le long terme qu'une demi journée de bachotage.
  
  Durant toute la scolarité, il existe un nombre important de démonstrations et de solutions d'exercices qui ont l'air "parachutées". On pose ceci, ou on considère cela... Beaucoup d'élèves se trouvent contraints à apprendre par coeur ces choses-là et cela les impacte négativement sur le long terme car ils internalisent l'idée qu'ils n'arriveront jamais seuls à trouver la solution.
  
  C'est pour cette raison que j'insiste sur le travail d'analyse qui se fait derrière et que j'insiste sur la compréhension des concepts et de leur appropriation. Je pense que c'est là que se cache la clé de la réussite d'un professeur.