Cours particuliers de boxe pieds-poings avec un champion du monde vétérans et ancien pro – Coaching 100% personnalisé

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• A quel âge avez-vous commencé à faire du sport ? Parlez-nous de cette époque (évidemment pas si lointaine) ?

  J'ai commencé le sport très tôt, par la gym d'éveil et la natation, mais c'est à 10 ans que j'ai commencé le full contact, alors connu (un peu) en France sous le nom de boxe américaine.
  À cette époque, je ne connaissais pas cette discipline, et je voulais faire du karaté, alors en plein boum, mais j'ai accepté d'y suivre mon père, qui pratiquait dans le club voisin de la maison depuis 2 ans environ.
  À l'époque, il n'y avait pas de cours enfants. D'ailleurs, il n'y avait pas d'enfants ! L'apprentissage s'est fait à la dure, avec les adultes.

• Quels sont vos sports favoris, ceux que vous pratiquez à haut niveau, en tant que simples loisirs ou que vous aimeriez découvrir ?

  Les sports de contact, bien évidemment, et surtout le full contact, qui est une évolution du karaté pratiqué avec recherche d'efficacité, style apparu au début des années 1970 aux USA, et qui est connu comme l'union du karaté et de la boxe anglaise.
  C'est un sport que j'ai pratiqué à haut niveau, intégrant l'équipe de France après mon titre de champion de France professionnel en 2007.
  Je continue à pratiquer en compétition à un niveau inférieur (qui correspond plus à mon âge !), mais je reste animé par le même esprit de compétition. J'ai notamment remporté le titre de champion du monde chez les vétérans en 2017.
  J'ai également pratiqué de nombreux autres styles de combat, notamment la boxe anglaise et la boxe française à l'université, avec respectivement 2 et 4 titres de champion de France, le kickboxing, le karaté, et même, récemment, le MMA.

• Donnez-nous envie d'enfiler un short en nous expliquant ce que vous apporte le sport au quotidien !

  Pour moi, le sport est un plaisir qui doit être pratiqué avec sérieux et assiduité. Faire ce qu'on aime est un excellent moteur ; le sport réclame des efforts, mais se mettre au sport ne doit pas en être un.
  Donc mon conseil est de trouver une activité qui vous plaise, quitte à en essayer plusieurs, et avec différents coaches. Avec un peu de motivation et de régularité, les progrès ne tarderont pas à se voir, et ça, c'est grisant !

• Quel exploit sportif vous a marqué ou inspiré (voire donné envie de chanter I will survive toute la journée) ? Dites-nous comment vous l'avez vécu !

  Je suis un peu tous les sports à la télé, mais de façon irrégulière. J'ai vibré, comme beaucoup de jeunes de ma génération, pour l'équipe de France 98, ou encore avant, pour la victoire de l'équipe de Coupe Davis contre les USA (et l'incroyable victoire de Guy Forget sur un Pete Sampras qui dominait le tennis mondial à l'époque), ou les fantastiques duels opposant Alain Prost et Ayrton Senna.
  Côté boxe, outre les combats de Mike Tyson qui me faisaient lever en pleine nuit, c'est notamment la victoire en championnat du monde de Laurent Boudouani en 1996 contre Vasquez, ou sa victoire quelque temps plus tard contre la superstar Terry Norris.
  Je regarde beaucoup moins la télé depuis quelques années, et par extension le sport à la télé, hormis un peu (beaucoup !) de tennis depuis que je partage la vie d'une joueuse ! ;)

• Parlez-nous de votre plus bel accomplissement en tant que sportif !

  Sans doute mon titre de champion du monde en 2017. J'étais dans une période assez sombre d'un point de vue personnel à cette époque et j'ai décidé à 41 ans de tenter une dernière fois de participer à une compétition majeure avant une éventuelle retraite (spoiler : je ne l'ai toujours pas prise !).
  Prévue pour octobre, j'ai commencé à me préparer spécifiquement en mai, afin de me donner tous les moyens de réussir.
  J'ai perdu 15 kg, et le jour J, j'ai roulé sur la concurrence, dominant tous mes adversaires pour m'adjuger le titre.
  J'ai même failli remporter un deuxième titre ce jour-là, ne m'inclinant que d'un point en finale du tournoi de kickboxing (frappes autorisées dans les jambes).
  Cerise sur le gâteau, c'est un moment que j'ai eu la chance de partager avec mon père, sorti de sa retraite d'entraîneur pour l'occasion.

• Si vous deviez faire un jogging avec un sportif de renom, lequel serait-ce ? Et quelles questions lui poseriez-vous (si vous arrivez à courir à son rythme et qu'il vous reste encore un peu de salive) ?

  Je ne suis pas très bon coureur, même si je me débrouille, compte-tenu de mon poids. Donc peut-être que j'arriverais à suivre le rythme de Teddy Riner... Ou pas !
  Quoi qu'il en soit, c'est un monument du sport français (et je ne parle que de sa carrure) et il doit avoir tant à apporter.
  Et si j'arrive encore à parler, je lui demanderai comment il trouve la motivation de continuer après avoir déjà tout gagné.

• Comment vous y prenez-vous pour qu'un élève garde "l'oeil du tigre" et persévère dans l'effort ?

  Voila une question difficile ; tous les élèves sont différents, et il n'y a pas de recette miracle.
  Parfois, il suffit de leur montrer le chemin parcouru, de les rassurer sur leur progression.
  Je peux parfois leur rappeler qu'ils ont fait appel à moi pour que je leur impose des épreuves qu'ils ne s'imposeraient pas d'eux-mêmes.
  Dans tous les cas, il faut savoir rester proche de l'élève pour apprendre à le connaître et savoir ce qui marche avec lui, sans pour autant "forcer".
  Être naturellement empathique, ça aide !

• Qu'est-ce qui fait de vous un super sportif… et un Superprof ?

  Durant mes premières années de compétition, c'est mon talent qui m'a permis d'atteindre un bon niveau, ainsi que ma capacité innée à gérer le stress.
  Même confronté à des combattants plus titrés ou expérimentés que moi, je ne me posais pas de questions et j'étais confiant dans mes capacités, et souvent à raison.
  Mais une fois chez les professionnels, le talent ne suffit plus.
  Des sportifs talentueux, il y en a beaucoup. Mais des sportifs qui prennent la peine de s'entraîner deux fois par jour, tous les jours, il y en a déjà beaucoup moins.
  Comme le dit l'adage, "le travail bat le talent quand le talent ne travaille pas".
  C'est donc pour cela que, tardivement, j'ai commencé à structurer davantage mon entraînement, en misant toujours sur mes qualités techniques et mentales, mais en mettant fortement l'accent sur la préparation physique.
  Et le titre de champion du monde que j'ai remporté en 2017 en est la meilleure illustration ; ce jour-là, j'ai enchaîné 5 combats (plus 2 combats gagnés par forfait). Si ma technique m'a permis de prendre le dessus sur chacun des adversaires individuellement, c'est le travail physique effectué spécifiquement pour cette compétition qui m'a permis d'enchaîner les victoires.