De loin, on se fait volontiers de la Russie une image glaciale : de vastes étendues steppiques recouvertes d'un épais manteau de neige la plus grande partie de l'année… Pourtant, si l'hiver est effectivement des plus rudes (sauf dans les contrées méridionales de la mer Noire), l'été continental est ensoleillé et étouffant, avec un soleil de plomb. Une petite parenté estivale donc avec « Toulouse la romaine », selon le surnom donné par le poète Victor Hugo à la capitale du Haut-Languedoc ! Sans conteste, le russe est l'une des langues vivantes les plus importantes de la planète. Langue maternelle par excellence au sein de la Fédération de Russie, plus grand pays du monde, ce dialecte slave – permettez-moi l'expression – est également la langue officielle d'une infinité d'autres États d'Europe de l'Est et d'Asie centrale. C'est aussi un phare culturel de premier plan, fort d'une littérature pleine de talents : Pouchkine, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, Tchekhov et Soljenitsyne sont autant de noms qui ont traversé les frontières et connu un immense succès en France. L'importance géopolitique et le riche passé de la langue russe expliquent qu'elle soit tant étudiée dans l'Hexagone, y compris à Toulouse, comme nous allons le voir !
L'Éducation nationale toulousaine et le russe
Il y a quelques années, Lyudmyla Afanas Yeva a soutenu dans le Midi une longue thèse sur L'enseignement du russe en France dans le système éducatif public, à la suite de l'« année croisée de la Russie en France » décrétée en 2010. Le professeur Michel Billières, de l'université Toulouse II-Le Mirail, siégeait au jury lors de la soutenance fin 2012. Quelles sont les principales conclusions de cet état des lieux ? En 1991, le russe était la cinquième langue étrangère la plus étudiée en France, position restée stable d'après les statistiques de 2009.
- le collège des Chalets à Toulouse, pour la LV2 ;
- le lycée Saint-Sernin, en plein centre-ville, pour la LV1 et la LV3 ;
- le lycée privé sous contrat Sainte-Marie-des-Champs au 169, avenue Jean-Rieux, pour la LV3.
Il n'y a pas de russisants dans les écoles primais de Haute-Garonne, où on ne peut qu'apprendre l'anglais (les trois quarts des élèves), l'espagnol, l'allemand et l'italien (très rare). Comme quoi, un cours russe ne fait jamais de mal ! De même, ce n'est pas la peine de chercher dans le 31 une section internationale pour le russe, même au lycée Victor-Hugo de Colomiers !
- le lycée Berthelot à Toulouse ;
- le collège André-Malraux à Ramonville-Saint-Agne ;
- le collège Jean-Paul-Laurens à Ayguevives ;
- le lycée du Castella à Pamiers (sous-préfecture de l'Ariège).
On ne peut que déplorer que l'expérience n'ait guère été concluante, même si les supports créés ne l'auront pas été pour rien ! La communauté russe toulousaine est très réduite, mais elle dispose d'une paroisse de l'Église « orthodoxe » russe avenue de Grande-Bretagne, sur la rive gauche de la Garonne, près de la Patte-d'Oie. Si Paris offre un grand nombre de cours de russe, Toulouse n'est pas en reste ! Regardez aussi du côté des cours de russe pau.
Les russophones toulousains à l'Université
Toulouse, avec ses 470 000 habitants intra-muros, accueille près de 100 000 étudiants. Elle se classe au troisième rang des meilleures villes étudiantes françaises. Outre le fait de combler les lacunes de la scolarité obligatoire pour l'enseignement du russe, la fac a l'énorme avantage d'être ouverte à tout le monde, sans distinction d'âge ou d'occupation. Bacheliers et retraités y côtoient de jeunes actifs, mais aussi des auditeurs libres de passage, plus ou moins assidus et sérieux, assistant par curiosité aux cours en amphi qui les intéressent. La grande université littéraire de Toulouse se situe dans un quartier périphérique : le Mirail, desservi par la ligne A du métro. Son nom est « Jean-Jaurès ». L'UFR des langues étrangères y est immense, ce qui explique qu'il accueille une « section de slavistique » spécialisée dans le polonais… et le russe.
Les cours particuliers de russe au pays de la brique
Il est difficile d'apprendre dès son plus jeune âge le russe à Toulouse, à cause d'une offre peu généreuse, et se libérer pour parler une nouvelle langue à la fac n'est pas donné à tout le monde… Que l'on soit étudiant, parent au foyer ou professionnel surbooké, la solution la plus souple reste celle du préceptorat. Les cours à domicile vous permettent de vous arranger librement pour choisir le jour et l'heure de vos apprentissages, tandis que vous avancez au rythme que vous voulez, selon les exercices que vous êtes prêts à assimiler. De plus, une relation pédagogique entre un professeur de russe qualifié et un élève seul permet une interaction accrue, ce qui dope les compétences linguistiques à l'oral, mais aussi à l'écrit. Le sur-mesure permet d'augmenter la cadence des progrès, un bon pédagogue devant savoir cerner les techniques cognitives qui fonctionnent le mieux avec telle ou telle personne.
Autres méthodes pour devenir bilingue russe-français à Toulouse
La spécificité de la ville rose, c'est que son campus du Mirail dispose d'un service d'enseignement à distance (le SED) indépendant permettant de suivre par correspondance toutes les filières universitaires de russe mentionnées supra – à l'exception du master LEA. Après acquittement des frais d'inscription, les cours vous sont envoyés directement à domicile. La plupart sont parallèlement accessibles en ligne depuis une plate-forme dédiée. Ceux qui le désirent peuvent renvoyer des devoirs pour bénéficier de corrections judicieuses, tandis qu'avec le « contrôle terminal » l'étudiant n'aura qu'à se rendre aux examens clôturant chaque semestre (et, le cas échéant, aux rattrapages) pour valider son diplôme !
- l'association Toulouse-CEI (rue Pargaminières, en plein cœur de ville), donnant des cours du soir de niveau débutant à avancé, mais aussi des cours de conversation (6 niveaux en tout), dont l'originalité est d'animer des « cafés linguistiques » une fois par semaine ;
- l'association russo-française RF (on y trouve aussi du FLE), dotée d'une école de langue russe extrascolaire pour les jeunes de 3 à 14 ans, et dispensant des cours individuels aussi bien qu'en groupe pour les apprenants de tous âges et de tous niveaux, sans parler de tous les événements culturels organisés ou relayés ;
- Toulingua, école linguistique polyglotte mettant en exergue formation professionnelle, stages divers, ateliers ludiques, cours sur mesure, avec une forte prédominance de l'oralité.
Nous pourrions encore mentionner Capitole Formation, basé au 66, boulevard de Strasbourg, proposant une pédagogie adaptée à chaque individu, passant par l'envoi d'un devis. Somme toute, les possibilités de progresser en russe et de maîtriser cette langue sont nombreuses à l'ombre du Capitole ! À vous de jouer ! Trouver des cours de russe à Bordeaux, c'est simple. Lille offre également pas mal de possibilités d'apprendre le russe en son sein.