Soutien scolaire primaire et collège avec Nathalie Orozco, Éducatrice Montessori. Enseignement adapté aux enfants TND (dys-, TSA) ou porteurs de handicap visible ou invisible. Secteur Paris, Pantin.

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• Depuis quand développez­-vous un intérêt pour votre discipline et pour les cours particuliers ?

  Alors, alors... Ça remonte à assez loin, je crois, mais c'est surtout en recevant des enfants et des ados à l'occasion de séances de sophrologie que j'ai pu mesurer tout l'intérêt du travail en face à face.
  Et puis, tout au long de ma formation Montessori, en pensant à tous ces enfants qui n'avaient pas la chance de fréquenter des écoles Montessori, j'ai décidé de m'orienter vers l'enseignement particulier, à domicile, ce qui est parfois un vrai challenge car lorsque je choisis d'intervenir avec le "fameux" matériel Montessori, j'ai parfois l'impression de porter toute une école sur le dos 🙂 !!

• Dites nous-en davantage sur la matière enseignée, sur les thèmes que vous appréciez aborder avec les élèves (et éventuellement ceux qui vous plaisent un peu moins) !

  Je dirai que dans mon approche, la matière est presque moins importante que la relation de confiance qui doit s'établir entre l'élève et l'enseignant, même si les deux matières que j'ai choisi d'aborder dans mes cours, les mathématiques et le français, sont vraiment des enseignements fondamentaux.
  Avec le français, ou "langage", pour reprendre l'appellation Montessori, nous travaillons systématiquement le vocabulaire, la construction correcte de la phrase, l'art de raconter des histoires. Puis, en fonction de l'âge des enfants que j'accompagne, on travaille la grammaire, la conjugaison et l'orthographe.
  Pour les mathématiques, je m'assure d'abord de la bonne assimilation de tout ce qui concerne la numération, puis j'aborde la présentation du système décimal (avec la particularité "Montessori" de pouvoir manipuler du matériel concret). Ensuite vient l'apprentissage des différentes opérations, avant de travailler l'automatisation (mémorisation des tables d'addition et de multiplication). La géométrie n'est pas en reste, toujours par le biais de la manipulation d'abord, puis en avançant progressivement vers l'abstraction. Enfin, en résolvant des problèmes, nous travaillons la logique mathématique.
  En fonction de l'âge et du niveau, il n'est pas rare que ces notions soient abordées en même temps.

• Parlez-nous de vos modèles, que ce soit un professeur qui vous a marqué ou encore une oeuvre qui vous a inspiré !

  Sans réfléchir trop longuement, j'ai deux modèles qui me viennent à l'esprit :
  L'une de mes formatrices à l'Institut Supérieur Maria Montessori, d'une impressionnante précision technique tout en veillant à ce que nous comprenions tous les cours dispensés. C'est pour moi, le modèle de l'enseignant pédagogue.
  Et puis, depuis que je l'ai découverte, je garde toujours en tête l'histoire (vraie) d'Helen Keller, sourde muette et aveugle de naissance, qui a pu sortir de son isolement grâce à l'accompagnement d'Anne Sullivan, une enseignante qui a remué ciel et terre pour que son élève, polyhandicapée, trouve sa vraie place dans la société américaine du début du vingtième siècle.
  En résumé pour moi, être un bon pédagogue, c'est pouvoir se dire qu'on a tout mis en​ œuvre pour offrir à chaque enfant l'opportunité d'exprimer tous ses potentiels.

• Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour être un bon expert dans votre domaine ?

  Alors, là, ma réponse est claire : connaître suffisamment bien la matière enseignée pour pouvoir faire, au pied-levé, tout à fait autre chose que ce qu'on avait prévu, pour tenir compte de l'état dans lequel on trouve l'enfant (ou l'ado) en arrivant chez lui !

• Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  J'aime bien raconter l'histoire de G. (​dyspraxique, dyscalculique et TDAH) que j'accompagne en mathématiques et qui, à mesure qu'il progressait en numération, s'est peu à peu remis à écrire, puis à lire de mieux en mieux.
  Tout ça montre bien qu'en permettant à un enfant de reprendre confiance en ses propres compétences, il peut plus facilement progresser dans tous ses apprentissages.

• Vous pouvez maintenant nous rassurer et nous avouer que vous aussi, vous avez déjà connu des difficultés à l'école…

  Alors, oui, même pas peur, j'ai été mauvaise en maths : même si j'ai réussi à "sauver la moyenne" le jour du bac, j'ai eu beaucoup de mal avec les mathématiques à partir de la 4ème.
  Aujourd'hui, je pense sincèrement que j'aurais été bien meilleure dans les matières scientifiques avec une pédagogie de type expérimental, comme Montessori.

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos passions (que vous partagerez peut-être un jour via Superprof).

  Aïe, la question-piège ! Il y a tellement de choses qui m'intéressent !!
  Il y a tout de même un domaine que j'aime particulièrement et qui m'est très utile pour créer du lien avec mes "élèves", c'est la littérature jeunesse : une ressource intarissable pour travailler sans en avoir l'air !!

• Qu'est-ce qui fait de vous un Superprof (en plus d'avoir répondu à cette interview) ?

  Je sais d'où je viens. Je sais qui je suis.
  Mais plus que tout, je crois au potentiel de chaque enfant et ma mission, modeste et géniale à la fois, c'est juste d'être là pour l'aider à le révéler.