Retraité de l'Éducation Nationale. Certifié en anglais. Longue expérience de l'enseignement en collège. Possibilité de créer des contacts avec des adultes britanniques vivant dans la région.

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• 1) Parlez-vous couramment cette langue en raison de vos origines ou parce qu'un professeur vous a donné envie de l'apprendre ?

  Vincent Malais ....100% french-made! Il arrive parfois, qu'au cours de l'enfance, des jeux genre « le grenier de mon copain fourmille de trésors », orientent inconsciemment vers un chemin professionnel. Ce jour-là, à la découverte de ce lieu mystérieux qui sentait l'humidité bien plus que l'opulence, j'ai eu entre les mains un document écrit dans une langue que j'ignorais. Il n'en a pas fallu plus pour titiller ma curiosité. En fait, il s'agissait ni plus ni moins d'un devoir rédigé en anglais par le grand frère. Je pense que l'étincelle est venue d'ici. Savoir qu'on pouvait parler, lire, écrire dans une autre langue, a vraiment été le déclic. Plus tard, aussi bien au collège, au lycée qu'à l'université, cette anecdote m'a amené à considérer cette matière scolaire plus que les autres. De plus, encadré par plusieurs enseignants de qualité, je ne pouvais dérailler. Ils m'ouvraient sur des horizons différents de mon quotidien et littéralement je « buvais leurs paroles » et les prenais comme des modèles fiables, comme mes héros. Je n'ai jamais été déçu !

• Citez le personnage vivant, historique ou fictif qui est, selon vous, le représentant emblématique de la culture en question !

  Si je mets en avant le côté affectif, sans aucun doute mon grand ami, d'Hayling Island, Chris Skerry est "the right one". Désolé s'il ne fait pas la Une des magazines mais c'est un ami très très proche sur lequel je me suis beaucoup appuyé au cours de mon métier d'enseignant. Ingénieur de formation, il a mené une brillante carrière comme directeur des ressources humaines chez un géant mondial de l'informatique en Angleterre, aux Etats-Unis et dans le sud de la France. J'ai eu la chance de rencontrer my "old chum" alors qu'il était juste en retraite et venait de s'établir, avec son épouse Angela, dans la région où j'enseignais. Son sens du relationnel envers les élèves, son tact, son humour "so British", sa disponibilité, son ouverture d'esprit ont constitué de précieux atouts tout au long de mon parcours professionnel.
  
  Maintenant, si je devais citer un personnage célèbre vivant, sans hésitation Madame J.K. Rowling. Des millions de lecteurs, de tout âge, ont dévoré ses livres et grandi avec eux, au rythme des publications. Combien d'élèves m'ont dit qu'ils avaient lu un livre d'Harry Potter en anglais ! J'étais loin d'imaginer l'impact culturo-linguistique de ce phénomène littéraire. Exercer son talent d'écrivain pour arriver à tant de ventes dans le monde entier "Hats off, Mrs Rowling" ! J'aimerais en faire autant !

• Y-a-t-il, dans celle-ci, un mot, une expression, une tradition ou un comportement typique qui vous amuse particulièrement ?

  Le fameux :"You're welcome!". Côtoyant très régulièrement des amis britanniques vivant dans la région, j'ai eu maintes fois l'occasion de les inviter à venir rencontrer des élèves. Ils l'ont toujours fait avec gentillesse et mes nombreux mercis trouvaient toujours en écho : "You're welcome!".

• En quoi savoir parler cette langue est important, que ce soit scolairement, professionnellement ou d'un point de vue plus personnel ?

  Le monde évolue à une vitesse phénoménale. Tout va vite, peut-être trop vite. Mais, il faut faire avec. Quand on pense qu'en deux clics, on peut être mis en relation avec des gens vivant à l'autre bout de la planète. Il est clair de nos jours, que l'on ne peut vivre replié sur soi et professionnellement la langue anglaise constitue un excellent vecteur de communication et de compréhension.
  
  Scolairement, l'aisance en anglais permet au quotidien de prendre une part active aux cours. Ces aptitudes linguistiques permettent de se présenter à des examens officiels, ce qui constitue un atout non négligeable au moment de postuler à un emploi. En effet, le monde du travail est extrêmement concurrentiel et le recruteur donne sa préférence au candidat qui démontre des aptitudes en anglais. De plus, en parlant la langue, vous pourrez envisager une carrière professionnelle à l'étranger.
  
  Sur un plan plus personnel, outre le fait de pouvoir regarder des séries en version originale, maîtriser l'anglais permet de voyager plus sereinement en dehors de nos frontières et offre une ouverture sur le monde en allant ainsi à la rencontre de « l'étranger », de celui ou celle qui dispose de repères culturels différents des nôtres. Autre avantage : connaître l'anglais est une véritable force pour optimiser les ressources proposées par Internet.

• 5) Quelle est la difficulté principale de cette langue et ce qui peut favoriser son apprentissage ?

  Sans hésitation, le lien entre graphie et phonie, c'est-à-dire la différence entre la façon d'écrire un mot et la manière de le prononcer. Et, en ce sens, la langue anglaise est compliquée. Dans un souci de progression, l'apprenant ne peut déconsidérer cette difficulté et doit prendre les moyens pour la surmonter. Là-encore, le remède, c'est exposer au quotidien ses oreilles aux subtilités phonologiques de cette langue. Plus on écoute, plus on enlève les doutes sur la façon de prononcer.

• Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  Ou plutôt un projet linguistique intergénérationnel unique en France baptisé : "D.O.D.I. PROJECT" (Discovering Our District Intelligently), action que j'ai animée, pendant vingt-deux ans, dans le collège où j'ai enseigné. Entre 2000 et 2021, il visait à relater les rencontres annuelles entre écoliers, collégiens français, adultes français et britanniques en mettant chaque année un coup de projecteur sur une commune différente située à l'est du département de la Vendée, plus précisément sur les Pays de La Châtaigneraie et de Pouzauges. En tapant les mots clés évoqués ci-dessus, vous tomberez directement sur le blog qui regorge d'articles de presse et de photos.
  
  En résumé, que du bonheur ! Au total sur vingt ans : 200 britanniques impliqués, 1000 collégiens, 500 écoliers, 300 adultes français. Le projet va peut-être renaître de ses cendres d'ici quelque temps de manière différente mais pour l'instant, c'est "Top Secret"... En revanche, si vous le souhaitez, je vous tiendrai au courant.

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos différents voyages.

  Au cours de ma carrière, j'ai eu la chance d'organiser plus de trente séjours linguistiques sur le Pays de Galles et Londres. De la patience il en a fallu, de la tolérance également sans oublier la bienveillance ; j'avais tout cela dans mon kit linguistico-pédagogique à chaque voyage. En regardant dans le rétroviseur et en toute modestie, je commence à connaître les subtilités de la culture britannique et la mets souvent en parallèle avec ma culture personnelle que j'ai façonnée grâce à mes études, mes rencontres, mon métier.
  
  Si j'avais été amené à résider en Angleterre, je pense que j'aurais facilement adapté le mode de vie à l'anglaise. De plus, au travers des expériences vécues sur tous ces séjours et à fortiori au contact des nombreux britanniques rencontrés sur le département de la Vendée, je me retrouve à 100% dans l'humour britannique, que j'aime bien manier version française !
  
  Un dernier trait de caractère en m'appuyant sur une partie de la célèbre citation de Samuel Johnson : "When a man is tired of London, he is tired of life". Un souffle de pessimisme se dégage de cette phrase. J'en suis à l'opposé. Comment peut-on avoir marre de Londres, de cette cité multiculturelle et imaginer le pire ? Personnellement, je n'ai qu'une seule envie, y retourner bientôt pour d'autres aventures.

• Qu'est-ce qui fait de vous un Superprof, en + de cette capacité à s'exprimer en plusieurs langues ?

  Je n'aurais pas embrassé la carrière d'enseignant sans montrer une patience durable. Faire avancer un élève de manière rapide, c'est bien le rêve de tout enseignant. Maintenant, il arrive que sur le chemin des apprentissages, les difficultés s'enchaînent. A moi, professionnel de l'Education de déminer le terrain, de réinstaurer la confiance et surtout de dédramatiser. Je reprendrai pour finir une réflexion d'élève qui, dans la grammaire anglaise s'enlisait et, après deux séances personnelles de rattrapage m'a confié : « Monsieur, ça va mieux parce que vous avez pris le temps de m'expliquer à moi tout seul ce qui n'allait pas. »