Professeure d'italien de l'Éducation Nationale avec plusieurs années d'expériences, je donne des cours d'ITALIEN à TOUS NIVEAUX

En savoir plus sur VALENTINA

• Parlez-vous couramment cette langue en raison de vos origines ou parce qu'un professeur vous a donné envie de l'apprendre ?

  Je parle couramment italien parce que je suis italienne. Née à Turin, aux pieds des Alpes, j'ai vécu dans cette ville pleine d'histoire et étroitement liée à la France jusqu'à mes 25 ans. Maintenant ça fait 5 ans que j'habite en France, mais les occasions ne manquent pas pour aller voir mes parents, mes frères et sœurs.

• Citez le personnage vivant, historique ou fictif qui est, selon vous, le représentant emblématique de la culture en question !

  Au cours de son histoire, l'Italie a toujours été un carrefour de peuples et de cultures. Cependant, l'Italie me fait penser à un personnage qui, en premier, a réussi à mettre les bases d'une langue commune pour que toutes ces cultures puissent communiquer : Dante Alighieri, père de la langue italienne grâce à la Divina Commedia, et amoureux de la France ayant vécu à la cour d'Avignon et ayant écrit certaines de ses œuvres sur le Mont Ventoux.

• Y-a-t-il, dans celle-ci, un mot, une expression, une tradition ou un comportement typique qui vous amuse particulièrement ?

  Les italiens ont un rapport très particulier avec la nourriture. Le repas est non seulement un moment de partage fort en famille ou avec les amis, mais un rituel sacré auquel nous ne pouvons pas renoncer. Et si, comme dans mon cas, la vie nous éloigne de notre pays d'origine et de ses délices, il y a une personne qui se charge de maintenir la tradition : la mamma. Elle envoie des colis de plusieurs de dizaine de kg, par peur qu'en France il n'y ait pas de nourriture adaptée. Et lorsqu'on vient rendre visite, le constat est toujours le même : « tu es maigre, tu ne manges pas assez en France ». On passe le séjour à manger pour 4 et on repart bien plus rond qu'à l'arrivée. Et encore pas contente, comme une espionne, elle fait glisser dans la valise en cachette que sais-je combien de pots de sauce tomate et des paquets de pâtes (Et pourtant la valise était pleine à craquer, rien ne pouvait y trouver de la place !). Enfin, la mamma est mon héroïne et une institution de la culture italienne.

• En quoi savoir parler cette langue est important, que ce soit scolairement, professionnellement ou d'un point de vue plus personnel ?

  La langue italienne devient utile au niveau personnel lorsqu'on y organise un voyage ; au niveau professionnel, lorsqu'on est emmené à travailler dans des entreprises liées au luxe, à la beauté, à l'artisanat, à l'écogastronomie. La proximité historique et géographique avec la France rend cette langue intéressante à apprendre parce qu'elle permet le lien invisible entre l'Italie et la France.

• Quelle est la difficulté principale de cette langue et ce qui peut favoriser son apprentissage ?

  Comme évoqué précédemment, l'Italie a été carrefour de différents peuples et cultures (gréco-romains, arabes, normands, espagnols, allemands…) et nous retrouvons dans la langue la trace de leur passage. Ce qui me paraît le plus compliqué, mais aussi le plus formateur, dans la langue italienne est sa richesse de lexique et d'accents provenant des dialectes encore bien présents sur le territoire italien. Le mieux pour surmonter les difficultés de compréhension est de s'immerger dans ces langues minoritaires grâce à l'aide de films et livres dont certains extraits peuvent être analysés et étudiés pendant mes cours.

• Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  Pendant trois mois en Mongolie, j'ai enseigné l'anglais à des enfants locaux ne parlant que le mongole. Malgré les défis de communication initiaux, j'ai persévéré avec patience et détermination. À la fin de l'expérience, lors des adieux, les enfants m'ont surpris et touché en exprimant leur gratitude en anglais, révélant les progrès réalisés. Ce moment émouvant a renforcé ma conviction en l'importance de l'enseignement, nécessitant patience, temps et écoute. Cette expérience a renforcé ma conviction que l'éducation transcende les différences linguistiques et culturelles. Chaque progrès, aussi petit soit-il, est une victoire précieuse vers une compréhension mutuelle.

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos différents voyages.

  J'ai décidé de dédier mon quotidien à l'apprentissage des langues étrangères suite à mon voyage autour du monde effectué entre 2019 et 2020. J'ai vécu trois mois en Mongolie en enseignant l'anglais langue étrangère (ESL) aux enfants des communautés nomades, puis 5 mois en Australie, et ensuite 3 mois dans le sud-est asiatique en faisant du stop entre Singapour, la Malaisie et la Thaïlande. Mais déjà pendant mes études, voyager et découvrir de nouveaux pays m'a toujours plu : en effet, j'ai pu vivre ma troisième année de Licence à Poitiers et ma deuxième année de Master à Düsseldorf (Allemagne) dans le cadre du projet Erasmus.

• Qu'est-ce qui fait de vous un Superprof, en + de cette capacité à s'exprimer en plusieurs langues ?

  Je suis une Superprof parce que j'ai le pouvoir de devenir invisible pendant mes cours. Je suis convaincue que la meilleure façon de faire progresser les élèves est d'être en guide capable de s'effacer pour pouvoir leur laisser la place de s'exprimer, de reprendre confiance et ainsi oublier la peur de l'erreur qui nous a été transmise à l'école. Je suis une Superprof parce que je me mets au niveau des besoins de mes élèves sans jugements, et je progresse avec et grâce à eux.