Professeur certifié de français donne des cours particuliers à Porto Vecchio et dans les communes environnantes, à domicile, du collège au lycée.

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• Depuis quand développez­-vous un intérêt pour votre discipline et pour les cours particuliers ?

  Je suis passionné de littérature depuis l'enfance. Le texte a toujours été pour moi une forme de poésie qui nous atteint au fond du cœur, une musique qui nous transporte et une fenêtre vers l'imagination.
  C'est avant tout la volonté de transmettre aux nouvelles générations le goût des mots et de la beauté littéraire qui m'a poussé à choisir le métier de professeur de français. C'est aussi l'envie d'aider chacun à accomplir son plein potentiel, d'éveiller sa curiosité ainsi que son esprit critique.
  Enseigner à une classe est une expérience professionnelle et humaine très enrichissante. Cependant, elle ne permet pas toujours de prendre pleinement en compte les spécificités de chaque élève.
  En effet, il est évident que chacun a sa propre personnalité, son propre parcours individuel, ses propres doutes, ses propres hésitations, sa propre manière d'apprendre et c'est une formidable richesse. C'est pour cela que le cours particulier permet une approche de l'enseignement beaucoup plus personnalisée et donc plus approfondie. Ainsi, nous avons le temps d'identifier plus précisément les éventuelles difficultés de nos élèves et de trouver la manière la plus adaptée de les accompagner.

• Dites-nous-en davantage sur la matière enseignée, sur les thèmes que vous appréciez aborder avec les élèves (et éventuellement ceux qui vous plaisent un peu moins) !

  Le français est une matière très riche qui marche toujours sur ses deux jambes : la langue et la littérature. Quel que soit l'objectif du cours particulier : il peut s'agir de soutien scolaire ou de la préparation d'un examen : il est nécessaire de garder en tête ces deux axes, mais aussi et surtout de suivre le programme de l'année scolaire en cours et de suivre la progression annuelle du professeur que l'élève a dans son établissement. En effet, il est nécessaire d'appuyer le cours de français en classe entière et non de livrer une sorte de cours magistral parallèle.
  J'ai bien-sûr des thèmes de prédilection en littérature. Comme l'initiation, l'accès à la connaissance ou la notion d'appartenance, mais j'estime que ces préférences doivent passer au second plan. Ce qui compte dans un cours particulier, c'est l'objectif pour l'élève, ses besoins scolaires spécifiques : qu'il s'agit d'identifier le plus tôt possible : et la manière de l'accompagner au mieux.

• Parlez-nous de vos modèles, que ce soit un professeur qui vous a marqué ou encore une oeuvre qui vous a inspiré !

  Un membre de ma famille était professeur de français. On peut dire que cette personne a éveillé chez moi ce qui devait déjà s'y trouver en germes, à savoir le goût des mots, de la fantaisie, de l'imagination. S'ouvrait alors pour moi le portillon qui menait à ces nourritures de l'âme que sont les textes littéraires, qui nous enrichissent et nous élèvent. Que de soirées passées à deviser, parler de philosophie, de poésie, de musique !

• Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour être un bon expert dans votre domaine ?

  Il n'y a pas de mode d'emploi ou de liste exhaustive comme cela pourrait être le cas dans un métier purement technique. En effet, si nos supports sont des textes intemporels, nous travaillons avec une matière vivante : il s'agit alors bien souvent, dans ce métier, d'agir en fonction de sa propre personnalité et bien sûr de tenir compte de celle des élèves. Il s'agit donc de faire montre de psychologie en s'adaptant sans cesse aux spécificités et aux nécessités humaines de ce métier : le doute, la volonté, la sensibilité, etc.
  Mais, s'il fallait retenir des qualités bien spécifiques, je dirais évidemment la maîtrise de la matière littéraire, la curiosité et les qualités qui en découlent, à savoir l'écoute et l'adaptabilité.
  Enfin, je dirais que, si tout le monde n'est pas passionné, l'être reste quand même un avantage incontestable. On transmet mieux et de manière beaucoup plus vivante quand on aime profondément ce que l'on fait.

• Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  Des anecdotes, nous en avons beaucoup dans ce métier, chaque jour en fait. Cette année, lors d'une séquence sur la mythologie grecque, j'avais apporté comme support un recueil de mythes : j'ai expliqué aux élèves que ce livre m'avait accompagné une partie de mon enfance, nourri mon imagination et mon intérêt pour la mythologie grecque par la même occasion. J'avais gardé tout ce temps l'exemplaire même de mon enfance, bien corné à force d'être lu. Quelques mois plus tard, j'ai surpris l'un de mes élèves en train de lire ce même livre, dans la même édition. Il était accroché à son livre ! Il avait demandé à ses parents de lui offrir le livre pour Noël, car mon histoire lui avait donné envie, à son tour, de s'approprier le texte. À la fin de l'année, cet élève a fait partie de ceux qui m'ont remercié pour mes cours. Dans ces moments-là, vous savez pourquoi vous faites ce métier.

• Vous pouvez maintenant nous rassurer et nous avouer que, vous aussi, vous avez déjà connu des difficultés à l'école…

  Bien-sûr ! Je n'aimais pas les mathématiques et j'avais de manière générale le défaut de ne m'investir que dans les domaines qui m'intéressaient, à savoir le français, l'histoire-géographie et les langues. J'étais un véritable littéraire, je l'ai su très tôt et cela m'a permis de me construire au fil de ma scolarité. Aujourd'hui, étant curieux de nature, je m'intéresse à des domaines plus vastes, y compris scientifiques et j'ai compris avec l'expérience que pour appréhender au mieux le monde dans lequel on vit et pour mieux le comprendre, il est important de s'intéresser aussi aux sciences.
  Par conséquent, je conseillerais à chaque élève de cultiver ses centres d'intérêt, car ils font sa singularité et l'enrichissent, mais nul ne devrait négliger des champs entiers de la connaissance. C'est fondamental pour mieux comprendre le monde et développer son esprit critique. Moins l'on se cultive, plus on développe de certitudes, parfois très limitantes, alors que plus on se cultive, plus on réfléchit. Or, plus on réfléchit, plus on se rapproche du vrai.

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos passions (que vous partagerez peut-être un jour via Superprof).

  Au-delà de la littérature, je suis cinéphile et je pratique le dessin ainsi que la peinture depuis que je suis en âge de tenir un crayon.
  Étant enfant, j'allais au cinéma bien souvent, parfois chaque semaine et, parvenu au seuil de l'adolescence, j'ai commencé à collectionner des DVD. Cette passion, au départ limitée aux cinémas français et américain, s'est progressivement étendue et continue de s'étendre. Si j'ai des goûts relativement précis en littérature, je suis beaucoup plus éclectique en matière de cinéma.
  D'autre part, je dessinais comme beaucoup d'enfants. Seulement, je ne me suis pas arrêté et je continue aujourd'hui encore. Le crayon, l'encre de Chine et le fusain sont mes techniques préférées et je suis très admiratif du travail des aquarellistes, qui est sans doute la technique de peinture la plus difficile en raison de sa vitesse d'exécution et de l'impossibilité de "revenir en arrière", contrairement à la gouache ou à l'acrylique.

• Qu'est-ce qui fait de vous un Superprof (en plus d'avoir répondu à cette interview :-P) ?

  Ce n'est pas à moi de dire si je suis ou non un "Superprof". J'exerce mon métier du mieux que je peux, en accord avec mes valeurs et avec celles de ma profession. Je crois que dans la vie, il n'est pas indispensable de s'observer soi-même sans cesse, de s'auto-évaluer. Il faut tâcher d'apprendre à se connaître, cultiver ses points forts, identifier ses points faibles et les accepter, ou tenter d'y remédier le cas échéant. Du reste, il s'agit surtout d'ouvrir l'oeil et l'oreille sur les autres et sur le monde.
  Je ne serais pas un très bon professeur si je passais mon temps à me demander si j'en suis un, au lieu de m'interroger sur les besoins des élèves.