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• Êtes-vous natif d’un pays anglo-saxon, y avez-vous vécu, avez-vous eu un professeur qui vous a donné envie de vous plonger dans la culture en question ?

  Je ne suis pas natif d'un pays anglophone mais j'ai toujours été attiré par la culture anglosaxonne.
  J'ai effectué plusieurs séjours en Angleterre à titre personnel ou professionnel et ai récemment passé mes vacances d'été en Nouvelle-Zélande.
  Ces voyages ont été autant d'occasions de découvrir de l'intérieur cette culture extrêmement riche et variée.

• Si vous deviez présenter la culture anglo-saxonne en quelques mots, que diriez-vous ? Et entre nous, est-que que vous aimez vraiment la cuisine anglaise ?

  Quand je pense au monde anglo-saxon, je pense tout de suite au Royaume-Uni et à l'Angleterre en particulier.
  Ce qui me fascine avec ce pays, c'est que malgré sa taille relativement modeste, il a influencé aussi fortement notre culture occidentale. Il n'y a qu'à voir tous les sports et styles musicaux qui ont été inventés là-bas…
  Pour ma part, je suis récemment tombé sous le charme du snooker. C'est une variante anglaise du billard, peu connue en France et qui est une véritable institution outre-Manche. J'adore l'ambiance à la fois feutrée et frémissante autour d'un match de snooker. Pas question de me déranger pendant les finales des Masters et des Championnats du monde !

• En quoi savoir parler anglais est important dans les domaines scolaire, professionnel et personnel, en plus de savoir où se trouve Bryan, de frimer sur son CV et de regarder Game of Thrones dès sa sortie aux US ?

  Savoir parler anglais ouvre de nombreuses perspectives tant sur le plan culturel que sur le plan professionnel.
  Dans notre ère numérique où la circulation de l'information est mondialisée, lire et parler anglais permet d'avoir immédiatement accès à des pans entiers de culture qui, sans cela, resteraient inaccessibles : films et séries en VO, littérature et savoirs non traduits en français…
  Et puis, parler anglais facilite aussi les échanges et les voyages. Cela permet de parler à près d'un milliard de personnes supplémentaires !

• Citez le personnage vivant, historique ou fictif qui est, selon vous, le représentant emblématique de la culture anglo-saxonne ! Alors, plutôt William Shakespeare ou James Bond ?

  Ronnie O'Sullivan.
  C'est un joueur de snooker en activité qui enchante les foules par son style génial et imprévisible.
  Il est peu connu en France mais c'est un monument national en Angleterre.
  Je suis un grand fan. On le compare souvent à Roger Federer ou à Tiger Woods pour son palmarès impressionnant.
  Si j'aime autant le snooker, c'est en grande partie grâce à lui et son génie.

• Y-a-il, chez les Anglais, un mot, une expression, une tradition ou un comportement typique qui vous amuse particulièrement ?

  Ce qui m'amuse beaucoup avec les Anglais, c'est le rapport particulier qu'ils entretiennent avec leur météo chérie, ce subtil mélange d'optimisme et de fatalisme lorsqu'ils en parlent.
  Par exemple, au début des bulletins météo, les présentateurs montrent invariablement un optimisme à toute épreuve jusqu'au moment fatidique de la présentation de la carte du pays, qui annonce alors bien souvent de gros nuages menaçants assortis de pluie. Le présentateur essaie alors de garder un sourire rassurant, promettant une amélioration les jours suivants. Promesse rarement tenue...

• Quelle est la difficulté principale de la langue anglaise et ce qui peut favoriser son apprentissage ?

  Selon moi, la difficulté principale de l'anglais réside dans l'emploi des "phrasal verbs", ces verbes se terminant par une ou plusieurs particules à la fin, comme figure out, show off ou put up with.
  Ce genre de verbe si brittish ne se retrouve pas dans notre langue française, ce qui rend son usage inhabituel pour nous.
  Pour favoriser leur apprentissage, mon conseil est de s'immerger dans la culture britannique en lisant et, surtout, en écoutant parler l'anglais par des natifs.
  Les phrasal verbs viendront alors tout naturellement à votre bouche.

• Quelle est, dans le cadre des cours, l’anecdote la plus “fun” ou “weird” que vous pouvez nous raconter ?

  L'anecdote concerne des cours d'anglais donnés à un étudiant, Valentin, que j'ai accompagné l'année dernière et dont l'objectif était de gagner en aisance à l'oral.
  Lors des premiers cours, je lui donnais des listes de vocabulaire à apprendre pour la fois d'après, basées sur le travail effectué en séance. En début de cours suivant, je l'interrogeais pour vérifier s'il avait bien révisé et constatais qu'il ne connaissait pas bien les mots de la liste.
  Il avait en effet beaucoup de travail par ailleurs et avait peu de temps à consacrer à l'apprentissage de ces nouveaux mots. Il faisait des progrès, certes, mais pas aussi rapides qu'il le pouvait, j'en étais persuadé.
  Au retour des vacances scolaires, j'ai proposé à Valentin des cours basés uniquement sur la compréhension orale et la conversation, en lien direct avec sa passion pour l'informatique.
  Je lui faisais également passer des entretiens fictifs d'embauche pour l'accompagner dans sa recherche de stage. Finis donc les apprentissages théoriques seul à la maison.
  Et là, tout de suite, il s'est montré beaucoup plus impliqué pendant les cours, s'appropriant avec une facilité déconcertante les nouveaux mots et expressions qu'il pouvait répéter à l'envi lors des cours suivants.
  J'ai appris une chose de cette expérience, c'est que les progrès sont directement liés à l'intérêt que l'on porte à ce que l'on apprend.

• To be or not to be un Superprof ? Quelle est selon vous la recette pour le devenir ?

  L'adaptation aux besoins de l'élève, la capacité à structurer le cours et à favoriser l'amusement sont pour moi les principaux ingrédients d'un accompagnement vivant et efficace.