Préparation aux écrits et oraux des concours de la fonction publique et des IRA, dossier RAEP, lettre de motivation et CV, rédaction de mémoires

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• Depuis quand développez-vous un intérêt pour votre discipline et pour les cours particuliers ?

  Depuis de nombreuses années. L’écriture est depuis toujours au cœur de mon champ de compétences.
  Grâce à mon expérience dans ce domaine et à ma formation en pédagogie, j’ai développé une expertise en méthodologie des écrits d’études et professionnels. En coaching rédactionnel et en cours particuliers, j’ai longtemps dispensé des cours particuliers et des
  accompagnements en parallèle de mon activité de formatrice-consultante, auprès d’amis et de personnes de mon entourage.
  
  Au fil des années, j’ai ainsi accompagné et aidé de manière amicale et informelle des étudiants, des demandeurs d’emploi, des candidats à des épreuves de concours, en VAE sur des écrits et préparations variés : épreuves d’entrée en école de commerce, épreuves d’entrée à HEC, rédaction d’un mémoire de VAE, préparation du dossier RAEP pour l’oral du concours d’inspecteur d’académie de l’Education nationale, relecture-réécriture d’un mémoire de master en psychologie, CV et lettres de motivation, entretien de recrutement, oral de concours administratif.
  Ces expériences m’ont fait découvrir que dans une démarche individuelle, centrée sur une seule personne, je pouvais me consacrer à un véritablement accompagnement personnalisé et adapté à sa situation.
  Dans ces expériences, j’ai conjugué mes compétences en pédagogie des adultes, en techniques d’apprentissage, en entraînement mental, en méthodologie des écrits et présentations orales pour les adapter à l’approche spécifique du cours particuliers.
  Mon intérêt pour ma discipline et les cours particuliers est toujours en éveil, c’est la part créative de mon activité. Ma matière est transdisciplinaire et dans ce sens, elle est toujours nouvelle, différente et mon intervention toujours à adapter. Les cours particuliers sont spécifiques par nature. Accepter d’accompagner une personne dans un cours, une demande c’est accepter de prendre en compte sa personnalité, ses attentes, ses besoins personnels et l’originalité de sa demande.

• Dites nous-en davantage sur la matière enseignée, sur les thèmes que vous appréciez aborder avec les élèves (et éventuellement ceux qui vous plaisent un peu moins)

  En réalité, je n’enseigne pas une matière. Je travaille sur une pratique d’expression et de communication :l’écrit. Mon travail est orienté sur l’aide à la rédaction ou l’apprentissage de techniques rédactionnelles. Je n’accepte que les demandes qui correspondent à mes compétences et qui me semblent respecter l’éthique que je me suis fixée.
  Les demandes d’aides sont souvent formulées ainsi : « je suis dans une impasse », « je n’arrive pas à m’y mettre », « je suis en panique » « je ne sais pas quoi faire pour rédiger mon mémoire » « j’ai besoin d’un complément méthodologique » « je veux être plus compétent.e ». Ce sont vraiment des demandes d’aide à l’écriture mais avec des angles souvent variés.
  
  Selon le contexte, le délai, les compétences de la personne, je propose un accompagnement, dans une relation d’aide et de compréhension. Concrètement, je propose un premier échange téléphonique pour identifier la demande et évaluer si je peux intervenir. Dès la première séance, dans une approche diagnostic, je propose un plan de travail progressif. Il permet à la personne demandeuse de se projeter, d’évaluer bien ses besoins d’accompagnement, de se positionner et à moi-même de proposer un projet clair, construit, de m’engager, dans un esprit collaboratif.
  C’est pourquoi, je refuse, si je peux la repérer d’emblée, toute demande qui ne permet pas une démarche constructive et collaborative comme le sont celles formulées dans l’extrême urgence, celle ou l’on attendrait de moi que je rédige à la place de la personne. Alors que ma démarche est de rédiger pour ou avec quelqu’un.
  Quant aux thématiques de mon activité, j’en apprécie tous les angles :
  La relecture : elle est pour moi une activité très ludique. Je m’en suis beaucoup inspirée pour créer des exercices de développement des compétences en synthèse. La relecture simple est celle orthographique et grammaticale. C’est pour moi une activité intense de concentration visuelle et mentale et de maîtrise technique qui exige une grande disponibilité. Hormis ces contraintes elle est simple intellectuellement.
  Cependant, elle devient une activité complexe quand la relecture est un travail de réécriture. C’est-à-dire un travail de reformulation pour rendre le texte juste (sens), précis (vocabulaire), clair (syntaxe) et adapté (style). Quand le texte exige une relecture associant plus de deux paramètres, on peut dire que celle-ci est complexe. Elle devient alors un exercice d’analyse et de synthèse.
  J’aime beaucoup la relecture-réécriture. Elle nécessite la confiance mutuelle et l’implication de la personne qui me confie son texte. Sans son investissement, son engagement je ne peux rien faire. La relecture réécriture est un enjeu, une responsabilité que j’assume uniquement lorsqu’elle est partagée, lorsque la demande qui m’est faite est claire, réaliste et en accord avec mon éthique : j’écris, je relis pour, avec mais jamais à la place de.
  Je garde le même positionnement pour toutes mes interventions sur des textes, qu’il s’agisse d’accompagner des apprentissages et des compétences (faciliter l’écriture, savoir adapter son style, écrire mieux…) de former à une méthodologie (mémoire, rapport, épreuves de concours), d’entraîner à la maîtrise d’un écrit (note de synthèse, dossier Raep) ou d’une situation (entretien de recrutement, oral de concours).
  J’interviens exclusivement sur des actions que je connais, que je maîtrise, sur des objectifs clairement affichés et une garantie de co-investissement.
  Le conseil : il fait partie intégrante de mes interventions. Plus présent dans certaines comme la rédaction du CV et de la lettre de motivation. Je diagnostique, je conseille des changements, des améliorations, si les supports présentés s’y prêtent. Dans les autres cas, je travaille à partir d’un entretien, d’un recueil des informations nécessaires et je propose une production. À partir de ma proposition de texte (CV, lettre) nous échangeons, évaluons la production jusqu’à la version définitive dans laquelle la personne se reconnaît.
  Dans ce type de travail, je suis plus interventionniste mais mon intervention est toujours centrée sur la personne concernée, ses besoins, ses attentes, la destination de son texte.
  Le suivi : il est inhérent à mes actions. Je réponds toujours à la personne qui, à la suite d’un travail me demande des compléments d’informations, une aide dans le prolongement d’un travail fait ensemble (une personne, ayant réussi son oral de concours auquel je l’avais préparée, me demande comment se présenter à sa nouvelle hiérarchie, à sa nouvelle équipe : nous avons travaillé par mail et au téléphone afin qu’elle adapte sa présentation (1 mn) aux uns et aux autres. Cette démarche de conseil et de suivi est en quelque
  sorte un service post-cours que j’apprécie de proposer.

• Parlez-nous de vos modèles, que ce soit un professeur qui vous a marqué ou encore une oeuvre qui vous a inspiré !

  Parmi les personnalités auxquelles il me plaît de me référer, je cite :
  - Maria Montessori qui révolutionne la pédagogie qui, avant elle, est bien peu de choses.
  - Simone Veil pour ses valeurs humanistes et son engagement européen
  - Alexander Neil pour sa pédagogie libertaire
  - Maurice Blanchot pour son apport à l’analyse littéraire « écrire, c’est écrire déjà »
  - Annie Erneaux pour son « écriture au couteau »
  - Marguerite Yourcenar, Marguerite Duras, Marcel Proust à relire sans cesse.
  Et bien d’autres encore : Marie Curie, Nelson Mandela…

• Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour être un bon expert dans votre domaine ?

  Les qualités requises sont à la fois des compétences et des capacités.
  Des compétences construites et façonnées par l’expérience. La mienne est importante et spécifique.
  Je l’ai élaborée au contact de publics différents et nombreux : jeunes en décrochage scolaire, salariés, du public, demandeurs d’emplois, étudiants, lycéens, fonctionnaires, personnes en reconversion professionnelle, expérimentées, peu expérimentées, cadres, non cadres, dans des secteurs variés.
  J’exercice ma pratique dans des contextes multiples : secteur public et privé, institutionnel, dans le domaine de la formation des adultes le plus souvent. Mes activités avec Superprof ont ouvert et formalisé une forme de mon travail qui me réjouit : celui centré exclusivement sur une personne et sa réussite personnelle.
  A ma pratique est liée ma formation en pédagogie, levier indispensable dans la relation formative et la construction d’une réponse appropriée sur le fond et adaptée à la personne.
  Mon intérêt pour la langue, mes connaissances et ma formation en littérature, mon goût pour l’apprentissage sont des atouts sur lesquels s’est construite aussi ma pratique et ma motivation à former sur le thème de l’écriture.
  L’attention portée aux personnes et aux situations, ma neutralité, ma bienveillance, mon écoute, ma capacité à questionner ma pratique, mon engagement sont autant de qualités personnelles auxquelles je tiens et qui ajoutent à la qualité de mon travail.
  Enfin, la recherche de la qualité est une priorité qui construit l’expertise : qualité dans le lien, la relation, qualité des compétences misent en œuvre telles l’analyse d’un besoin, le diagnostic d’une demande, la proposition d’une réponse adéquate.
  Ainsi, être expert.e dans mon domaine c’est maîtriser des savoir-faire acquis par la formation, la richesse et l’intensité de l’expérience, c’est exercer sa pratique dans des domaines et des situations variés, c’est travailler dans une recherche permanente de qualité. Enfin, c’est fonder sa pratique sur des valeurs, professionnelles (compétences, responsabilité, engagement) et personnelles (principes humains et humanistes, tarifs raisonnés, pertinence de l’accompagnement).

• Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  Alors que je travaillais avec un groupe de jeunes décrocheurs scolaires dont l’attention allait à tout autre chose qu’à nos travaux d’atelier d’écriture et dont les comportements inquiétaient l’équipe pédagogique, j’ai eu l’idée, un peu en désespoir de cause, de les faire s’exprimer par écrit sur cette idée : « De quoi j’ai peur ».
  Eux qui étaient sans cesse hors limites, séchaient les cours pour cause de garde à vue, se bagarrait sans cesse et faisait peur à tout le monde autour d’eux, se sont mis à écrire, à écrire jusqu’à produire des textes bouleversants et puissants de vérité. Dont ils ont pu être très fiers. J’aime me souvenir de cette expérience exceptionnelle, en accord parfait entre objectifs de travail et valeurs personnelles.

• Vous pouvez maintenant nous rassurer et nous avouer que vous aussi, vous avez déjà connu des difficultés à l’école…

  Oui, bien évidemment ! De là peut-être aussi mon goût pour la formation, l’aide à l’écriture. A l’école primaire qui ne brillait pas par ses méthodes positives, j’avais de grandes difficultés en mathématiques mais je réussissais très bien en français. Cet écart dans la réussite me valait des remarques qui me laissaient un peu désemparée et surtout culpabilisée «peu mieux faire » ou « excellent devoir (en français) ah si ça pouvait être aussi bien en mathématiques !» et là mon plaisir retombait

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos passions (que vous partagerez peut-être un jour via Superprof).

  Ma passion pour l’écriture, je l’investie dans les textes que je travaille avec mes stagiaires, mes élèves.
  Peut-être un jour dans un travail personnel mais je ne m’y risque pas, d’autres l’ont fait et le font bien mieux.
  Une autre passion m’a habitée longtemps, celle de l’équitation que j’ai dû abandonner sans m’en dessaisir pour autant.
  En accompagnant ma fille dans son apprentissage de la compétition, j’ai continué à fréquenter la discipline équestre, derrière les barrières. De là, j’ai eu la chance d’observer les grands compétiteurs, les professionnels de haut niveau et leur manière d’enseigner. Cette observation active m’a beaucoup appris sur l’entraînement mental et les apprentissages, sur la posture de l’enseignant.e et j ‘en ai transposé le meilleur dans ma pratique auprès de mes élèves et stagiaires. Un obstacle après l’autre, et toujours plus haut.

• Qu’est-ce qui fait de vous un Superprof (en plus d’avoir répondu à cette interview :-P) ?

  Mon expertise dans mon domaine, les résultats des personnes que j’accompagne, le désir d’apprendre et defaire apprendre mieux. Celui d’apprendre sans cesse.