Normalienne agrégée d'histoire, docteure en anthropologie et ancienne interrogatrice au Lycée Henri IV de Paris, prépare aux concours des ENS, de l'agrégation externe d'histoire et du CAPES externe d'

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• Depuis quand développez­-vous un intérêt pour votre discipline et pour les cours particuliers ?

  Je travaille depuis près de quinze ans dans le champ des sciences humaines et sociales, d'abord par mes études d'histoire durant plusieurs années, puis plus largement par mon parcours en anthropologie sociale. J'ai passé tous les concours auxquels je prépare mes élèves : ENS, agrégation d'histoire et CAPES d'histoire-géographie. J'ai près de dix ans d'expérience dans l'enseignement supérieur, que ce soit en tant qu'interrogatrice orale d'histoire en classe préparatoire, comme chargée d'enseignement en ethnologie à l'université ou comme professeur particulier d'histoire-géographie.

• Dites nous-en davantage sur la matière enseignée, sur les thèmes que vous appréciez aborder avec les élèves (et éventuellement ceux qui vous plaisent un peu moins) !

  En cours particulier, j'enseigne exclusivement l'histoire et la géographie à destination des candidats aux concours de l'agrégation et du CAPES externe, plus rarement des ENS. Comme j'ai passé moi-même ces concours et que j'ai également entraîné beaucoup de candidats à les passer, je connais très bien les difficultés que peuvent rencontrer mes élèves lors des épreuves.

• Parlez-nous de vos modèles, que ce soit un professeur qui vous a marqué ou encore une oeuvre qui vous a inspiré !

  Je suis admirative des enseignants-chercheurs aux parcours éclectiques, erratiques diront certains, ceux qui ont fait de leur parcours de réflexion un cheminement personnel. Leurs détours sont riches d'enseignement et leur manière de transmettre leur savoir est également souvent plus humaine.

• Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour être un bon expert dans votre domaine ?

  Pour être un bon professeur, il faut bien sûr avoir des connaissances, maîtriser les méthodologies de sa discipline d'enseignement, mais cela ne fait pas tout. Il faut aussi avoir des qualités humaines indispensables : savoir écouter l'élève, se mettre à sa place pour comprendre ses difficultés et se placer tout juste en avant de lui pour l'amener à progresser de lui-même sans ni lui servir de béquille, ni le perdre en allant trop loin, trop vite. C'est un cheminement à deux et je répète souvent à mes élèves que mon but est qu'ils n'aient plus besoin de moi.

• Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  Quand je suis rentrée en hypokhâgne au lycée Henri IV, je me souviens que notre professeur d'histoire nous avait dit, à propos du concours de l'ENS que "ce qu'on vous demande est presque impossible. Tout est dans le 'presque' ". Il y avait tout dans cette phrase. C'était glaçant et euphorisant à la fois.

• Vous pouvez maintenant nous rassurer et nous avouer que vous aussi, vous avez déjà connu des difficultés à l’école…

  J'ai bien sûr eu des déceptions au cours de ma scolarité, espéré une bonne note et finalement en avoir reçu une moyenne ou même une très mauvaise. J'ai obtenu l'agrégation d'histoire avec une très mauvaise note à l'une des deux dissertations d'histoire à l'écrit : j'avais tout simplement raté ma copie. Mais heureusement, je ne le savais pas en passant les oraux, si bien que j'y suis allée avec le mental de Gengis Khan, et j'ai redressé mon classement d'une traite.

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos passions (que vous partagerez peut-être un jour via Superprof).

  Je garde un profond attachement à l'histoire et à la géographie, auxquelles j'ai consacré plusieurs années de ma vie. Mais il est arrivé un moment où l'approche historienne ne me suffisait plus à appréhender l'humain, c'est pourquoi j'ai bifurqué vers l'anthropologie sociale. Ma pratique de l'anthropologie conserve néanmoins une forte veine historienne, les deux disciplines sont complémentaires. Mais l'anthropologie ouvre des possibles que l'histoire ne peut pas atteindre. Un jour, peut-être que je donnerais des cours particulier d'anthropologie, qui sait ?

• Qu’est-ce qui fait de vous un Superprof (en plus d’avoir répondu à cette interview :-P) ?

  Mes compétences empathiques (écouter, accompagner, comprendre la personne), que j'ai perfectionnées grâce à ma pratique des entretiens ethnographiques notamment. J'utilise cette expérience dans mes cours particuliers pour mieux épauler mes élèves dans leur propre progression.