MAJOR M2 / CHARGÉE DE TD : méthodo, cours droit privé  (L1, L2, L3, MASTER), préparation des TD, partiels, CRFPA, concours commissaire de justice.

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• 1) Depuis quand développez­-vous un intérêt pour votre discipline et pour les cours particuliers ?

  J’ai développé, très tôt, un attrait pour les cours particuliers.
  
  J’ai débuté dès 2015, avec l’accompagnement scolaire d’élèves en primaire (CP, CE2, CM1) ainsi qu’au collègue (6ème, 5ème, 4ème) toutes matières confondues.
  
  Lorsque j’ai intégré l’université de droit, j’ai très rapidement intégré le programme de tutorat, en qualité de tutrice pour venir en aide aux autres étudiants de ma promotion.
  
  C’est également à l’université que j’ai eu un véritable coup de coeur pour la procédure, qu’elle soit pénale ou civile. Ces matières sont très intéressantes en ce qu’elles permettent d’amorcer, d’organiser et de réguler le procès ainsi que les différents acteurs de la procédure. Approfondir la forme du procès civile et du procès pénal permet de mieux en appréhender le rythme.
  
  A ce propos, je prépare actuellement une thèse en procédure civile.
  
  Une fois en Master 1, j’ai commencé à dispenser des cours de droit aux étudiants de licence.
  
  Même pendant mon expérience de commissaire de justice stagiaire, j’ai continué à accompagner les étudiants.
  
  J’accompagne actuellement plusieurs étudiants, dont une étudiante en reconversion professionnelle, une deuxième étudiante en préparation du CRFPA et un troisième étudiant en préparation du concours d’accès à la profession de commission de justice.

• 2) Dites nous-en davantage sur la matière enseignée, sur les thèmes que vous appréciez aborder avec les élèves (et éventuellement ceux qui vous plaisent un peu moins) !

  Le droit privé a ma préférence ! Durant mes études de droit, j’ai particulièrement apprécié le droit civil, le droit de la famille, le droit des sociétés, la procédure civile et les procédures d’exécution.
  
  Aborder la procédure civile et les procédures d’exécution de concert est très positif. Une étude conjointe permet de mieux appréhender la manière dont la machine judiciaire est déclenchée, puis en cas d’inexécution de la décision, la manière dont l’exécution forcée se déroule.

• 3) Parlez-nous de vos modèles, que ce soit un professeur qui vous a marqué ou encore une oeuvre qui vous a inspiré !

  J’évoquerai volontiers un chargé de TD de droit administratif, rencontré en deuxième année de licence. Cet enseignant a marqué un tournant dans mon rapport à la matière. L'enseignement en amphithéâtre, bien que rigoureux, ne suffisait pas à susciter chez moi l'adhésion intellectuelle.
  
  Il a su éveiller la curiosité en moi, avec des mises en situation, des explications simplifiées et claires de notions parfois très abstraites, ou encore des schémas très parlants. En d'autres termes, il avait une réelle capacité, que je salue à nouveau, de rendre vivant ce qui, jusqu'alors, me semblait très éloigné, technique et froid.
  
  Grâce à cet enseignant, le droit administratif, puis le droit administratif des biens a cessé d'être uniquement une matière à valider. Ces droits sont devenus des systèmes cohérents et structurés.
  
  Cette expérience a renforcé ma conviction qu'un bon pédagogue n'est pas seulement celui qui sait. Un bon pédagogue est aussi celui qui sait transmettre. La nuance est fine mais prend de l'importance en pratique. Cette expérience a, sans aucun doute, influencé ma manière d'enseigner : je donne du sens aux concepts parfois abstraits, j'ancre les notions dans la réalité, mais surtout, je souhaite éveiller la curiosité de chacun de mes étudiants.

• 4) Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour être un bon expert dans votre domaine ?

  Pour être un expert en procédure civile, et en droit privé de manière générale, trois conditions cumulatives sont souhaitables.
  
  Tout d’abord, il est nécessaire d’avoir une très solide maîtrise du droit processuel. Quand j’évoque ce point, je pense aux connaissances approfondies évidemment, mais également à la capacité à penser la procédure comme un système avec diverses règles qui cohabitent. Ces deux points doivent évidemment être complétés par la culture juridique et juridictionnelle, avec notamment une connaissance de la pratique et des usages judiciaires (avocats, greffes, juges notamment).
  
  Le deuxième point crucial concerne les qualités pédagogiques. Il est nécessaire d’être clair dans les explications, d’adopter une méthodologie structurée et progressive, adaptée à l’étudiant. Enfin, les mises en situation (minis cas pratiques) doivent également avoir une place privilégiée lors des séances de cours.
  
  Le troisième et dernier point concerne l’attitude. Une posture académique ainsi que des qualités humaines (écoute active notamment) me semblent ainsi indispensables pour accompagner n’importe quel étudiant.

• 5) Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  Passer du marbre de Carrare à la moquette défraichie en moins de 7 heures, lors de mon expérience en tant qu’huissier de justice (désormais commissaire de justice) stagiaire.
  
  Le matin, nous étions mandatés pour dresser un constat d’huissier de justice dans un hôtel particulier au coeur des beaux quartiers de la ville de Paris. Il s’agissait d’un véritable bijou artistique : je progressais entre du parquet en point de Hongrie, des moulures dorées et des lustres en cristal.
  
  L’après-midi, nous faisions l’inventaire dans le cadre d’une saisie-vente. Cet inventaire se déroule dans un appartement exigu. Les murs sont remplis de moisissures et la moquette se décolle de part en part.
  
  Une fois la journée terminée, je me rends compte que cette profession met en exergue une mission d’intérêt général au coeur de réalités sociales très inégales, mais pourtant existantes.

• 6) Vous pouvez maintenant nous rassurer et nous avouer que vous aussi, vous avez déjà connu des difficultés à l’école…

  A partir de la classe de seconde, j'ai rencontré de réelles difficultés en mathématiques. Ce n'était pas un manque de travail, mais le langage abstrait des chiffres ne m'était pas intuitif. J'ai donc décidé de prendre des cours particuliers de mathématiques pour comprendre à mon rythme.
  
  Cette difficulté m'a également ouvert les yeux. J'ai compris mon attirance certaine pour les matières littéraires, où je me sentais dans mon élément. L'analyse, l'écriture, le raisonnement argumenté représentent mon terrain d'épanouissement intellectuel.
  
  La morale de l'histoire est qu'une faiblesse initiale peut finalement révéler une force, si l'on s'en donne les moyens.

• 7) Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos passions (que vous partagerez peut-être un jour via Superprof).

  Lorsque les obligations professionnelles et académiques sont remplies, j’accorde du temps à mes trois passions.
  
  Ma première passion est la cuisine (et la dégustation) ! Cela commence par acheter de bons produits au marché, penser les recettes comme une globalité, en réfléchissant aux meilleures associations de saveurs. La cuisine m’apprend le souci du détail et le soin que je dois apporter à chaque élément de mon assiette. La cuisine m’apprend également à être patiente : certaines recettes de pâtisserie nécessitent plusieurs heures de travail !
  
  Ma deuxième passion est la natation : il s'agit d'un temps suspendu au cours duquel je place ma santé et de mon bien-être une priorité. Il s'agit d'un sas de décompression à la fois utile et agréable au sein d'une vie remplie d'évènements professionnels. La nation enseigne l'art de la progressivité de l'effort et de la persévérance silencieuse, mais palpable.
  
  Enfin, ma troisième passion est le badminton. C'est un sport d'anticipation, de mobilité et de finesse dans l'appréciation tactique. Il s'agit d'un sport où les prises de décisions doivent être rapides et pertinentes. Ce sport m'invite à réagir vite et à lire de comportement de l'adversaire.

• 8) Qu’est-ce qui fait de vous un Superprof (en plus d’avoir répondu à cette interview :-P) ?

  Le premier point qui contribue à faire de moi un superprof est ma volonté de transmettre à chacun de mes étudiant un enseignement rigoureux, vivant et structuré. Je transmets le droit comme un raisonnement global. J'utilise de nombreux outils différents comme les schémas, les cartes mentales, les tableaux ou encore les mises en situations. J'insiste évidemment sur les automatismes méthodologiques attendus aux examens (partiels, CRFPA ou concours d'accès à la profession de commissaire de justice). Mes étudiants apprennent ainsi à penser en juriste.
  
  Le point suivant a trait à mes connaissances en droit privé et en méthodologie juridique. Je maîtrise en profondeur les matières fondamentales du droit privé, à l'instar du droit des obligations, droit des contrats, droit des biens, procédure civile ou encore droit des sociétés. Je m'adapte ainsi aux différents profils de mes étudiants avec des outils concrets : entrainements ciblés, entrainement intensifs, oraux blancs, ou encore corrections sur-mesure.
  
  Enfin, et c'est peut-être le point central, je propose un accompagnement juridique à la fois humain et motivant. Je souhaite insuffler de la confiance en chacun de mes étudiants, c'est la raison pour laquelle les échanges sont fondés sur un dialogue pédagogique, une écoute active, et des encouragements dans le cadre d'une exigence intellectuelle.