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• Quand avez-vous commencé à pratiquer ? Comment cette activité est venue à vous ?

  J'ai commencé les échecs à 7 ans à la suite d'une initiation dans mon école, en jouant dans un premier temps seul avec un échiquier électronique me donnant réponse. Puis, j'ai passé la porte du Club d'échecs de Sautron l'année suivante où j'y ai gagné mes premières parties en suivant les conseils de l'entraîneur du club, Bruno raté. Cela m'a permis de rapidement côtoyer le monde de la compétition car c'était un club compétitif chez les jeunes à ce moment-là.

• Quels sont les artistes ou les oeuvres qui vous touchent le plus ?

  Lorsque j'étais plus jeune, j'étais fasciné par les joueurs créatifs et j'adorais voir des parties atypiques. Je pense alors à des joueurs comme Mikhail Tal ou le plus connu Bobby Fischer dont j'ai bien aimé son recueil de parties. Aujourd'hui, je suis davantage sensible à un jeu propre et construit. Je pourrais alors penser à Karpov mais surtout à Rubinstein qui m'impressionne énormément. Son jeu est lent et propre, alors qu'il jouait il y a plus de 100 ans ce qui m'impressionne d'autant plus !

• Quelles sont les qualités requises, la part de patience ou d'adresse pour réussir dans ce domaine ?

  Il me semble qu'il est indispensable d'avoir des aptitudes de concentration et de planification pour réussir au jeu d'échecs. Aptitudes qui se développent au fur et à mesure de l'entrainement et de la pratique. Je pense qu'il faut aussi être travailleur et résilient pour réussir car il est nécessaire de beaucoup s'investir avant d'obtenir les résultats souhaités. Enfin, il faut également réussir à gérer ses émotions lors des tournois. C'est cet ensemble qui rend le jeu si difficile !

• Un petit conseil pour nous aider à progresser et ne pas se décourager dans l'élaboration de projets ?

  J'aime beaucoup l'idée derrière cette citation « Tous les hommes pensent que le bonheur se trouve au sommet de la montagne alors qu'il réside dans la façon de la gravir. » (Confucius). Je pense que pour ne pas se décourager, il faut savoir accepter les obstacles rencontrés ; car finalement, c'est le chemin qui importe et non la destination. Il faut donc profiter et persévérer jusqu'à la réalisation de nos projets.

• Faites-nous vivre votre passion en nous disant ce qu'elle vous apporte ! En avez-vous d'autres ?

  Le jeu d'échecs m'a beaucoup apporté dans la construction de ma personne, que ce soit dans la gestion de l'échec, des émotions ou dans le développement d'aptitudes telle la concentration. Cette passion m'a également permis de voyager dans de nombreuses destinations au travers du monde afin de faire des tournois. Ce qui m'a donc beaucoup apporté culturellement mais également en termes de rencontres. Le « monde » des échecs étant petit, on finit par sympathiser avec de nombreux autres joueurs partageant notre passion.

• Etes-vous particulièrement fier d'un travail que vous avez effectué ?

  Mon titre de champion de France U20 à Hyères est un accomplissement dont je suis fier car j'ai longtemps enchaîné des résultats décevants aux championnats de France. C'était une manière de mettre de côté des années de galères. Et plus récemment l'obtention du titre de Maître international est un autre motif de fierté.

• Avez-vous déjà été surpris par un élève, par ses capacités ou son évolution ?

  Oui très souvent ! Je suis généralement surpris par la capacité de travail de jeunes élèves qui travaillent de manière régulière dés le plus jeune âge ce qui leur permet d'obtenir une progression impressionnante. Je pense à un élève en particulier qui a par exemple gagné 500 points Elo en l'espace de 2 ans grâce à ses aptitudes mais surtout son travail.

• Être un Superprof, c'est tout un art ! Quel est votre secret ?

  La confiance ! Selon mon expérience (d'élève, d'entraineur), il est indispensable qu'une relation de confiance s'instaure entre l'élève et l'entraîneur. Ainsi, je peux l'accompagner le mieux possible afin de l'aider à réaliser ses projets. C'est ce lien particulier qui me fait tant apprécié mon métier.