Éducateur sportif professionnel diplômé d'État Pétanque et en sport santé

En savoir plus sur Yann

• Quand avez-vous commencé à pratiquer ? Comment cette activité est venue à vous ?

  J’ai rencontré la pétanque sur les aires de jeux du Jardin du Luxembourg (Paris 6) en 2010 à l’occasion de mes allers et venues dans cet emblématique parc de la Ville de Paris pour y pratiquer les échecs.
  
  Cette activité est venue à moi sûrement par un besoin de délaisser quelques temps le loisir très cérébral échiquéen au profit d’une pratique corporelle et sociale plus en adéquation avec mes aspirations du moment.

• Quels sont les artistes ou les oeuvres qui vous touchent le plus ?

  Question intéressante car les arts et le processus artistique sont des sources majeures d’inspiration dans l’approfondissement de ma discipline. Pour ne citer que la peinture, les artistes qui me parlent le plus sont ceux qui s’inscrivent dans “L’ouvert” cher Henri Maldiney: Gérard Garrouste, François Chang, Paul Cézanne, Fabienne Verdier ...
  
  Pour ce qui relève de mon art corporel boulistique, il me plaît de contempler les joueurs ayant développé tout autant le goût des techniques d’appoint et celles du tir. Pour exemple je citerai côté français les joueuses de haute performance Cindy Peyrot ou Andrey Bandeira. Philippe Quintais et Jean Feltain chez les top players masculins.

• Quelles sont les qualités requises, la part de patience ou d’adresse pour réussir dans ce domaine ?

  En qualité de sport d’adresse et pour atteindre un très bon niveau dans le sport pétanque, il vous faudra développer des compétences: physiques, techniques, mentales individuelles et groupales, d’échanges et prises de décisions collectives, d’intelligence topologique ... Bref, il conviendra d’être curieux de vous-même et d’autrui.

• Un petit conseil pour nous aider à progresser et ne pas se décourager dans l’élaboration de projets ?

  Prendre quelques heures de coaching est déjà une excellente résolution puisque vous commencerez à poser quelques certitudes techniques dans votre pratique et ipso facto d’auto-corrections gestuelles. Le cours collectif est tout aussi pertinent. Il permet de traverser ensemble les difficultés sportives de chacun. Enfin il me vient à l’esprit cette citation de l’écrivain Samuel Beckett: “Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe. Essaie encore. Échoue mieux”.

• Faites-nous vivre votre passion en nous disant ce qu’elle vous apporte ! En avez-vous d’autres ?

  Le métier de professeur de pétanque professionnel diplômé d’Etat est très rare (2 éducateurs sportifs pour toute l’Île-de-France). Aujourd’hui grâce à beaucoup de travail et un peu de chance dans la rencontre avec certains partenaires audacieux (le Service Départemental Jeunesse Engagement et aux Sports de Paris du Ministère des sports (SDJES 75), le Centre d’Action Sociale Protestant (CASP), j’ai le bonheur de pouvoir donner des cours spécifiques à des publics diversifiés (sportifs compétiteurs et loisirs, collaborateurs d’entreprises publiques et privées, seniors, personnes en situation de handicaps, concitoyens en grande précarité sociale ...).
  
  Comme exprimé précédemment, cette discipline m’a apporté à l'instar du sinologue François Chang avec la calligraphie ou la peintre Fabienne Verdier un espace d’apaisement quotidien et d’exigence/expression corporelle. La rencontre de nouveaux espaces géographiques ou d’instants de partages collectifs (amicaux, sportifs, fraternels) sont aussi au centre de ma motivation sportive.
  
  J’ai bien sûr d’autres hobbies comme la lecture, le cinéma, les échecs...

• Etes-vous particulièrement fier d’un travail que vous avez effectué ?

  Sur le plan sportif un élève qui avait commencé par un coaching pétanque Superprof, puis avait poursuivi sur trois ans des cours collectifs est récemment parti rejoindre d’autres terres pour raisons professionnelles. Avant de partir il m’a confié que je lui avais donné le goût de l’entraînement individuel (2/3 fois par semaine), montré l’importance de routines de préparation mentale avant l’exécution gestuelle ... et déclaré qu’il était devenu aussi un autre homme par la lecture d’ouvrages hétéroclites conseillés. En qualité de jeune éducateur sportif cela m’a touché et encouragé sur ma vision du métier d’entraîneur.

• Avez-vous déjà été surpris par un élève, par ses capacités ou son évolution ?

  Heureusement ... et tant sur un plan pédagogique que performatif. Je viens de mentionner un retour d’expérience dans le champ du perfectionnement sportif, mais très récemment j’ai été bluffé par un gamin de 10 ans lors d’une activité découverte pétanque en pied d’immeuble d’un important bailleur social parisien. Venue avec sa mère en rentrant de l’école, cet enfant avait une capacité de réceptivité à mes conseils et d’incarnation psycho-corporelle rare.
  
  Je referme toutefois très vite cette parenthèse sur le discours évangélique du don. Seul le travail et la curiosité envers vous-même optimiseront votre performance sportive.

• Être un Superprof, c’est tout un art ! Quel est votre secret ?

  L’intérêt porté à cette discipline injustement sous-estimée, la volonté de faire progresser rapidement mes élèves, avoir aiguisé un oeil et une oreille aux singularités corporelles/psychosociales des apprenants. Avoir compris que cette discipline est justement tout un art...