Docteure en droit, 8 ans d’expérience à l’Université et en cours particuliers : droit public, aide à la préparation des TD, révision d’examens.

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• Depuis quand développez­-vous un intérêt pour votre discipline et pour les cours particuliers ?

  Dans mon université, pour la dernière année de licence de droit, il nous était proposé de choisir entre le Droit privé et le Droit public. J'ai eu du mal à me positionner, j'ai donc choisi une filière « entre deux » qui s'intitulait « Personne et procès » et qui proposait des matières à cheval entre les frontières du public et du privé, je pense notamment au Droit pénal ou encore à des matières spécifiques comme le Droit international privé. Au cours de cette année, j'ai enfin « choisi mon camp » car je me suis découvert une affinité particulière pour le Droit public. Ainsi, j'ai poursuivi mes études avec une maîtrise publiciste et un master de recherche sur la pratique des droits fondamentaux.
  
  Pour ce qui est de l'éveil de mon intérêt pour les cours particuliers, cela s'est confirmé au début de ma thèse. En effet, quand j'ai entamé mon doctorat, j'ai pu enseigner le Droit constitutionnel (L1) et le Droit administratif (L2) en travaux dirigés. C'était passionnant, la curiosité et le partage des connaissances sont pour moi une vocation. Ce qui m'a « frustré » au cours de ces expériences, c'est le flagrant constat que certains, voir la plupart des étudiants, ont besoin de plus d'explications, ont besoin de passer plus de temps sur des notions. Les travaux dirigés ont pour vocation d'approfondir le cours magistral. 1 heure 30 de TD, ça passe très vite. Les étudiants doivent absolument être autonomes. Certains se font déborder par la quantité de travail à fournir et ils accumulent des lacunes de séance en séance. En cours particuliers, je prends le temps de vérifier si tel ou tel point est compris, je m'intéresse au profil de l'étudiant et je m'adapte. Je peux suivre sa progression individuelle sur l'année et c'est vraiment satisfaisant de le conduire à la réussite.

• Dites nous-en davantage sur la matière enseignée, sur les thèmes que vous appréciez aborder avec les élèves (et éventuellement ceux qui vous plaisent un peu moins) !

  Je suis absolument contre le « par cœur ». Un cours maîtrisé est un cours qui est compris. Certaines matières sont pour le moins abstraite. Tout devient beaucoup plus clair lorsqu'on utilise des exemples concrets.
  
  J'apprécie particulièrement les matières qui donnent lieu à débat et poussent l'étudiant à prendre position et argumenter. C'est le propre de la formation juridique. Par exemple, le Droit administratif permet cela. Avec cette matière sont abordés des sujets de société comme la liberté d'expression, la laïcité, le rôle de la police administrative, les contours du service public…
  
  Le cours de Droit constitutionnel, outre initier le juriste à devenir ou pas un constitutionnaliste, est important car il permet de faire de lui un citoyen avisé, qui comprend le fonctionnement du système dans lequel il se trouve.

• Parlez-nous de vos modèles, que ce soit un professeur qui vous a marqué ou encore une oeuvre qui vous a inspiré !

  Je n'ai pas qu'un seul modèle, plusieurs noms me viennent en tête, j'ai eu la chance de rencontrer des enseignants passionnés par ce qu'ils font et qui vous donnent envie de suivre leur cours même si la matière ne vous passionne pas forcément. J'ai beaucoup d'admiration pour les personnes qui ont soif de connaissance et qui se posent des questions. J'ai toujours apprécié d'assister à des séminaires et des colloques, cela est très enrichissant et vous fait voir autre chose que le programme scolaire.

• Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour être un bon expert dans votre domaine ?

  La principale est la curiosité. Grâce à elle tout est possible ! Ensuite, je dirais la persévérance.

• Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  Je me souviens que parfois en cours les débats montaient un peu, cela fait partie de l'apprentissage que de garder son sang-froid pour défendre ses idées.

• Vous pouvez maintenant nous rassurer et nous avouer que vous aussi, vous avez déjà connu des difficultés à l'école…

  Si je vous dis en Droit administratif… C'est aujourd'hui une des matières que je préfère enseigner et pourtant au début je n'ai vraiment pas du tout accroché. En forçant un peu (beaucoup ?), j'ai fini par mieux appréhender la matière pour finalement la trouver fantastique.

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos passions (que vous partagerez peut-être un jour via Superprof).

  Je suis assez sensible à l'art en général. J'ai fait beaucoup de théâtre et j'invite tous les étudiants que je rencontre à en faire. Pour la confiance en soi et l'art oratoire, il n'y a pas mieux. Sur les planches, vous vous surprendrez !

• Qu'est-ce qui fait de vous un Superprof (en plus d'avoir répondu à cette interview :-P) ?

  J'aspire à redonner confiance en eux à mes élèves. J'aurais voulu que dans les moments où j'étais persuadée que je n'y arriverais pas, un enseignant me rassure et me redonne confiance en moi. C'est une affaire de mental. Les matières abordées en Droit peuvent paraitre inaccessibles et décourageantes. Les étudiants qui ont la démarche de recourir à un professeur particulier ont besoin d'un petit coup de pouce. Souvent, c'est avant tout un problème d'organisation et de méthode. Ils ne savent plus « par où commencer ». Je propose de leur donner des astuces et de les suivre de près avec des objectifs à court terme.