Docteur en histoire donne cours d'histoire-géographie de la primaire au supérieur, Arcachon et alentours

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• Depuis quand développez¬-vous un intérêt pour votre discipline et pour les cours particuliers ?

  J’ai toujours voulu devenir professeur d’histoire-géographie, du moins depuis le CM1 (avant je voulais devenir « savant » hihi). C’est Mr L*****E J.-M., cet homme moustachu (et je peux le dire aujourd’hui, un peu « old school » dans son style vestimentaire) qui m’en a transmis la passion : il descendait chaque fois les stores et nous plongeait dans un scénario que nous étions à même de vivre pleinement. Je me souviens même que Medhi, le plus indiscipliné des élèves de la classe, écoutait avec attention et posait des questions. Je me souviens avec nostalgie de la fuite du roi dans son carrosse par exemple.

• Dites nous-en davantage sur la matière enseignée, sur les thèmes que vous appréciez aborder avec les élèves (et éventuellement ceux qui vous plaisent un peu moins) !

  J’enseigne l’histoire-géographie, et principalement la méthodologie, qui elle, peut être appliquée dans toutes ou presque autres matières. J’aime enseigner l’histoire parce que peu des élèves la connaissent, ou mal, voire très mal. Ils découvrent l’histoire de l’humanité ou de leur pays, des guerres, et se questionnent. J’utilise alors les documents pour leur faire apprendre les leçons et faire les exercices.
  J’aime également la géographie, pour l’évolution à travers les échelles. De même les informations acquises éclairent leurs visages et la compréhension s’opère ! Utiliser les méthodes logiques d’arborescence fonctionne toujours.

• Parlez-nous de vos modèles, que ce soit un professeur qui vous a marqué ou encore une œuvre qui vous a inspiré !

  J’adore Sébastien Le Prestre de Vauban, Nicolas Fouquet ou encore -parmi d’autres bien-sûr- Louis XIV. Je me suis passionné lors de ma thèse pour les simples gens, ceux qui ont longtemps été ignorés de l’Histoire, ainsi que pour les artisans et l’organisation de la vie familiale au sein du logis et son évolution (pudeur, fenêtres, lumières, sons, commérages, etc.).

• Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour être un bon expert dans votre domaine ?

  Pour reprendre ma première annonce, je dirai que je suis partisan d'une leçon comprise et assimilée, moins du par cœur. Il est primordial de comprendre ce qui est attendu pour pouvoir réussir à rendre un contenu intelligible.
  Les exercices servent à assimiler la méthode afin de bien comprendre comment rédiger lorsque c'est nécessaire. En cela mon enseignement est interdisciplinaire, car sert dans toutes les matières où la rédaction est présente.
  Ayant été moi-même un élève discret et moyen, je m’adapte à l’élève et à ses besoins. Je le rassure s’il n’a pas trop confiance en lui et propose différentes approches si besoin est.

• Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  J’étais en classe de 6e, mon professeur s’appelait Mr M*****T L., professeur d’histoire-géographie, que j’ai eu 3 ans de suite. Nous savions qu’il entretenait une liaison avec notre professeure de français.
  Nous étions habitués à ce qu’il blague ou nous envoie des punchlines. Ce jour-là il a parlé de ma petite amie avec un sourire, elle qui était devant moi en cours. Je lui ai rétorqué avec aplomb tout en étant rouge comme une tomate que je ne permettrais pas de le faire avec sa maîtresse (je connaissais alors le nom bien-sûr).
  Il m’a répondu de me souvenir de ma place en me montrant son long index droit, puis la sienne, son épaule. Depuis nous avons tissé un lien spécial. Je lui ai envoyé ma thèse d’histoire et j’ai fait deux stages de professionnalisation dans sa classe.

• Vous pouvez maintenant nous rassurer et nous avouer que vous aussi, vous avez déjà connu des difficultés à l’école…

  J’ai toujours été un élève moyen, voire moyen moins. J’ai toujours oscillé entre 8 et 11 de moyenne. Je n’ai pas réussi à m’intégrer dans le système scolaire, à comprendre ce que l’on attendait de moi.
  La nature d’un document m’a posé problème jusqu’au lycée… Impossible de comprendre comment faire un commentaire de document, comment lier les idées issus de ces mêmes documents avec les connaissances acquises de dures labeur. J’ai passé cinq années au lycée, avec l’option latin et allemand LV1 pour ne rien ajouter… j’ai donc passé mon bac deux fois, deux fois au rattrapage. S’en est suivi une licence d’histoire durant laquelle je me suis passionnée pour toutes les périodes jusqu’à 1800-1850. Deux masters plus tard, dont un en anglais, j’effectuais une thèse financée par EDF (la première en 20 ans dans mon université pour la période moderne), faisant de moi l’expert que je suis devenu. J’ai ensuite enseigné en élémentaire et propose désormais mes services à un prix abordable et rencontre des élèves désemparés dans lesquels je me reconnais trop souvent.

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos passions (que vous partagerez peut-être un jour via Superprof).

  Je suis passionné par l’univers du café et du thé, l’origine, le traitement, la préparation. J’ai également une vive passion pour la généalogie, qui m’a permis jusqu’ici de remonter de manière certaine jusqu’en 1760 et m’a permis de découvrir que j’ai des ancêtres communs avec ma compagne, qui étaient originaires d’une zone de 25km² environs en Bretagne ! J’apprécie grandement la philatélie. Je m’évade dans la littérature fantastique et de science-fiction (Warhammer 40.000 : univers de fiction dystopique de type science-fantasy).

• Qu’est-ce qui fait de vous un Superprof (en plus d’avoir répondu à cette interview :-P) ?

  Au-delà de tout ce qui a déjà été dit ? ;)
  J’ai dû demander à mes proches, parce que se demander à soi-même tient d’après moi de la prétention, qualité que je ne possède que peu. Mon approche de l’apprentissage est déjà différente de la plupart des professeurs particuliers. C’est un constat établi par tous les parents et élèves à qui je suis venu en aide ces dernières années (pfiu, on se sent vieux à répondre à ce questionnaire !).
  L’humour est un trait qui revient souvent, le fait de mettre les élèves, même les plus récalcitrants dans une ambiance agréable de travail et de leur donner envie, même pour un court laps de temps (s’il faut faire des pauses et s’y remettre, du moment que le travail est fait ou la leçon/méthodologie acquise, aucun problème). Les mettre à l’aise n’est pas toujours évident, mais j’ai une part d’enfant qui ne m’a jamais quitté et que je cultive avec assiduité avec mon fils. Je propose donc toujours que l’on se tutoie, j’insiste toujours à plusieurs reprises que je ne porte aucun jugement sur les réponses (même s’il m’arrive de rire, ce qui détend tout le monde et fait apparaître parfois la tête interrogatrice d’un parent).
  Du point de vue de la pédagogie, quand il s’agit de savoir si la leçon est acquise, je propose plusieurs versions : soit je suis un extraterrestre débarquant sur terre et qui veut en savoir plus sur la période étudiée (je ne connais donc rien à la leçon) ; soit je suis un(e) copin(e) qui débarque le matin du contrôle qui n’était pas au courant: l’élève doit alors me condensé la leçon dans les grandes lignes, puis reprendre point par point pour que je n’échoue pas.
  Je propose également très régulièrement des projections de l’époque étudiée dans la nôtre. Je pratique cela surtout en géographie, lorsqu’il s’agit d’appréhender l’utilisation des échelles (globale, nationale, régionale, départementale, ville, quartier, immeuble/maison, individu). Cette pratique de la projection dans le quotidien des élèves devient toujours plus claire. De même pour que la création de cartes qui perd et effraie souvent: résumer la création d’une carte par « des formes (zones), des traits (limites, vecteurs, flux), des points (informations ponctuelles)» permet aux élèves de dédramatiser et de réussir leurs cartes à chaque fois pour peu qu’ils aient acquis leurs leçons.
  Enfin, je prends toujours quelques minutes à la fin de chaque cours pour échanger avec les parents. D’une part parce que c’est (sauf très rare exception) eux qui soutiennent l’effort financier, mais surtout parce que la démarche leur importe et qu’ils souhaitent avoir un retour, sachant le plus souvent qu’ils n’obtiendront pas grand-chose de leur enfant, qui se plie déjà à l’exercice de se voir ajouter des heures de cours supplémentaires, qu’il/elle aurait pu passer avec ses amies ou devant la console.
  Moi qui ai mis plus de six mois à répondre à cette seule et dernière question je me suis finalement senti inspiré, comme quoi ! Merci Superprof de me permettre de venir en aide à des élèves qui parfois n’ont besoin que d’un coup de pouce, parfois qu’on leur redonne confiance en eux.