Diplômée en "coaching vocal et métiers de la scène" à l'INSPEE et en "prise en charge des voix professionnelles" à l'hôpital Larrey, chanteuse professionnelle, venez (re)découvrir votre voix !

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• Depuis quand développez­-vous une passion pour la musique et plus particulièrement pour votre instrument de prédilection ?

  Outre mon mange disque portable jaune où je passais le 45 tours de « la danse des canards », Je me suis passionnée très tôt pour le piano. Il était dans le salon de mes parents. Je jouais pendant des heures à inventer des mélodies et à reproduire celles des publicités ou des génériques qui passaient à la télé. Ensuite vers 7 ans (quand j’ai eu le droit !) je faisais tourner en boucle les disques vinyles de mon père qui avait eu quand il était plus jeune, une « discomobile ». C’est là que j’ai découvert Santana et le mémorable morceau "Europa", les Platters, ABBA…
  Mon instruments de prédilection, la voix, c’est à l’adolesence que j’ai commencé à l’explorer. J’ai d’abord imité mes idoles : les Red Hot Chilli Peppers, Nirvana, Whitney Houston, Véronique Sanson, Diane Tell, France Gall, Toto, Maurane, Liane Foly, … En grandissant et en prenant des cours de chant, j’ai ensuite appris à trouver ma voix et mon style plutôt que d’imiter, puis ma voie : le coaching vocale.

• Quelle musique pouvez-vous écouter en boucle avec toujours le même plaisir (et sans devenir dingue) ?

  "Don't worry be happy" de Bobby Mc Ferrin.

• Parlez-nous du cours le plus difficile ou étonnant que vous avez pu donner !

  Le cours qui m’a semblé le plus difficile est celui que j’ai réalisé en tant qu’étudiante lors de mon cursus de coach vocale,
  pour une chanteuse professionnelle extravagante, devant mon professeur et un jury de producteurs/recruteurs.
  Entre le stress de la note, celui d’être jugé par des professionnels du milieu du spectacle et mon professeur, il m’a été très difficile de profiter du moment et de me laisser guider par mon instinct…

• D’après vous, quel est l’instrument le plus compliqué à maîtriser et pourquoi ?

  D’après moi c’est le violon. Cet instrument chaleureux est proche de la voix. En effet, le manche du violon ne possède pas de frettes (ces petites barres en métal qui permettent de repérer les demi-tons). Le violoniste doit ainsi impérativement mémoriser corporellement les positions très précises des doigts sur le manche, sans quoi il jouera faux…. De la même façon, le chanteur doit repérer corporellement les placement de sa voix, il n’y a pas d’indication visuelle ! Tout est affaire de ressenti… et de répétition du bon geste bien sûr.

• Quelles sont, pour vous, les clés de la réussite (hormis celles de Sol et de Fa) ?

  Les clefs de la réussite : être à l’écoute de son corps au moins autant que de sa voix. Aimer ce que l’on fait ou savoir pourquoi on le fait. Ne pas imiter mais trouver sa voix, marquer son originalité. Comprendre que nous sommes notre unique limite, notre plus grand ennemi pour s’apprivoiser et se dépasser. Etre bienveillant pour soi, au moins autant que pour les autres. Prendre du temps régulièrement pour travailler et jouer avec sa voix. En faire profiter les autres...

• Citez 3 musiciens avec lesquels vous rêveriez de faire un boeuf dans un bar à 2 h du mat et dites-nous pourquoi !

  André Manoukian pour qu’il me joue du piano pendant que je chante et qu’il me raconte plein d’histoires passionnantes sur la musique autour d’un verre.
  Véronique Sanson parce que j’adore sa musicalité, sa technique, sa précision, sa différence et sa passion.
  Alicia Keys pour réinterpréter ses morceaux avec elle en piano-voix.
  Et il y en a tant d’autres...

• Une anecdote à raconter en rapport avec votre métier ou votre scolarité (et pas forcément la fiesta que vous avez faite suite à votre entrée au Conservatoire) ?

  Lors d’un formation en psychophonie, j’ai chanté une vocalise "Labello" (comme la marque de baume à lèvre) une bonne partie de l'après-midi… puis j’ai découvert qu’il fallait chanter "La belle eau". Heureusement cela ne s’entendait pas trop. Le mieux a été quand je me suis aperçue qu’une autre stagiaire avait écrit la même chose que moi sur ses notes. Je lui en ai parlé et nous avons beaucoup ri de notre "imprégnation" publicitaire. Nous sommes restées proches et continuons le cursus psychophonie ensemble.

• Quel est votre petite touche qui fait de vous un Superprof adoré par tous ses élèves ?

  Mes élèves seraient mieux placés que moi pour en parler, mais je pense que c’est un savant dosage entre bienveillance, professionnalisme et une prise en compte holistique de mon élève.
  Je raffole des moments où les voix s’ouvrent et se relèvent dès que le geste vocal devient simple. J’adore leurs faire prendre conscience de leur potentiel, de leurs capacités et les faire monter en compétences pour qu’ils prennent plaisir à chanter et à s’exprimer.
  A la fin d’une journée de cours je suis fatiguée mais rechargée. J’adore ce que je fais et cela se sent.