Diplômé de l'École du Louvre et de muséologie, journaliste Arts et Culture, j'enseigne l'histoire de l'art en visio ou près du musée du Louvre.

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• Depuis quand développez­-vous un intérêt pour votre discipline et pour les cours particuliers ?

  Au commencement était… la découverte du musée des Offices à Florence. Un des plus beaux musées au monde, une concentration d'œuvres majeures de la Renaissance italienne. J'ai été frappé par un véritable coup de foudre, une révélation devant le Tondo Doni de Michel-Ange. Même si je ne comprenais ni le sujet, ni l'enjeu, ni le contexte ce tableau, j'étais émerveillé par l'intensité lumineuse des pigments de cette peinture, en particulier les vibrations bleus du lapis-lazuli. Je ressentis alors tout l'intérêt du contact direct devant les œuvres, l'aura dont certaines sont entourées. Je n'ai cessé, depuis, de courir exposition et musée, galerie et centre d'art à la recherche de cette émotion première, la rencontre avec la beauté sensible. Je dispense des cours particuliers en histoire de l'art : cela me donne l'impression de revivre mes années d'études en histoire de l'art… que des bons souvenirs !

• Dites nous-en davantage sur la matière enseignée, sur les thèmes que vous appréciez aborder avec les élèves (et éventuellement ceux qui vous plaisent un peu moins) !

  En histoire de l'art, je suis tout terrain, de la préhistoire à l'art contemporain, de la peinture de la Renaissance à l'art vidéo, autant à l'aise, avec une approche exigeante pour des élèves à un stade avancé de leurs études, que pour une initiation avec de jeunes adolescents.

• Parlez-nous de vos modèles, que ce soit un professeur qui vous a marqué ou encore une œuvre qui vous a inspiré !

  Tous mes professeurs à l'École du Louvre, spécialistes reconnus de leur discipline, la plupart du temps conservateurs au musée du Louvre, m'ont inspiré. Ils ont formé mon regard.

• Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour être un bon expert dans votre domaine ?

  La qualité principale est la curiosité, qui permet de ne jamais s'ennuyer. Et en histoire de l'art, lorsqu'on est curieux, on ne s'ennuie jamais !

• Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  Plutôt l'envie de faire les choses sérieuses avec légèreté et les choses légères avec sérieux. L'histoire de l'art est une chose sérieuse, il faut donc la prendre avec légèreté, c'est-à-dire sur le mode de la conversation… ce qui a l'avantage, en chemin, de faciliter l'apprentissage. C'est ce pas de deux, entre sérieux (des études) et légèreté (de la discipline) que je trouve amusant et stimulant.

• Vous pouvez maintenant nous rassurer et nous avouer que vous aussi, vous avez déjà connu des difficultés à l'école…

  Eh bien oui ! J'étais un élève particulièrement médiocre en math et dans toutes les autres matières scientifiques, d'ailleurs. Je me suis révélé lorsque j'ai découvert une discipline, l'histoire de l'art, dans laquelle je pouvais exceller et pour laquelle j'étais naturellement doué. J'avais enfin trouvé ce que j'aimais faire par-dessus tout, et même en étudiant avec assiduité, je n'ai jamais eu l'impression de travailler.

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos passions (que vous partagerez peut-être un jour via Superprof).

  Dois-je avouer un goût prononcé et non vraiment assumé pour l'astrologie. Je m'y suis intéressé en étudiant les textes de Marcile Ficin, un proche de Laurent le Magnifique. On se rend compte que les hommes de la Renaissance sont obsédés par le rôle des astres dans la vie des hommes. Ils l'utilisent à toutes les sauces : de l'horaire favorable pour la prise de médicaments jusqu'à la compatibilité amoureuse des futurs époux !

• Qu'est-ce qui fait de vous un Superprof (en plus d'avoir répondu à cette interview :-P) ?

  Ce qui fait de moi un Superprof, c'est que je ne m'ennuie jamais lorsqu'il s'agit de parler d'art, d'artistes ou d'architecture. Ce doit être contagieux ! ;)