Cours de skate pour tout niveaux: street, carver, longboard. Individuel ou collectif.

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• A quel âge avez-vous commencé à faire du sport ? Parlez-nous de cette époque (évidemment pas si lointaine) ?

  J'ai commencé le skate à mes 14 ans, il y a donc 11 ans. À cette époque (2014), c'était la mode des petite planches en plastique australienne, brandé "Penny".
  
  Cette époque pour moi est grandement lié au college, les effets de mode influencaient beaucoup et c'était l'envie de découverte et de liberté. Sortir skater était une épreuve, montrer son niveau aux grands dans les skateparks, assumer des protections (genouillères et casque) devant la boulangerie dans l'allée principale du village, peut être croiser des voisins, son crush.. affronter le regard des gens est une étape très dure. Trouver des potes et se consolider dans un groupe, un niveau, un statut auprès des plus petits, pour certains c'est se rebeller. Pour moi, c'était d'abord me faire des potes dans mon niveau lycée, puis devenir une ingénieur en matière de connaissance et compréhension des données quantiques (pour certains) liés à la glisse. Et enfin pour moi, c'était plus simplement m'identifier comme un des rois de la glisse de mon petit village

• Quels sont vos sports favoris, ceux que vous pratiquez à haut niveau, en tant que simples loisirs ou que vous aimeriez découvrir ?

  Je ne pratique pas de sport à haut niveau autre que le skate. Je m'entraine beaucoup au quotidien dans des sports variés qui font plus parti de la routine du kiff:
  
  Le surf, pendant les vacances, dès que j'en ai l'occas' (c'est l'apothéose pour les rois de la glisse).
  La course, le cardio et la musculation gardent en forme pour être prêt à prendre la planche toute l'année.
  La natation m'aide également à conserver souffle, force, determination et spiritualité (cf: regarder « chasing mavericks »).
  Après suffisament de pratique, on peut se découvrir un très bon niveau en slack-line et en balance board, grâce à l'équilibre acquis en skatant sans doute, rentrant donc dans les sports que j'aime bien pratiquer.

• Donnez-nous envie d'enfiler un short en nous expliquant ce que vous apporte le sport au quotidien !

  Premièrement le sport, c'est la bonne santé:
  
  Si ce n'est pas le cas, ca peut commencer par une remise en question d'abord sur son quotidien (pour le mieux j'espère), puis un travail de volonté.
  
  Le sport apporte la compagnie:
  
  Être seul, déprimé et/ou perdu, ça arrive à tout le monde. Pensez à n'importe quelle sport qui n'apporterais pas après une vraie séance de 20 minutes, tout le réconfort de la vie (j'ai dit « sport » hein…)
  
  Le sport apporte l'addiction, l'une des peu nombreuses activités qu'il n'est pas malheureux de pratiquer en bonne quantité.
  
  Parfois le sport, c'est aussi des moments très extrèmes, avec des risques, des echecs, des réussites. Ca peut tout bouleverser. Mais le chemin accompli est immense.

• Quel exploit sportif vous a marqué ou inspiré (voire donné envie de chanter I will survive toute la journée) ? Dites-nous comment vous l'avez vécu !

  Ça me donne l'impression d'être un vieu loup de mer maintenant. J'avais vu un jeune américain skater une rampe aux X Games et réaliser un 1080 (trois tour sur lui même) en réalisant un big air, alors qu'il avait moins de 16 ans. Je ne m'en remettrais probablement jamais.

• Parlez-nous de votre plus bel accomplissement en tant que sportif !

  Je ne suis absolument pas compétitif pour moi même. J'adore la glisse, les sensations que ça apporte, les rencontres, les trajets effectués, les sorties réalisées etc… Je suis heureux de creuser avec intérêt les différentes pratiques, différents modèles de skate et manière de rider. Cette diversité et complémentarité de connaissance, c'est ma richesse. Sur le long terme je dirais que mon plus bel accomplissement c'est de réussir à se réaliser personellement à travers le skate et de voir que de sa passion puisse naitre des projets concrets.

• Si vous deviez faire un jogging avec un sportif de renom, lequel serait-ce ? Et quelles questions lui poseriez-vous (si vous arrivez à courir à son rythme et qu'il vous reste encore un peu de salive) ?

  Il y a un skateur dans ma ville qui atteint doucement la 50aine, il ne le sait pas mais je crois que je le considère comme mon sensei (Karaté kid et Jacquie chan/ Po et Maitre Shi fu). Lorsque j'avais besoin de matériel, je me referais à lui, ce gars connait tout, a tout vécu, ses histoires sont incroyables!!!! Je crois que je passerai l'après midi chez lui à parler et lui poser des questions (si ya un gouté c'est encore mieux).

• Comment vous y prenez-vous pour qu'un élève garde "l'oeil du tigre" et persévère dans l'effort ?

  « The eye of the tiger »? Ben jsais pas j'ai pas vu le film.
  
  Par contre si ya bien un truc que je vois chez les jeunes pousses, c'est de la persévérance. Tout le monde ADORE réussir du premier coup, c'est la que j'intervient. Avec les bons conseils, les bons tips etc, tout est plus simple. À chaque séance, ses nouveaux acquis. Il ne faut PAS rentrer BREDOUILLE chez soi, impossible!!!
  
  Si on y arrive pas, on décompose, si on est fatigué, un peu de théorie, si on a vu quelque chose qu'on adorerait faire, on change d'exercice, puis on revient aux bases.
  
  Mais bon, j'vais pas vous donner tout mes trucs ici non plus :)

• Qu'est-ce qui fait de vous un super sportif… et un Superprof ?

  Mon quotidien de super sportif c'est rider souvent, fréquenter et/ou connaitre les OG's. Ne fréquenter que des samouraïs avec des techniques de dingues. Ne jamais arrêter de s'entrainer. Développer sa pédagogie auprès des intermédiaires. Développer un cadre sécurisant, tout en poussant à l'effort individuel. Progresser tous ensemble.
  
  
  
  Qu'est ce qui fait de moi un senseï? Mes élèves hihi
  
  Donner des cours n'était pas l'objectif mais à chaque fois que je suis sur un spot, je me retrouve à aider naturellement. J'ai eu des enfants de 5 à 11ans, un papy de 73 ans (serieusement), en passant par des gens de mon âge aux jeunes parents qui se faisaient un kiff. Des parents plus âgés, des personnes qui n'osaient pas commencer.
  
  Et qui, au final, l'ont fait.