Cours de guitare acoustique, électrique et de ukulélé à Menton !

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• Depuis quand développez­-vous une passion pour la musique et plus particulièrement pour votre instrument de prédilection ?

  Pour une raison inconnue, j'ai demandé à mes parents de m'inscrire en classe de violon au Conservatoire à l'âge de 6 ans. La vocation peut-être ? Pas de musiciens dans la famille, mais Gainsbourg et les Pink Floyd résonnaient parfois dans la maison. On aurait pu faire pire (rires !)
  Le véritable déclic intervient après quelques années de pratique avec l'invitation à rejoindre l'orchestre : une ribambelle de choristes, des cuivres qui pétaradent dans le dos et 200 musiciens pour jouer du Bizet ou du Haendel, à 12 ans, ça marque !

• Quelle musique pouvez-vous écouter en boucle avec toujours le même plaisir (et sans devenir dingue) ?

  Comme beaucoup j'imagine, tout est question de "phases". Je peux ne plus écouter de musique pendant quelques semaines pour ensuite poncer la discographie intégrale des Who, des Floyds, sans oublier Queen, Neil Young, Dire Straits, Supertramp, ZZ Top etc. La liste est prévertienne...

• Parlez-nous du cours le plus difficile ou étonnant que vous avez pu donner !

  Sans hésiter, une dame qui arrive un jour le bras dans le plâtre, règle la séance d'avance et me lance un inoubliable "parlez-moi de vous" ! Ce jour-là, je crois qu'elle en fut quitte pour une rébarbative leçon de solfège (rires !)

• D’après vous, quel est l’instrument le plus compliqué à maîtriser et pourquoi ?

  Arrivé à un certain niveau de virtuosité, je suis convaincu que tous les instruments sont exigeants d'une égale manière. La différence réside principalement au stade de l'initiation : débuter le piano est plus flatteur car la note, produite mécaniquement, sonne forcément juste. On ne peut pas en dire autant de la guitare et encore moins des instruments à cordes frottées (violon, violoncelle etc.) pour lesquels on doit "fabriquer" sa note... au grand dam des parents de violonistes en herbes qui doivent supporter d'effroyables grincements au cours des premiers mois, si ce n'est plus !

• Quelles sont, pour vous, les clés de la réussite (hormis celles de Sol et de Fa) ?

  Rien de bien original ! L'envie sincère bien sûr, et la régularité du travail, même si le temps consacré est modeste. Certains instruments - comme la guitare - réclament un relatif "conditionnement physique" (position spécifique, musculation, corne sur les doigts...) qui ne s'acquiert que par la pratique quotidienne, ou presque. Comme n'importe quel domaine à investir, il faut s'y plonger totalement, au moins dans les premières semaines, ne serait-ce que pour enclencher le cercle vertueux --> progrès rapides --> gratification --> envie de jouer --> progrès rapides etc.

• Citez 3 musiciens avec lesquels vous rêveriez de faire un boeuf dans un bar à 2 h du mat et dites-nous pourquoi !

  J'ai toujours beaucoup apprécié Pete Townshend, le guitariste des Who, pour ses compositions atypiques et sa manière de gérer ses propres limites techniques. C'est un maniaque du studio et un grand spontané en live, un véritable Janus ! Humainement et musicalement, je considère qu'il y a trois gentlemen du rock anglais : Brian May, Mark Knopfler et David Gilmour. En si bonne compagnie, la soirée ne pourrait être qu'excellente ! (mais ça fait quatre au lieu des trois demandés !)

• Une anecdote à raconter en rapport avec votre métier ou votre scolarité (et pas forcément la fiesta que vous avez faite suite à votre entrée au Conservatoire) ?

  Trop difficile mon capitaine ! J'ai beaucoup tourné avec mes groupes et, sans surprise, les quelques premières parties que nous avons pu faire (Simple Minds, Johnny Hallyday, Kool & the Gang, Scorpions...) ont été des moments marquants. Ah si ! J'en ai une en particulier... Après une série de dates en ouverture des Insus (ex-Téléphone) nous nous rendons en loge pour les remercier de l'invitation. Richard Kolinka me glisse à l'oreille "depuis qu'on prend des premières parties, vous êtes la seule à avoir été rappelée tous les soirs par le public de cette manière". Forcément, ça ne s'oublie pas.

• Quel est votre petite touche qui fait de vous un Superprof adoré par tous ses élèves ?

  Peut-être me haïssent-ils ? Mais pour une raison qui m'échappe, ils rempilent d'une année sur l'autre. Un véritable mystère (rires !)