Avocat vous prépare au CRFPA en Grand Oral et Droit des obligations

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• Depuis quand développez­-vous un intérêt pour votre discipline et pour les cours particuliers ?

  J'étudie de manière intensive le droit administratif depuis 2015. J'ai eu l'occasion de me spécialiser dans cette branche, tant sur le plan théorique (avec un M2 en Droit public économique) que sur le plan pratique (plusieurs expériences en cabinet d'avocats, au Conseil d'État, etc). Une matière passionnante... pour peu qu'on l'enseigne de manière pédagogique !
  Les cours particuliers se sont imposés d'eux-mêmes. C'est une matière très intéressante technique et philosophiquement ; je souhaitais partager cet attrait avec d'autres jeunes et surtout les inciter à n'être pas inquiets face à cette matière : elle n'est ni difficile, ni ennuyante. Le droit administratif c'est le droit de tous, de l'État et de ses relations avec les administrés.

• Dites nous-en davantage sur la matière enseignée, sur les thèmes que vous appréciez aborder avec les élèves (et éventuellement ceux qui vous plaisent un peu moins) !

  Il n'y a pas de thème qui me plaise moins ; d'abord parce qu'ils sont tous essentiels et ensuite car les moins intéressants viennent compléter les plus intéressants, c'est comme un puzzle !
  Je dois dire que l'ordre public est sans doute le sujet le plus amusant. Pourquoi me direz-vous ?
  La jurisprudence passe tour à tour d'un lancer de nain dans une discothèque de l'Essonne, à la bataille d'un maire contre la projection de films érotiques à la fin des années 50, sans oublier les sketchs vénimeux d'un humoriste borderline. Il y a véritablement matière à s'amuser et à être aux prises avec l'actualité.

• Parlez-nous de vos modèles, que ce soit un professeur qui vous a marqué ou encore une oeuvre qui vous a inspiré !

  L'oeuvre qui m'a sans doute le plus marqué et le plus inspiré, mais qui continue à me causer des frictions internes au niveau philosophique, est très certainement le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, auquel j'ajouterais le Discours sur les arts et les sciences qui vient souvent avec le premier texte dans les éditions modernes.
  Dans ces textes Jean-Jacques Rousseau tente de revenir sur les faits constitutifs de toute société et les valeurs sur lesquelles se fondent ces sociétés humaines. Il y a là de nombreux questionnements sur la place de l'État, sur la société civile, sur le luxe, les distinctions de richesse... Il me semble que Rousseau est à la fois un personnage très trouble et un philosophe lumineux (c'est le cas de le dire !).
  Parfois, il m'arrive de le citer dans certains cours afin de mettre un peu de relief dans des matières qui semblent purement techniques mais qui, en réalité, cachent toujours des présupposés partisans qu'il est intéressant de dévoiler pour comprendre au mieux la matière.

• Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour être un bon expert dans votre domaine ?

  Le droit public ne saurait être un droit uniquement et purement technique. Il ne saurait non plus souffrir d'une hyper spécialisation : il doit aller de concert avec le droit privé, afin de permettre à chaque juriste d'être complet. Il me semble que pour être un bon expert, il faut être à la fois intéressés par l'actualité de la matière (essentiel en droit !), mais également à la théorie pure sur celle-ci. Il faut également être un praticien. Le droit n'existe pas s'il est uniquement un objet d'étude ; il doit s'appliquer.

• Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  Étonnamment, en regardant dans le rétroviseur, je me rappelle n'être vraiment pas bon en droit administratif lors de mon premier semestre d'études de droit. J'étais même assez mauvais : le droit public ressemblait à une multiplication de concepts, déconnectés les uns des autres qu'il fallait apprendre par coeur...
  C'est pour cela que j'ai à coeur d'expliquer avec pédagogie et passion cette matière. Elle n'est pas insurmontable, loin de là ! Il faut par contre être capable de créer du liant entre les chapitres, les notions... Tout est lié, encore faut-il avoir quelqu'un pour nous l'expliquer !

• Vous pouvez maintenant nous rassurer et nous avouer que vous aussi, vous avez déjà connu des difficultés à l'école…

  Oui, il m'est arrivé d'avoir eu des soucis dans certaines matières. Néanmoins, je dois dire que j'ai toujours été ce qu'il est commun d'appeler "un bon élève". Je n'ai jamais été en danger de redoublement, j'ai eu une scolarité en France et en Espagne qui s'est toujours bien passée. J'ai pu faire une licence d'histoire, un master de droit public, un bachelor de sciences sociales, une certification en droit du travail... Les difficultés existent toujours, mais elles doivent se surmonter. C'est l'essentiel.

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos passions (que vous partagerez peut-être un jour via Superprof).

  Ces dernières années ont été très mouvementées en matière d'étude, de travail... Les passions en ont nécessairement subi le contrecoup. Néanmoins, je me passionne toujours pour la philosophie, l'histoire et l'actualité géopolitique. J'aime également beaucoup (trop ?) les jeux vidéos ! Il peut m'arriver après une journée bien chargé de passer deux ou trois heures devant ma console pour me détendre un peu. J'adore également le football. J'y joue autant que je peux (assez peu malheureusement) et je ne rate aucun match de mon équipe ! Attention : pas de cours SuperProf durant un match de l'Atlético de Madrid ! :-)

• Qu'est-ce qui fait de vous un Superprof (en plus d'avoir répondu à cette interview :-P) ?

  Je ne sais pas si je suis un SuperProf, mais j'ai à coeur d'essayer de le devenir. Ce que disent les quelques élèves que j'ai eu, dans les différentes matières que j'enseigne, c'est qu'ils apprécient de travailler avec moi pour mon sens de la dérision et de l'humour. Un SuperProf ne peut pas être un prof de TD en plus ou un prof d'amphi en plus : il doit être différent, puisque ces deux premières pédagogiques n'ont pas fonctionné (sinon, il n'y aurait pas d'élèves sur superprof...). Il faut innover, amuser, donner des moyens mnémotechniques : plein de ruses qui permettent qu'une heure de cours paraissent à la fois utile et agréable.