L'alliance unique d'une professeure française et d'un locuteur natif, offrant théorie et pratique ! 

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• Parlez-vous couramment cette langue en raison de vos origines ou parce qu’un professeur vous a donné envie de l’apprendre ?

  Je ne suis pas d’origine coréenne, mais originaire du sud de la France. C’est la Corée qui a fait son chemin jusqu’à moi, d’abord par le biais des films et des dramas, puis de par sa culture et sa langue qui m’ont amené à me spécialiser avec une licence, puis à venir jusqu’à habiter et étudier ici.

• Citez le personnage vivant, historique ou fictif qui est, selon vous, le représentant emblématique de la culture en question !

  La Corée est très fière de son alphabet, le hangeul. Je citerais le roi Sejong, un roi novateur et généreux avec son peuple, souhaitait rendre le savoir accessible à tous par la lecture et l'écriture, alors réservées à la plus haute classe de la société. Il a su marquer son temps et reste encore aujourd’hui le personnage le plus mémorable avec le jour férié du hangeul, sa statue monumentale dans le cœur de Séoul et son visage sur les billets de 10 000 wons.

• Y a-t-il, dans celle-ci, un mot, une expression, une tradition ou un comportement typique qui vous amuse particulièrement ?

  Je dirais le « 썸 » qui se prononce Ssom, à ne pas confondre avec le « seum » en français, car la prononciation est similaire !
  Ce mot définit le moment où deux personnes ont déjà fait quelques rendez-vous et s’apprécient, mais ne sortent pas encore ensemble. En anglais, on parlerait de situationship. Ce moment dans la relation est très important pour les Coréens et la tradition est qu'après trois rendez-vous réussis, c'est le moment de se mettre en couple.

• En quoi savoir parler cette langue est important, que ce soit scolairement, professionnellement ou d’un point de vue plus personnel ?

  Traditionnellement, la langue coréenne utilise ce qu’on appelle les « hanja », qui sont des caractères d’origine chinoise, utilisés pour l’origine des mots et les noms propres ainsi que quelques utilisations au quotidien (journaux et informations). Les personnes ayant déjà des bases en chinois auront plus de facilité, et inversement. D’autre part, la popularité de la Corée a clairement explosé ces dernières années et de plus en plus de personnes et d’entreprises s’intéressent à ce pays. Savoir parler le coréen devient donc un atout bien plus qu’il ne pouvait l’être il y a 10 ans.
  D’un point de vue personnel, que ce soit pour comprendre les paroles de votre groupe préféré, s’essayer à regarder les dramas sans sous-titres ou pour un futur voyage, les raisons d’apprendre le coréen sont nombreuses !

• Quelle est la difficulté principale de cette langue et ce qui peut favoriser son apprentissage ?

  La difficulté principale de cette langue est de s’adapter à une forme de grammaire et de construction de phrases totalement différente de celle de la langue française. Cependant, contrairement à notre langue, une fois la règle de grammaire acquise, il n’y a pas des tas d’exceptions à se souvenir, donc avec un peu d’efforts, on progresse vite !

• Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  Au cours de mes études de coréen en France, j’ai pu rencontrer des professeurs formidables sans qui je n’en serais pas ici aujourd’hui. Je pense notamment à un professeur avec qui je me suis liée d’amitié, qui m’a invité ainsi que deux autres élèves à venir assister à son mariage dans la ville de Busan. C’est ce même professeur qui m’a aidé à préparer mon dossier pour étudier en master dans la prestigieuse Korea University où j’ai la chance d’étudier aujourd’hui.

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos différents voyages.

  J’ai eu la chance de beaucoup voyager dans l’océan Indien, que ce soit à Madagascar, l’île de la Réunion, l’île Maurice ou encore Mayotte. J’ai également pu visiter l’Afrique du Sud et l’Eswatini.
  J’ai parcouru quelques pays européens, et en Asie, pour l’instant, je n’ai découvert que le Japon et bien sûr la Corée du Sud !

• Qu’est-ce qui fait de vous un Superprof, en plus de cette capacité à s’exprimer en plusieurs langues ?

  Ce que je pense être ma force principale est ma capacité d'adaptation. J’adapte ma pédagogie à l’élève et à ses besoins, l’élève ne s’adapte pas à moi et ma méthode. Je pense aussi qu’être française et transmettre l’apprentissage du coréen à des Français, chez qui je peux comprendre les difficultés que j’ai moi-même rencontrées, me donne un atout pour ceux qui ont du mal à se lancer ou à comprendre les mécanismes de la langue et cherchent un accompagnement compréhensif plutôt qu’immersif. Notamment, de par ma licence de coréen et le fait que j'habite en Corée depuis deux ans, je dispose des clés, des matériaux et des ressources pour répondre aux besoins et aux envies de ceux qui veulent apprendre cette langue magnifique.