Chapitres
- 01. Introduction
- 02. La naissance de la course à pied
- 03. La course à pied dans la pratique de l'athlétisme
- 04. La course de sprint
- 05. La course de demi-fond
- 06. La course de fond
- 07. La course d'ultrafond
- 08. Les techniques de fond, de demi fond et d'ultra fond
- 09. La course et le corps : le point de vu médical et biomécanique de la pratique
Introduction
Pour l'être humain, on considère que la course à pied, tout comme la marche, représente son principal mode de locomotion bipède.
Pour décrire la course à pied, on parle d'un phase suspensive où aucun des deux pieds du coureur ne touche le sol, ce qui en fait la principale différence avec la marche. Cette phase en suspension au dessus du sol permet au coureur d'économiser de l'énergie. Cette énergie est signification par rapport à la marche pour tout rythme de course allant de 6 km/h (on parle alors de course d'ultrafond) à une course à 40 km/h (on parle alors de sprint).
En plus d'être considéré en tant que mode de locomotion, la course à pied est également très pratiqué dans le cadre sportif. En effet, beaucoup de sportifs courent à pied dans un but purement d'entretien du corps comme exercice physique ou alors dans un but compétitif quand on parle d'athlétisme.

La naissance de la course à pied
L'Homme aurait acquis la course à pied il y aurait au moins quatre millions et demi d'année. En effet, dès lors que les Australopithèques eurent appris à se tenir debout dans les arbres (donc nécessité d'une locomotion bipède). Il est souvent supposé que les Australopithèques descendraient eux-mêmes d'un primate primitif il y a quinze millions d'années. Cette bipédie acquise par cette ancêtre aurait alors été utilisé de façon occasionnelle afin de se déplacer dans les arbre, mais cette compétence aurait été pratiquée de façon plus permanente pour tout déplacement de marche ou de course sur le sol.
Ce qui différencie beaucoup le trot et le galop pratiqué par les quadrupèdes de la marche, c'est la quantité d'énergie utilisée pour celle-ci. En effet, l'efficacité énergétique qui dépend très peu de la vitesse. Pour exemple, il ne suffit que de 200 mL d'oxygène par kilogramme pour se déplacer sur un kilomètre. Cette efficacité énergétique peu dépendant permet alors à l'Homme de présenter dans ses compétence un grand champs de vitesses possible dans ses déplacement. Cependant, la course fait, de ce fait, de l'Homme un très mauvais sprinteur si on compare ses prouesses à celles des quadrupèdes comme le guépard. En compensation, l'Homme est un modèle d'endurance pour tous les mammifères et primates. On pourrait relier ces capacités sportives de l'Homme à une évolution du corps (on parle alors d'évolution anatomique) du genre Homo. Pour savoir si l'endurance est un trait de cette évolution ou un simple effet collatéral, la question ne fait pas consensus.
Il existe une théorie concernant la spécialisation dans la course de fond du genre Homo et donc de la course. Cette théorie explique que le fait de devenir bipède (et donc ne plus avoir de déplacement en quadrupédie) ait fait perdre au genre Homo la possibilité de courir le plus rapidement qu'il lui soit possible sur une courte vitesse. Ainsi, pour compenser, le genre Homo aurait alors développé la course d'endurance il y a de ça deux millions d'années environ. Cette compétence aurait alors été utilisé par le genre Homo dans le but de pratiquer le charognage et bien plus tard ce qu'on appelle la chasse à l'épuisement.
La poursuite à l'épuisement est assez énergivore ; néanmoins, le charognage des origines a permis à l'homme d'accéder à une alimentation plus riche en protéines et en lipides (graisses). Ce régime lui a donné suffisamment d'énergie pour rester concentré et accomplir ses tâches jusqu'à ce qu'elles deviennent trop épuisantes pour être poursuivies. Ce sont vingt-six adaptations morphologiques et anatomiques qui ont permises à cette capacité d'exister. Ces adaptations alors développées sont, par exemple, le développement du ligament nucal et des muscles fessiers, la multiplication des glandes sudoripares sur toutes les surfaces du corps (contrairement à la majorité des animaux et des mammifères), la rotation indépendante des épaules et la croissance des organes d'absorption des chocs (tendon d'Achille, articulations du pied et du genou, disques vertébraux, et un long pied avec un long orteil).
Les concurrents s'affrontent dans des courses à pied lors d'anciens festivals religieux, notamment en Grèce, en Égypte, en Asie et dans la vallée du Rift en Afrique. Les Jeux de Tailteann, un festival sportif irlandais fondé sur une légende au XVIe siècle, sont l'un des premiers exemples de courses compétitives.
La sédentarité de l'homme et l'établissement des civilisations anciennes ont fait de la course à pied une forme d'entraînement militaire pour préparer les armées au combat. Dans le cadre des premiers Jeux olympiques, la Grèce antique a associé la course à pied aux cérémonies religieuses. Les athlètes étaient mesurés en temps de paix pour démontrer leurs capacités physiques aux dieux. Certains cours dans les disciplines athlétiques ont été codifiés dans notre ère moderne, qui est consacrée à la performance physique et aux loisirs. Pour de nombreuses personnes, la course à pied est devenue une activité récréative qui ne nécessite pas de suivre des règles strictes, mais qui leur permet d'entretenir leur santé ou de relever un défi personnel. L'introduction de technologies portables, comme les téléphones cellulaires, a récemment permis l'émergence de nouveaux athlètes spécialisés dans les courses non traditionnelles et les entraînements de haut niveau. Ces athlètes s'intéressent aux ultramarathons, c'est-à-dire à des parcours de plusieurs dizaines de kilomètres, voire de plus de 100 kilomètres. De nombreuses courses sur route ou sur chemin, organisées par des associations ou des municipalités, s'adressent aux personnes qui recherchent un entraînement moins intense. On assiste ainsi à une démocratisation de la course à pied au XXIe siècle.
La course à pied dans la pratique de l'athlétisme
La course à pied est un sport qui consiste à courir sur des distances variables. Les compétitions peuvent se dérouler sur une piste d'athlétisme, sur une route ou sur divers terrains naturels. En France, les concurrents doivent être licenciés ou fournir un certificat d'aptitude médicale aux organisateurs pour des raisons d'assurance.
Le type d'effort fourni varie en fonction de la distance parcourue et de la vitesse, et comprend :
- En aérobique, l'oxygène (ATP), qui est un élément nécessaire et indispensable aux muscles pour la contraction et la décontraction est fourni principalement par la respiration cellulaire (par exemple, une course lente de 10 km) ;
- En anaérobique, l'oxygène (ATP) nécessaire aux muscles n'est pas fourni en quantité suffisante, d'où la VO2max (quantité maximale d'oxygène qu'un individu peut inhaler). Le glycogène (glucose transformé stocké dans le foie et les muscles) est consommé pour fournir suffisamment d'énergie au muscle. Après son utilisation, il est oxydé comme produit métabolique intermédiaire par l'acide pyruvique et transformé en acide lactique, qui produit de l'énergie (partiellement) par fermentation, mais empêche l'activité anaérobie à un certain point en augmentant les niveaux de calcium dans les muscles (par exemple une course rapide sur 200 m).
Les athlètes qui participent à des courses à pied mesurent régulièrement leur consommation maximale d'oxygène et leur vitesse maximale d'aérobie, cette mesure leur permet alors de connaître leur capacité à transporter l'oxygène des poumons vers les muscles.
Les courses sur piste vont de 60 à 10 000 mètres, tandis que les courses de fond vont de 4 à 12 kilomètres. Les courses sur route peuvent être de n'importe quelle distance, mais les distances les plus courantes sont les suivantes : 5 kilomètres, 10 kilomètres, semi-marathon (21,097 kilomètres) et marathon (42,195 kilomètres). La course de 100 kilomètres est une course à pied organisée par la famille grand-fond. Millau est la plus légendaire des courses françaises de 100 kilomètres, une discipline à forte notoriété (moins de 2 000 concurrents).
La course de sprint
Le sprint correspond à une catégorie d'épreuves de course à pied. Au cours de cette pratique sportive, celui que l'on appelle le sprinter doit couvrir une courte distance à la vitesse la plus rapide possible. Outre ses capacités physiques, le sprinteur doit développer une séquence de mouvements et de postures qui est conditionnée par la vitesse finale qu'il atteint. Le travail d'un athlète implique :
- Leur technique de départ en starting-blocks ;
- On observe également la réactivité en toutes sortes de postures au coup de feu ou à d'autres signaux ;
- La stabilisation de sa vitesse dans les premières foulées ;
- A produire de la vitesse (verticalité-horizontalité) et cela tout au long de la course,
à basculer et à créer de la vitesse (économie).
Toutes ces phases sont travaillées afin d'obtenir le meilleur parcours possible. Pour obtenir la meilleure position et gagner le plus de temps possible, le travail peut aussi se faire en mode binôme.

La course de demi-fond
Le terme "demi-fond" désigne un ensemble d'épreuves athlétiques qui se situent entre le sprint et le marathon (allant de 800 à 3000 mètres) et qui se déroulent à l'intérieur ou à l'extérieur d'une enceinte sportive. Seules les épreuves de steeple de 800 m, 1500 m et 3000 m sont inscrites au programme olympique. Il est crucial pour un coureur de demi-fond d'être capable d'accélérer rapidement, de faire preuve d'un haut niveau d'attention et de réactivité tout au long de la course, de contrôler sa respiration, et enfin d'avoir une stratégie de course en place.
La course de fond
Le marathon est un sport d'endurance qui nécessite un bon équilibre énergétique ainsi qu'un fort engagement mental. Les courses de fondue se déroulent sur des distances supérieures à 3000 mètres, comme le 5 km, le 10 km, le cross-country, le semi-marathon et le marathon. La course de cross-country se déroule à la campagne. Il n'existe pas de record du monde dans cette discipline en raison de la grande diversité des conditions et des lieux. Les courses de cross-country, en général, ne dépassent que très rarement les 15 kilomètres.

La course d'ultrafond
Le terme "ultramarathon" désigne tous les marathons qui sont plus longs qu'un semi-marathon. Les ultramarathons peuvent être effectués sur une distance donnée, mais seulement pendant une durée déterminée. Il s'agit d'une épreuve de longue distance, comme une course de 24 heures ou de 6 jours. Les épreuves de distance les plus populaires sont les courses de 100 kilomètres, qui sont organisées chaque année dans plus de 300 endroits dans le monde (416 en 2016).
Les techniques de fond, de demi fond et d'ultra fond
L'objectif de la course de fond est de maximiser l'énergie qu'il génère pour chaque foulée. Le parcours doit être aussi efficace que possible. Les efforts de la course visent à éviter la foule et à maximiser l'efficacité énergétique. Une mauvaise technique de foulée, un emplacement trop en avant ou en arrière, ou même des gestes de main inefficaces, sont autant de variables qui peuvent être améliorées. Il peut y avoir une perte d'énergie ou simplement trop d'énergie dissipée lors de l'impact au sol. En plus du travail d'endurance, le travail de posture permet un gain de temps important sur le chronomètre général.
La course et le corps : le point de vu médical et biomécanique de la pratique
Le geste dans la course
En fonction de l'allure, le geste du coureur est différent. La position des pieds assure la propulsion. Lors d'un sprint, le contact avec le sol est rapide et impulsif, avec le pied avant à plat et dans un mouvement de griffé.
La foulée peut être rasante ou aérienne, mais la force de propulsion est transmise au point de contact avec le sol, la suspension est donc un instant non motorisée. Cependant, il est nécessaire de coordonner en permanence le mouvement des bras en opposition avec le mouvement des jambes. Le mouvement vers l'arrière est créé par la jambe renforcée, tandis que le mouvement vers l'avant est créé par la jambe libre. La position idéale du corps est une légère inclinaison devant la verticale, sans extension de la cambrée. La fluidité est un compromis entre la poussée verticale, le mouvement de rotation alterné (bras et membres), et la translation générale vers l'avant.
Par conséquent, il y a deux périodes distinctes dans la foulée :
- La propulsion : Le pied arrière est planté au sol, les articulations cheville, genou, et hanche sont engagées, et le bras opposé est devant. C'est une phase puissante, les muscles sont tendus, la cuisse se propulse vigoureusement, et le dos reste gagné. Le pied devant est en l'air.
- La suspension est la suivante : la jambe avant est en l'air, le genou s'allonge et le pied se prépare à prendre contact avec le sol, tandis que le bras opposé est en équerre à l'arrière.
La respiration dans la course
La quantité d'énergie fournie par la respiration du coureur est cruciale car l'oxygène est nécessaire pour transformer le glycogène en ATP, qui est la source d'énergie du muscle. Seul le 100 mètres peut être couru en apnée, sans garantie d'un résultat profitable. Étant donné que la filière anaérobie lactique ne dure pas plus de trois minutes, le coureur doit maintenir une respiration correcte (inspiration et expiration) dès le départ. Les plus grandes capacités pulmonaires sont de 7 litres, mais la performance en course reste déterminée par le VO2Max.
Les endorphines : le rôle d'anti-douleur et l'euphorie de la course
Les endorphines sont des substances anti-douleur et euphorisantes. Le premier effet d'une bonne séance d'exercice de marche est une agréable sensation de bien-être. Elle est présente pendant l'activité et se poursuit même après la fin de la séance ! Cette sensation est provoquée par la création d'endorphines, une classe de neurotransmetteurs dont la structure est similaire à celle de la morphine et qui agit comme un puissant antidote. D'ailleurs, ce sont grâce aux endorphines qu'il nous est possible de continuer à courir et à faire des efforts tout en éprouvant du plaisir, voire de l'euphorie. Lorsqu'on fait de l'exercice, le corps sécrète des endorphines en quelques minutes. L'avantage est que cette sécrétion se poursuit même lorsque le coureur arrête de courir.
Les risques de blessures liés à la pratique
Une dose raisonnable de marche est bénéfique tant sur le plan physiologique que psychologique. L'exercice régulier améliore la forme physique, la santé cardiovasculaire, la vitalité, le dynamisme du système immunitaire, la masse osseuse et protège ainsi de l'ostéoporose, en particulier chez les femmes âgées, stabilise les fluctuations hormonales, améliore l'humeur, combat la dépression et renforce la confiance en soi, réduit l'anxiété, aide à perdre du poids et affine la silhouette. De nombreuses études scientifiques montrent que l'affirmation selon laquelle "courir est bon pour la santé" est vraie.
Les impacts au sol provoquent des problèmes sur le plan physique lorsqu'elles sont prises en surdose. En effet, on considère que le corps souffre s'il subit plus de 40 000 impacts par semaine et cela même si une prise en charge médicale est active en suivi de l'entraînement pour un coureur qui effectue trois séances de 2 heures à 10 km/h. Cela provoque des problèmes mineurs (comme par exemple les crampes, le point de côté, ou les contractures) ainsi que des problèmes plus graves (on peut par exemple parler de tendinite, de pubalgie et de fracture de fatigue). En dehors de ces problèmes, l'exercice excessif augmente le risque d'aménorrhée et d'anorexie chez les femmes.

La course à pied régulière n'entraîne pas de croissance musculo-squelettique significative chez l'individu. Les muscles fessiers, ainsi que le muscle gastrocnémien médian principal et le soléaire, sont plus activés que lors d'une simple marche, mais le but principal de cette activité, d'un point de vue sportif, est d'améliorer les performances cardiovasculaires. La fréquence cardiaque a tendance à s'activer davantage. Le principal bénéfice sportif de la course à pied est l'enfilade : elle améliore les performances cardio-pulmonaires (endurance) à moyen et long terme, ce qui permet de pratiquer plus de sports et donc de fournir plus d'efforts musculaires, ce qui favorise la prise de masse musculaire.
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