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C'est parti

Résumé rapide : folie de l'homme et surnaturel ?

On ne va pas se mentir : le Horla, c'est une histoire qui fait un peu flipper. Pas totalement, surtout si vous êtes amateur de films d'horreur ou du genre fantastique, mais on ne sait pas trop à quoi s'en tenir à la fin, car beaucoup de questions restent en suspens.

? Pour faire simple, le narrateur principal, qu'on ne connaît ni d'Eve ni d'Adam et qui ne mentionne ni son nom ni son identité, nous raconte ses épisodes de vie même les plus banals, et partage ses angoisses autour de sa peur d'une possible présence dans son domicile, qui serait d'ailleurs la cause de sa maladie...

? Cette présence, il l'appelle le Horla.

Réalité ou simple invention ?

Entre dédoublement de la personnalité, surnaturel et normalité, on est baladé au coeur des émotions grâce au format "journal intime" de l'oeuvre, qui permet une immersion totale dans les évènements, y compris anecdotiques.

Et voilà, c'est à peu près tout. Pour le détail, continuez votre lecture.

Étude des personnages : narrateur VS le Horla ?

De quelle folie Le Horla parle-t-il ?
Représentation de Gustave Courbet : Le Désespéré, 1843

Voici le résumé des personnages de l'oeuvre :

PersonnagePrincipal/SecondaireDescription du rôle
Le narrateurPrincipalLe protagoniste et narrateur de l'histoire victime du Horla et qui relate ses expériences et ses sentiments
Le HorlaPrincipalLa créature mystérieuse et invisible qui hante le narrateur, le tourmente et menace sa santé mentale
Le docteur ParentSecondaireUn médecin consulté par le narrateur pour essayer de comprendre et de traiter ses troubles psychologiques.
Le capitaineSecondaireUn marin que le narrateur rencontre et avec qui il discute de la présence du Horla sur son navire.
Les domestiquesSecondaireLes serviteurs du narrateur qui sont témoins de ses comportements étranges et de ses crises de folie

Le narrateur, personnage double

L'oeuvre du Horla est un récit à la première personne dont le narrateur n'est jamais nommé, cela doit aider le processus d'identification du lecteur.

Les plus d'un récit à la première personne : un caractère plus immersif, un meilleur processus d'identification du lecteur

? Les moins d'un récit à la première personne : une subjectivité renforcée, une difficulté d'interprétation

Toute l'action se concentre autour de lui, alors même que l'on apprend, certes tardivement, qu'il vit en compagnie de ses domestiques. De manière générale, il n'interagit que très rarement avec d'autres personnages, sa solitude se manifeste le plus le jour du 14 juillet où il demeure seul au milieu de la foule.

Plus le récit avance, plus le narrateur semble sombrer dans la folie, avec un état maladif, fragile. Sa situation le porte vers une réflexion de l'intime, sur le statut de son intellect et celui de l'homme.

Différentes étapes se manifestent tout au long de l'oeuvre, classées chronologiquement ici :

  • Les sens incomplets (12 mai, 14 juillet)
  • La fragilité de l'équilibre mental (25 mai)
  • La puissance du subconscient (5 juillet)
  • La dangerosité de la solitude pour l'esprit (12 juillet)
  • L'humeur influencée par l'environnement (21 juillet)

Les péripéties qu'il subit l'amènent à envisager toute chose sous l'aspect de l'étrange. Par exemple, quand il visite le Mont-Saint Michel, la description est marquée par l'inquiétude, le dérangeant (sans compter la discussion qu'il tient avec le moine):

« Les escaliers tordus […] qui lancent dans le ciel bleu des jours, dans le ciel noir des nuits, leurs têtes bizarres hérissées de chimères, de diables, de bêtes fantastiques, de fleurs monstrueuses »

Sa supposée folie l'engage dans un dialogue avec lui-même, ce qui contribue en soi au dédoublement de personnalité. Il prend sa démence pour objet d'étude et, au fur et à mesure, il s'enferme dans sa solitude, devient déconnecté du monde, ne perçoit même plus les autres (on peut d'ailleurs se demander ce que deviennent les domestiques lorsque sa maison brûle).

Formellement, le délire est marqué par les répétitions et les points de suspension.

Finalement, le narrateur accepte son « aliénation », dans les deux sens :

  • Il lui semble être l'esclave d'un autre
  • Il lui semble devenir fou

«Je ne peux plus vouloir; mais quelqu’un veut pour moi, et j’obéis […]. Je suis perdu. Quelqu’un possède mon âme et la gouverne.»

Récit du 13 et 14 août

Le Horla, personnage fantastique

livre avec écriture ancienne et image du Horla
Le manuscrit d'origine du Horla

Tant qu'il est au centre des inquiétudes du narrateur, ce personnage est omniprésent, pourtant, il n'apparaît pas une fois dans le récit. Ce ne sont que les retranscriptions du narrateur qui lui donnent sa réalité, le lecteur, lui, est dans un doute permanent : c'est, par définition, le sens du fantastique.

De la même manière, le nom qu'il lui donne joue de cette ambiguïté. Le Horla ne se rapporte à rien de connu : ainsi, il reste insaisissable.

Phonétiquement, c'est un nom qui éclate, qui surgit, comme le fait sa présence pour le narrateur. De plus, c'est la juxtaposition de « hors » et de « là », qui témoigne d'une sorte de présence-absence, et qui ajoute encore au caractère nébuleux du personnage.

Personnages secondaires du Horla

D'autres personnages font leur apparition au cours du récit, notamment :

  1. Le moine : il incarne une forme de grand sage qui aide le narrateur dans sa quête existentielle, il forme un lien entre réalité et irréalité
  2. Madame Sablé, la cousine du narrateur : cette dernière est sujette aux hallucinations et a bénéficié d'une séance d'hypnose, elle est un lien direct avec le surnaturel dans l'oeuvre
  3. Le docteur : ce dernier conduit la séance d'hypnose sur la cousine du narrateur, c'est un personnage ambigu qui mêle le rationnel (médecine scientifique) et l'irrationnel (hypnose)
  4. Les domestiques : bien que peu mentionnées, ces dernières forment une sorte de témoin de la dégradation psychologique du narrateur

Ces personnages font cependant des apparitions éclairs, si ce n'est anecdotiques, dans l'oeuvre.

Comme si rien d'autre ne comptait que le narrateur principal lui-même... Ou bien le Horla. Qui sait, les deux sont peut-être liés ?

Et si vous écoutiez le livre, pour en saisir toutes les nuances ?

Résumons ! Du 8 au 12 mai : une vie paisible à Rouen ☀️

photo de la ville de Rouen
L'intrigue du Horla se déroule à Rouen

8 mai

On découvre que le narrateur réside dans la maison où il a grandi, située entre Rouen et Le Havre. Il se prélasse toute la matinée sur l'herbe, et il regarde les bateaux qui passent sur la Seine, dont un trois-mâts brésilien.

12 mai

La narrateur est sujet à de la fièvre.

Du 16 mai au 3 juin : la maladie s'invite au domicile ?

16 mai

Ressentant de plus en plus la fièvre, le narrateur commence à s'inquiéter. Il éprouve une étrange sensation de danger.

18 mai

Le médecin qu'il va consulter le trouve nerveux mais ne trouve rien d'inquiétant en lui. Il lui conseille alors de boire du bromure de potassium.

25 mai

Le traitement prescrit ne l'aide en rien. Tous les jours, quand vient le soir, l'angoisse le prend, et la nuit, il lui semble être étranglé dans son sommeil.

2 juin

L'état du narrateur empire. Il décide alors, pour se revitaliser, d'aller se promener en forêt. Durant la promenade, il souffre d'un vertige et finit par se perdre. Finalement, il retrouve son chemin.

3 juin

Sa dernière nuit ayant été particulièrement éprouvante, il décide de partir en voyage.

Du 2 au 6 juillet : un retour enjoué de voyage ?

Mont-Saint-Michel de jour
Le protagoniste se rend au Mont-Saint-Michel

2 juillet

Revenu de son voyage, le narrateur sent qu'il est guéri. Il détaille son excursion au Mont-Saint-Michel et restitue une discussion eue avec un moine au sujet du surnaturel.

3 juillet

Le narrateur a de nouveau mal dormi. Il apprend que son cocher a les mêmes problèmes, tandis que les autres domestiques n'ont rien.

4 juillet

La maladie réapparaît, avec les mêmes symptômes.

5 juillet

À la suite d'un nouveau cauchemar, il découvre que la carafe d'eau qu'il pose près de son lit est entièrement vide.

Puisqu'il dort avec la porte fermée à clef, il s'imagine être somnambule.

Du 6 au 12 juillet : place à l'expérimentation narrative ?

6 juillet

Au petit matin, la carafe est de nouveau vide.

10 juillet

Pendant plusieurs nuits de suite, la narrateur dépose près de son lit du vin, du lait, du pain et des fraises, pour découvrir que l'eau et un peu de lait ont disparu. Il pense alors en être la cause.

Un nouveau soir, il entoure la nourriture de mousseline blanche tout en se recouvrant de mine de plomb, mais le lendemain, les aliments ont à nouveau disparu, sans qu'il n'y ait aucune trace de mine de plomb.

Apeuré, il décide de s'enfuir à Paris.

Du 12 au 21 juillet : une vie parisienne ?️

ville de Paris en pleine nuit
Un autre voyage, au coeur de la beauté parisienne cette fois-ci, attend notre protagoniste

12 juillet

À Paris, la narrateur se sent mieux et pense avec ironie à ses maux passés. Il recouvre son humeur joyeuse, sort au théâtre.

14 juillet

Pour la fête nationale, il se promène seul et juge la foule avec mépris.

16 juillet

Il est invité par sa cousine, Madame Sablé, à manger. Lors du dîner, le Docteur Parent, un autre convive, parle d'expériences d'hypnose et du pouvoir de la suggestion dans le cadre des soins qu'il prodigue pour les maladies nerveuses.

Le narrateur en est fasciné et restitue toute la séance d'hypnose dont Madame Sablé a fait l'objet.

19 juillet

Le narrateur n'est cru par personne quand il tente de raconter l'hypnose de Madame Sablé.

21 juillet

Il assiste au bal des canotiers.

Du 30 juillet au 7 août : la solitude prend le dessus ?

30 juillet

La veille, il est retourné dans sa maison.

2 août

La tranquillité règne.

4 août

Les domestiques s'accusent mutuellement des verres cassés pendant la nuit.

6 août

Le narrateur est terrifié, il est certain d'avoir vu une rose être cueillie par une main invisible. Ce n'est en effet pas une hallucination, puisque la tige est belle et bien brisée.

Il en déduit, non moins effrayé, qu'un être invisible a investi son foyer.

7 août

La carafe d'eau est à nouveau vidée.

Le narrateur s'interroge : est-il fou ou bien malade du cerveau ? Ces hallucinations sont-elles pathologiques ?

Du 8 au 18 août : la montée des angoisses ?

personnage masculin se regardant un miroir
Montée des peurs de l'autre, ou de lui-même ?

8 août

Le narrateur a la désagréable impression d'être observé.

9-11 août

Bien que rien ne se soit passé de particulier, le narrateur a peur et réfléchit à nouveau de quitter sa maison.

12 août

Il se demande pourquoi il n'est pas parti.

13 août

Le narrateur est impuissant, il manque de volonté et de force.

14-15 août

Il déclare être possédé par quelqu'un d'invisible, qui le bloque dans ses mouvements.

16 août

Il réussit à s'enfuir, pour deux heures, et va à la bibliothèque. Il y prend un livre sur « les habitants inconnus du monde antique et moderne ».

Alors qu'il voulait demander au voiturier de l'emmener à la gare, il comprend qu'il a crié : « À la maison ! ».

C'est le retour, pense-t-il, de cet esprit invisible qui le possède.

17 août

Il lit avec plaisir le livre de la bibliothèque. Sans tomber sur une description qui pourrait correspondre à son propre démon, il mène néanmoins une réflexion sur l'invisible pour l'humain, et les extraterrestres.

S'étant endormi, il est brusquement réveillé par les pages qui tournent toutes seules, sans courant d'air. Il essaie alors de frapper son persécuteur invisible, mais ne touche personne, et voit, comme si celui-ci s'enfuyait, les meubles tomber.

18 août

Il décide de se laisser faire dans un premier temps, pour mieux se révolter ensuite.

Dès le 19 août : un passage à l'action ? ?️

représentation sous forme de dessin du Horla
Dernier acte : le Horla prendra-t-il le dessus ?

19 août

Il découvre, à la lecture d'une revue, qu'à Rio se répand une épidémie. Il pense alors au bateau brésilien qu'il avait salué le 8 mai et croit que l'être invisible provient de ce moment.

Le narrateur semble alors être pris par un délire mystique et se convainc qu'il existe une race invisible destinée à remplacer les hommes.

? Enfin, il donne un nom à son oppresseur : le Horla

19 août

Le narrateur décide de tuer son Horla. Il explique alors comment il se tient aux aguets pour saisir l'un de ses mouvements. Mais son ennemi lui échappe.

Et, terrifié, il découvre que son reflet n'apparaît plus dans le miroir, mais, après quelques instants, il revient.

20 août

Le narrateur s'interroge sur la meilleure manière de tuer le Horla, en rejettant l'empoisonnement.

21 août.

Il fait poser, par un serrurier, des persiennes en fer, à sa porte et sur ses fenêtres.

10 septembre

Le narrateur relate les faits de la veille alors qu'il se trouve à Rouen, à l'hôtel Continental.

Sa chambre était ouverte tandis qu'il attendait le Horla. Il a finalement senti sa présence et a fermé toutes les issues (les fenêtres, la porte). L'ennemi emprisonné, il a versé de l'huile dans la maison entière et y a mis le feu.

En contemplait le brasier dans son jardin, une pensée le prend : si le Horla avait un corps intangible, peut-être est-il aussi indestructible. Ses derniers mots sont remplis de désespoir :

«Non… non… sans aucun doute, sans aucun doute… il n’est pas mort… Alors…
alors… il va donc falloir que je me tue, moi !...»

Récit du 10 septembre

Pistes d'analyse du Horla ?

représentation du Horla
Quelles sont les pistes d'analyse de l'oeuvre de Maupassant ?

Le genre fantastique et la question du surnaturel

Le fantastique se définit comme l'avénement d'un phénomène étrange, inexplicable, dans le domaine de la réalité. Le lecteur, démuni, doit trouver seul les explications, mais balance entre deux voies :

  • Une hypothèse rationnelle : l'enjeu est de rétablir le réalisme du récit, et alors, le narrateur est réellement fou, ou se trompe
  • Une hypothèse surnaturelle : ici, on accepte l'irruption de l'irréel, avec un trouble dans l'ordre naturel du monde

Cette impossibilité de la résolution, ce tiraillement, caractérise le genre fantastique.

Le Horla représente parfaitement les enjeux du genre : il est certain que le narrateur est fou, mais cette folie vient-elle d'un objet naturel ou bien surnaturel ?

? Autrement dit, le Horla existe-t-il réellement (ou surnaturellement) ?

L'abscence d'un regard extérieur - puisque nous ne connaissons l'histoire que par ce que le narrateur nous en dit - rend impossible l'élaboration d'une réponse à ces questions. Les hypothèses restent invérifiables.

Voici une analyse du Horla en quelques minutes !

La narration avec le double invisible

? Maupassant est touché par la folie dans sa sphère privée, puisque son frère Hervé a été interné en 1889

De même, sa mère souffrait d'un équilibre mental fragile. Cela a peut-être influencé ses peurs et l'interprétation de sa personne.

De fait, il a beaucoup traité ce thème dans son oeuvre. Entre août 1882 et septembre 1885, cinq nouvelles contiennent dans leur titre le mot « fou »: Fou ?, La Folle, Un fou ?,  Lettre d’un fou et Un fou.

Il y a donc une fascination de la part de l'auteur pour cette thématique, qu'il projette finalement à travers ce narrateur principal sans identité. C'est une extension de l'auteur.

La maison

La maison se veut être, par excellence, le lieu organisé pour notre vie, où rien n'est laissé au hasard. Elle protège, en outre, des dangers de l'extérieur; c'est un abri où l'Homme laisse libre cours à son intimité, ses idées, dans le calme et la quiétude.

?️ La maison est le siège de la raison

Néanmoins, dans Le Horla, le narrateur a le sentiment d'être indésirable dans sa maison. C'est à cet endroit que les symptômes apparaissent et, de manière troublante, disparaîssent lorsqu'il en est loin.

Le narrateur est donc condamné à errer, sans domicile, sans lieu de repos. Ses pensées, en conséquence, sont elles-mêmes épuisées, puisque sans jamais d'espace pour se tranquiliser.

La technique du journal intime : immersive pour le lecteur

carnet de notes avec style plume
Quelles sont les avantages d'un récit sous forme de journal intime ?

? L'utilisation de la technique du journal intime est un atout majeur pour la création du personnage principal et pour la narration de l'histoire

En effet, le récit est raconté à travers les entrées du journal intime du narrateur principal, qui sont présentées comme une transcription de ses pensées et de ses émotions. Cela permet au lecteur de suivre de manière intime et directe les pensées et les émotions du personnage, créant ainsi une forte connexion émotionnelle entre le personnage et le lecteur.

De plus, le journal intime permet à Maupassant d'explorer en profondeur les thèmes de la folie et de la perception de la réalité, en donnant au lecteur un aperçu des pensées et des émotions du personnage alors qu'il plonge progressivement dans la folie.

Le journal intime permet également à Maupassant d'explorer les thèmes de l'isolement, de l'aliénation et de l'angoisse existentielle de manière plus profonde et nuancée.

Enfin, l'utilisation de la technique du journal intime permet à Maupassant d'expérimenter avec la voix narrative et le style d'écriture, créant ainsi une atmosphère sombre et oppressante qui contribue à l'effet dramatique de l'histoire.

La morale

Le Horla peut être, finalement, vu comme une créature surnaturelle qui perturbe la raison humaine. Pour autant, il peut également être perçu comme le double du narrateur, la face qu'il veut se cacher à lui même, son instinct dépressif et meurtrier (on repensera aux domestiques enfermés dans la maison), son envie suicidaire.

Dans les deux cas, la raison est mise à l'épreuve, dans une époque où l'explication scientifique prime sur tout.

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Nathan

Ancien étudiant de classe préparatoire b/l (que je recommande à tous les élèves avides de savoir, qui nous lisent ici) et passionné par la littérature, me voilà maintenant auto-entrepreneur pour mêler des activités professionnelles concrètes au sein du monde de l'entreprise, et étudiant en Master de Littératures Comparées pour garder les pieds dans le rêve des mots.