Chapitres
Un avenir, cela se façonne, un avenir cela se veut - Raymond Barre
Tous les bacheliers pourront le dire : choisir son avenir est une étape cruciale dans la vie d'un.e lycéen.e. Qu'il s'agisse de préparer un concours d entrée, de faire son choix parmi les filières proposées, ou encore de s'imaginer les classes préparatoires, le stress et l'excitation peuvent rapidement se mélanger, jusqu'à brouiller les choix d orientation.
Pour l'année universitaire 2019/2020, 1 675 100 étudiant.e.s se sont inscrit.e.s dans les universités de France métropolitaine et des DROM. Cela équivaut à une hausse de 1,3% par rapport à l'année précédente. Mais si l'Université semble être plébiscitée, elle n'est pas la seule option vers laquelle se tourner lorsqu'on a son baccalauréat.
La richesse des études supérieures en France fait qu'une fois le diplôme tant espéré en poche, bon nombre de portes s'ouvrent à nous. Du bac général au bac technologique, en passant par le bac pro, c'est tout un pan de l'éducation à la française qui s'élève devant chaque futur.e étudiant.e. Et si on avait besoin d'être guidé.e dans ce magma de voies ?
De la licence pro aux écoles spécialisées, en passant par le brevet de technicien supérieur (BTS), petit tour d'horizon de tout ce qu'il est possible de faire avec un bac en main, pour une insertion professionnelle la plus douce et la plus efficace possible.
Post-bac : aller à l'Université
L'Université est un mélange subtil, qui permet de correspondre au plus grand nombre d'attentes, de profils, et d'envies d'avenir. Et c'est peut-être la raison pour laquelle autant de personnes s'y dirigent. Parfois perçue comme une filière trop généraliste, l'Université est pourtant LA maison des études courtes aussi bien que des études longues.
Car oui, des licences pro existent par ailleurs, et permettent de se former plus professionnellement qu'un doctorat. De plus, l'Université propose des formations telles que le DUT, sur lesquelles nous reviendrons. En attendant, le schéma le plus basique du cursus universitaire se décline comme tel :
- La licence (générale ou professionnelle), juste après le bac, et pour trois années, en guise de premier palier,
- Le master, (bac +5), qui constitue deux années de plus que la licence, et qui se décline en "recherche" (pour faire un doctorat) ou en "professionnel" (pour préparer à un métier plus spécifique),
- Le doctorat, qui consiste, en bout de parcours à soutenir une thèse sur un sujet bien précis de son domaine de prédilection.
Il est à noter que les Universités sont des établissements publics, qui permettent, d'où que l'on vienne, quel que soit son type de baccalauréat, de s'inscrire en première année.
Les programmes sont souvent réglés sur deux types de cours : les Cours Magistraux (CM) dans des amphithéâtres, et les Travaux Dirigés (TD), en plus petits groupes, dans des salles de classe.
Il est possible d'y suivre aussi bien des formations professionnalisantes comme le STAPS, la chimie, ou les métiers de la gestion et de la comptabilité, que des formations plus générales, telles que la sociologie, l'histoire, la littérature, ou encore les sciences du langage.
Des débouchés bien différents, qui se rejoignent tous autour d'un socle : la liberté de l'enseignement. Eh oui, à l'Université, les cours sont bien moins réglés que dans certaines écoles ou certaines formations. Ici, l'accent est mis davantage sur le libre arbitre des étudiants que sur la contrainte.
Il sera donc important d'être motivé.e et régulier.e dans ses apprentissage, afin de s'assurer un avenir des plus radieux. Quelle que soit sa spécialisation, il y a forcément une licence faite pour vous !
Les études courtes après le bac
Il y a toujours un avenir pour ceux qui pensent à l’avenir - François Mitterrand
Et si l'Université est un monde bien plus riche qu'on pourrait le penser, elle ne se limite pas, dans sa proposition d'études, aux études longues que pourrait symboliser la licence. Loin s'en faut ! On retrouve, après le bac, deux grands diplômes auxquels il est possible de penser, à l'Université ou non :
Le DUT (Diplôme Universitaire de Technologie)
Le DUT est une formation professionnalisée, que l'on peut passer en deux années juste après le bac. On retrouve, en France, plus de 115 IUT (Instituts Universitaires de Technologie), tous représentés dans les Universités.
Et si le DUT connaît autant de succès, c'est parce qu'il propose pas moins de 25 spécialités, pour autant de perspectives de métiers. L'inscription s'effectue directement via Parcoursup, et se compose parfois même d'un test et/ou d'un entretien pour y entrer. Une sélection un peu plus stricte que la licence, pour la simple et bonne raison que les cours y sont menés différemment.
En effet, s'il est envisagé d'allonger la durée du DUT pour le rendre égal à la licence (3 ans), les cours alternent les cours magistraux (CM), les Travaux Dirigés (TD), et les travaux Pratiques (TP). On retrouve même des stages, selon les filières, et les semaines sont souvent plus chargées que celle des étudiants en licence.
La validation du diplôme s'effectue via un contrôle continu, mais aussi via une validation des acquis en fin de semestre.
Le BTS (Brevet de Technicien Supérieur)
Après le bac, le BTS est également une solution que privilégie les étudiant.e.s, et se rapproche, dans sa construction, du DUT. À une différence près : il se prépare bien souvent dans un lycée.
Juste après le bac, vous voici ici parti.e pour deux années professionnalisantes post-bac, qui se composeront de cours, mais aussi de stages en entreprise. Il est possible de le réaliser en alternance. Parmi les 106 spécialités proposées, on retrouve le BTS assistant de gestion, le BTS métiers de la coiffure, ou encore le BTS maintenance des véhicules.
Un BTS permet, par la suite et si l'envie vous en dit, d'intégrer des écoles, de poursuivre en licence pro, etc. À noter que la charge de travail y est assez soutenue, au même titre que les semaines (environ une trentaine d'heures de cours). De façon globale, le taux de réussite y est de 81% dans le secteur public, et 86% dans le privé sous contrat.
Si le BTS a bien une force, c'est donc qu'il prépare parfaitement au monde de l'entreprise dès le bac, au même titre qu'il ouvre les portes d'autres écoles, si l'on souhaite poursuivre. De plus, quel que soit son bac, les portes de ce diplôme nous sont ouvertes !
À noter que certains diplômes comme le BTS peuvent se préparer en alternance. Cela implique des formations plus théoriques, et des périodes plus pratique, où l'étudiant.e est immergé.e au sein d'une entreprise. De quoi mettre les mains dans le cambouis dès le baccalauréat !
Les Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE) après le bac
Si la classe de Terminale s'est très bien passée, si le monde des connaissances et le challenge que représente le bac sont des grandes stimulations, il y a de fortes chances pour que le goût des études persistent. Et pourquoi ne pas vouloir entrer dans des écoles sélectives ? C'est ce à quoi préparent les CPGE !
De manière très concrète, les Classes Préparatoires aux Grandes Écoles sont des formations de deux années, qui se déclinent en trois grandes filières principales :
- Littéraire,
- Scientifiques,
- Économiques et commerciales.
On comprend assez aisément que chacune d'entre elle prépare à des concours différents, à l'instar des écoles d'ingénieurs, des ENS (Écoles Normales Supérieures), les Instituts d'Études Politiques, ou encore de l'école miliaire de Saint-Cyr.
Ce qu'il faut retenir des classes prépa ? Elles sont très, très intensives dans la charge de travail demandée ! Après ces deux années, quiconque se sentira prêt.e à affronter n'importe quelle formation, n'importe quel concours. Et dans le cas où tous les concours seraient loupés, une troisième année est directement possible, à l'Université par exemple !
Pour entrer en classe préparatoire, il est souvent requis d'avoir un bac général ou technologique (selon les prépa), et d'avoir suivi au moins une matière en spécialité, qui se rapproche de la discipline de la CPGE. Avec le bac en poche, et les voeux sur Parcousup entrés, la sélection se fait sur dossier et sur projet de formation.
Parmi les plus de 800 classes préparatoires aux grandes écoles qui coexistent en France, toutes ont un point commun : les matières sont similaires à celles du lycée, mais le programme est bien plus intense et précis. Les qualités premières pour un bon élève de prépa sont donc l'organisation, l'envie d'apprendre, la soif de culture générale, et la faculté essentielle de ne jamais se démotiver !
Un but formulé est un but déjà plus facilement atteignable ! Courage, l'enseignement supérieur est une belle aventure !
Les écoles spécialisées post bac
Étudie, non pour savoir plus, mais pour savoir mieux - Sénèque
Entre deux à cinq années après le bac, les écoles spécialisées sont des formations très plébiscitées par les lycéens et les lycéennes qui savent déjà un peu ce qu'ils/elles souhaitent faire dans la vie.
Qu'il s'agisse des écoles d'art, des métiers du paramédical, ou encore du journalisme ou de la comptabilité, les écoles d'art sont des écoles où la motivation est de mise. En effet, il s'agit bien souvent d'un milieu assez cloisonné, où les formations et les stages qui y sont dispensés préparent à ce qui s'apparente à une vocation, parfois même : une passion.
Certains diplômes sont reconnus par l'État, tandis que d'autres constituent une "simple" formation post bac. Privés ou publics, les instituts qui forment les étudiant.e.s après le bac permettent de s'insérer dans le domaine professionnel choisi, de façon claire, et parfois même prestigieuse.
Bien souvent, le cursus s'effectue en cinq années, avec deux ans de préparation. À la clé ? Un titre d'école, un diplôme d'Éta (DE), ou encore un diplôme national.
Qu'il s'agisse de sciences et d'industrie, de santé et de social, ou encore d'économie et de gestion, les écoles spécialisées sont une porte d'entrée efficace lorsqu'on est certain.e de sa vocation après le bac !
Choisir d’aller travailler après le bac
Bien évidemment, loin des écoles d ingénieurs, de la classe préparatoire ou des écoles de commerce, le niveau bac peut, pour certaines personnes être tout à fait satisfaisant, et offre déjà la possibilité de s'insérer dans le milieu professionnel.
Lorsqu'on est muni.e d'un bac professionnel, il est parfois plus simple de pénétrer le monde de l'entreprise qu'avec un bac général, et donc, généraliste. Car oui, un bac pro, c'est l'assurance d'avoir développé des compétences concrètes, telles que l'informatiques, la comptabilité, ou encore la métallurgie.
Un bac général ouvrira la porte à ceux et à celles qui sont vraiment motivé.e.s, notamment à se présenter à des concours de la catégorie C de la fonction publique, ou à déposer sa candidature aux secteurs dans les besoin (les services à la personnes, la vente, etc.).
Il convient toutefois de rappeler qu'en France, les gens les plus diplômés sont souvent les plus appréciés dans la vie professionnelle. Si cela n'est pas toujours logique, cela a le mérite d'être un fait, dont tout un chacun est au courant, et peut se jouer comme bon lui semble.
Études post bac : se faire aider
Du bac Sti2d, aux portes-ouvertes des écoles, en passant par les arts appliqués, le monde de l'enseignement supérieur regorge de termes qui peuvent avoir tendance à perdre les étudiant.e.s, lorsque vient le moment de choisir sa voie. Et cela est bien normal.
C'est la raison pour laquelle il existe bon nombre de solutions pour aider quiconque se sent perdu dans ce dédales de formations et de possibilités post bac. Parmi ces solutions, on retrouve :
- Les Centres d'Informations et d'Orientation (CIO) : ces structures sont présentes dans toute la France, souvent non loin des lycées, et regroupent des conseillers psychologues d'orientation, dont le métier n'est autre que... d'aiguiller les futur.e.s étudiant.e.s perdu.e.s dans leur avenir,
- Les tests d'orientation, qui permettent, au moyen de questions tantôt précises, tantôt généralistes, de déterminer un type de profil et, potentiellement, des idées de carrières,
- Internet : de nos jours, cet outil s'est imposé comme un outil formidable et incontournable pour se renseigner sur les domaines qui pourraient nous intéresser. Il ne faut pas hésiter à s'en servir, afin d'avoir une vision la plus éclairée possible de ce à quoi pourrait ressembler son avenir,
- Les salons d'orientation : ces lieux se déroulent plusieurs fois dans l'année, dans différents endroits de France, et se composent de stands tenus par des directeurs/ices d'écoles, des étudiant.e.s, autant de personnes susceptibles de répondre aux questions que l'on se pose lorsqu'on est en classe de Terminale
- Les portes ouvertes des écoles se destinent avant toute chose aux lycéens qui ont un attrait pour la discipline ou l'école en question. Cela permet de prendre le poult d'une ambiance, d'un esprit, d'enseignements qui, peut-être, deviendront les siens quelques mois plus tard.
On l'aura compris, choisir sa voie post bac peut paraître compliqué, tant la proposition est riche et foisonnante. En réalité, selon son type de bac, ses envies profondes, et les motivations professionnelles que l'on souhaitent y mettre, le champ des possibles se réduit de plus en plus pour tout un chacun.
Si tel n'est pas le cas, pas de panique : des outils sont mis à la disposition de ceux et celles qui souhaitent affiner leur quête de la formation parfaite !
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