Quand vous réfléchissez, quand vous vous exprimez, vous comparez des faits, des idées, vous faites des hypothèses, vous tirez des déductions, des conclusions : en un mot, vous faites travailler votre faculté de raisonnement.

Les mots, les phrases que nous prononçons, que nous écrivons ne sont pas simplement juxtaposés. Il y a entre eux un lien logique, une relation.

C'est le lien logique qui donne son sens au langage.

Quand vous dites : "J'étudie l'anglais pour être interprète", vous faites un raisonnement. C'est parce que vous voulez être interprète que vous étudiez l'anglais. Il y a un lien de cause à effet entre deux faits : étudier l'anglais et être interprète. Vous ne direz pas : "Je fais du ski pour être interprète" ! Il n'y a aucun lien apparent entre le fait de pratiquer le ski et celui d'être interprète.

Voyons donc ensemble les différents types de raisonnemment !

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C'est parti

Raisonnement inductif ou déductif ?

L’induction part du ou des exemples et en tire une loi générale, tandis que la déduction applique une loi générale préétablie à des cas particuliers. La démarche inductive est typique des sciences expérimentales, la démarche déductive est plus employée en mathématiques… en réalité, notre esprit utilise les deux tout le temps : des exemples nous tirons des règles générales, que nous appliquons à d’autres exemples. L’induction comme la déduction sont solides. La première cependant trouve ses limites dans une généralisation hâtive, la seconde dans la fausseté du principe de départ, ou dans une mauvaise évaluation du cas particulier.

Le lien inductif

Vous apprenez que, dans votre quartier, Pierre a la rougeole, Nathalie a la rougeole, Sylvie a la rougeole...

Vous dites : "Il y a épidémie de rougeole". Vous avez fait un raisonnement inductif. Autrement dit, à partir de cas particuliers, vous énoncez un fait général : l'épidémie.

Le lien déductif

Si au contraire, à partir d'un fait général, une épidémie de rougeole, vous déduisez que votre fille a la rougeole le matin où elle se réveille avec de la fièvre, un mal de gorge, les yeux rouges, etc., vous faites un raisonnement déductif, c'est-à-dire qu'à partir d'une situation générale, vous tirez des conclusions sur un cas particulier.

Le syllogisme

Il existe, en outre, un type de déduction particulier, rendu célèbre par les philosophes grecs… et par Ionesco : le syllogisme. D’origine philosophique, la démarche syllogistique est solide, en dépit des rieurs. Voici l’exemple canonique : « Les hommes sont mortels, Socrate est un homme, donc Socrate est mortel » ; et sa perversion comique par le dramaturge : « Tous les chats sont mortels. Or Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat. »

L'exemple le plus classique du syllogisme est le suivant :

- Tous les hommes sont mortels. (Vérité générale)

- Or, Pierre est un homme. (Cas particulier)

- Donc, Pierre est mortel. (Conclusion)

Un syllogisme ne permet d'arriver à une conclusion juste que si la première phrase ou "proposition" est vraie et toujours vraie. C'est d'elle que découle le raisonnement. Que penser du syllogisme ci-après ?

- Tout ce qui est rare est cher. (Première proposition)

- Un cheval de 100 euros est rare. (Deuxième proposition)

- Donc, un cheval de 100 euros est cher. (Conclusion)

La conclusion est bien sûr fausse. Comment l'expliquer ?

Tout simplement par la première proposition qui est une vérité générale mais avec des exceptions ; la première proposition est vraie, mais pas toujours vraie. Le syllogisme, juste grammaticalement, aboutit dans ce cas à une conclusion fausse.

Le raisonnement par analogie : « C’est comme… »

On n’est pas forcé, cependant, de toujours passer par des principes généraux pour raisonner… Comparer l’inconnu au connu, le douteux au certain, pour en tirer des conclusions est tentant. Le raisonnement par analogie est donc un type de raisonnement fréquent. C’est aussi un raisonnement fragile : « Comparaison n’est pas raison ! » Le paralogisme, raisonnement faux de bonne foi, est à craindre. A titre d’illustration, on peut penser au travers fréquent qui consiste à assimiler au nazisme toute discrimination.

Le raisonnement concessif : « Oui, mais… »

Parmi les types de raisonnements que les élèves identifient le moins bien, on trouve le raisonnement concessif. On admet d’abord, ou feint d’admettre, la thèse de l’adversaire, ou l’un de ses arguments. Néanmoins, c’est pour mieux vaincre… Exemple : « Vous avez les meilleurs arguments du monde, mais vous ne me convainquez pas ! »

Le raisonnement par l'absurde

Attention, le raisonnement par l’absurde N’EST PAS un raisonnement absurde, bien au contraire ! Il ne recèle, malgré son nom, aucune absurdité. Il est utilisé pour invalider une hypothèse. On la suppose vraie, on en tire des conséquences, lesquelles s’avèrent non conformes à la réalité.

Conclusion : l’hypothèse est fausse. Un petit exemple permettra sans doute d’être plus compréhensible… « Si tu avais lu ce livre, tu pourrais me raconter l’histoire, or tu n’as pas la moindre idée de ce qu’il raconte, tu ne l’as donc pas lu ! »

Pour conclure, il existe bien des façons d’argumenter – bien des types de raisonnement différents, qui tous permettent de défendre et d’affermir une thèse. Ce sont des outils logiques, efficaces, mais leur emploi ne garantit pas la pertinence des conclusions.

Après les avoir identifiés, il est cependant souvent plus facile, le cas échéant, de trouver la faille, et d’en rendre compte ! Voire de le réfuter... Il est aussi beaucoup plus facile d’opposer les procédés destinés à convaincre – les raisonnements – de ceux dont l’objectif est de persuader.

Rendre efficace son raisonement

Il vous arrive fréquemment de manier les raisonnements. C'est le cas notamment en mathématiques pour le raisonnement déductif.

Par exemple, un crédit à 9% sur 21 mois vous coûte 63 euros d'intérêts. Combien vous coûterait-il s'il était seulement à 5% ?

Un taux de 9% coûte 63 euros d'intérêts ; donc un taux de 1% coûte 9 fois moins, soit 7 euros ; et donc un taux ce 5% coûte 5 fois plus (qu'un taux de 1%), soit 35 euros.

Utilisez avec grand soin les mots de liaison qui introduisent votre raisonnement.

mais - donc - car - par conséquent - puisque - or ...

Leur choix et leur place sont décisifs pour faire comprendre notre pensée à notre interlocuteur.

- Puisque 3m de tissu coûtent 270 euros, 1m coûte 90 euros.

Si

Comme

- 3m de tissu coûtent 270 euros donc 1m coûte 90 euros.

par conséquent

Mais on dira plutôt :

- 1m de tissu coûte 90 euros car 3m coûtent 270 euros.

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Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !