Chapitres
1 - Toute situation n’a de sens que dans un contexte:
Le contexte dépend de nombreux facteurs:
- le cadre
- le territoire
- l’espace
- la distance
- le temps
- les acteurs: leur statut, leur rôle, leur place
- la culture: les normes, les rituels, les codes
- la relation, la construction du sens: la communication.
 Les situations de communication interpersonnelle sont des
 situations qui créent des influences réciproques liées:
- au contexte: espace, temps, territoire, cadre, distance…
- à l’expression de l’identité des acteurs: type de
 relations, statut, rôles, place…
- aux normes et aux règles: signes verbaux et non verbaux,
 usages, codes, rituels…
2 - Les normes sociales régulent l’échange:
La communication ne relève pas complètement de la
 spontanéité, elle est toujours sous tendue par des règles, des conventions
 sociales que les acteurs respectent souvent de façon inconsciente, ces normes
 sociales sont l’une des composantes du contexte de communication.
Les conventions dans l’échange:
- se tenir à une certaine distance de quelqu’un
- ne pas couper la parole
- se lever à l’arrivée d’une personne importante.
Les règles rituelles:
- rituel d’accès: salutations
- rituels de confirmation: signes de connivence culturelle
- rituels de réparation: excusez-moi de vous déranger.
3 - Toute communication tend à influencer autrui
L’une des manières d’induire un choix est de proposer trois
 éléments inacceptables plus celui qu’on veut faire accepter.
Il suffit ensuite de
 se livrer… à des concessions sur les éléments inacceptables et ce qu’on
 souhaitait voir approuver va alors de soi.
Il existe plusieurs façons différentes de faire accepter à
 quelqu’un notre propre choix. Par exemple, il y a le chantage, la manipulation
 et l’affectif.
En revanche, l’influence n’est pas toujours consciente et
 volontaire. Par exemple, dans la publicité, le fait de solliciter les sens est
 un phénomène inconscient.
Influence: action qu’une ou plusieurs personnes exerce sur
 une autre pour leur faire changer d’avis et de comportement.
Le phénomène d’influence: c’est le désir de partager du sens
 conscient ou inconscient.
Il y a différents degrés d’influence:
- expliquer, convaincre, persuader: c’est de
 l’argumentation. Elle s’appuie sur la logique, l’affectif et les valeurs. Son
 but est de comprendre le point de vue de l’autre pour choisir les bons
 arguments et l’amener à modifier son jugement.
- la manipulation. Elle s’appuie sur la ruse, le mensonge et
 la malhonnêteté. Son but est d’empêcher l’autre de garder sa liberté de
 jugement.
Argumentation: une idée qui vient à l’appui d’un point de
 vue, d’une opinion. Elle a pour but de démontrer une thèse.
Manipulation: consiste à obtenir de quelqu’un qu’il fasse
 quelque chose qu’il ne veut pas faire, sans qu’il s’aperçoive qu’on la lui fait
 faire.
Persuasion: consiste à obtenir de quelqu’un qu’il fasse
 quelque chose en jouant sur l’affectif ou l’émotionnel.
Pour comprendre au mieux un échange de communication, il
 faut pouvoir l’interpréter en tenant compte de son contexte, c'est-à-dire de la
 situation globale dans laquelle il se produit.
I - Toute communication n’a de sens que dans un contexte
Le contexte de communication influence et éclaire le sens
 des signes verbaux et non verbaux échangés.
 1 - Le contexte
On distingue plusieurs composantes du contexte dans une
 situation de communication.
L’expression de l’identité des facteurs : les échanges
 n’ont de sens que si l’on repère les intentions et les enjeux des acteurs, en
 lien avec leur identité.
Les normes et les règles de référence : les signes
 verbaux et non verbaux échangés lors d’une situation de communication prennent
 un sens en fonction des usages et des conventions, habituels ou non, dans un
 type de situation donné.
La place des acteurs dans la relation : la place est la
 position que chacun des acteurs assume par rapport à l’autre. Elle dépend de
 leur statut ou du rôle qu’ils jouent.
La qualité de la relation : les sentiments, les
 émotions, le ressenti réciproque éclairent également le sens.
Le temps : la communication est affectée à la fois par
 la durée dont on dispose pour échanger et par ce qui a déjà été échangé par les
 acteurs.
Le cadre, le territoire, la distance : le cadre,
 c'est-à-dire le lieu dans lequel se déroule l’échange et sa disposition, est
 lui aussi fortement porteur de signification. Il en est de même pour la
 distance physique entre les acteurs. Le territoire est l’espace avec lequel
 chaque acteur crée un lien affectif.
La perception physique et sensorielle : les sens
 captent ce qui est échangé et contribuent à l’interprétation.
2 - Les mots dans le contexte
 Ce que nous disons n’a de sens que dans un contexte précis.
II - Les normes sociales régulent l’échange
Malgré les apparences, la communication entre personnes ne
 relève pas de la spontanéité totale. En fait, elle est toujours sous-tendue par
 des règles, des conventions sociales que les acteurs respectent de façon le
 plus souvent inconsciente. Ces normes sociales sont l’une des composantes du
 contexte de la communication.
Les normes sociales qui régulent la communication relèvent à
 la fois des conventions facilitant les échanges et de rituels.
1 - Les conventions de l’échange et de la conversation
 Engager une communication avec quelqu’un implique :
- de situer l’autre comme un interlocuteur possible
- de passer avec lui un accord implicite de respect mutuel
 qui va permettre l’échange, dans la réciprocité.
 2 - Les règles rituelles
 Les rituels constituent un ensemble d’usages, de règles de
 politesse et de savoir-vivre qui indique ce qu’il convient de faire ou ne pas
 faire lors d’un échange, qui facilite la communication. Ils existent dans
 toutes les cultures, dans tous les groupes sociaux, mais les codes (les
 manières de procéder en usage dans un contexte donné) qu’ils respectent peuvent
 différer.
La communication quotidienne est ponctuée de rituels de
 plusieurs types :
- des rituels d’accès interviennent lorsque nous abordons
 autrui ou nous en séparons (présentation, salutations, et séparation)
- des rituels de confirmation renvoient à l’interlocuteur
 l’image que celui-ci souhaite donner de lui
- des rituels de réparation.
Les rituels se traduisent par des signes verbaux et non
 verbaux. Leur non-respect est tout aussi signifiant pour l’interlocuteur, qui
 peut interpréter cela comme du décalage culturel, du désintérêt, de la
 désinvolture ou même de la révolte contre les normes habituelles de la
 communication.
III - Toute communication tend à influencer autrui
 L’acte de communiquer comporte pratiquement toujours de
 l’influence dans la mesure où nous livrons à autrui une dimension de
 nous-mêmes, de nos émotions, de nos valeurs, de nos actes, et que, ce faisant,
 nous amenons l’autre à se situer par rapport à nous.
Toute communication, verbale ou non, produit de l’influence,
 c'est-à-dire des effets sur les autres, en termes de savoirs, d’opinions, de
 comportements…
En fait, les phénomènes d’influence et de conviction
 relèvent du besoin naturel de partager du sens avec autrui. Les stratégies que
 nous mettons en œuvre pour influencer (ou nous laisser convaincre) échappent le
 plus souvent à notre conscience.
1 - Le raisonnement logique
Il s’appuie sur une démonstration scientifique ou sur une
 argumentation, c'est-à-dire sur la proposition à autrui d’opinions justifiées
 qu’il peut discuter. Il se réfère à des savoirs ou des arguments, des constats
 ou des preuves, et suit une démarche intellectuelle que l’on vise à faire
 saisir et partager avec autrui.
Cependant, un raisonnement peut être faux, des arguments
 peuvent être utilisés de manière manipulatrice ou une démonstration peut
 reposer sur des présupposés erronés.
2 - L’action sur l’affectif et l’échange des émotions
 La séduction, la flatterie provoquent des émotions positives
 qui peuvent entraîner des individus à adhérer à une opinion, à adopter un
 comportement.
La culpabilisation suscite des émotions négatives destinées
 aussi à agir sur l’autre.
Sur un plan plus inconscient, il arrive que les acteurs
 d’une situation de communication soient en empathie, c'est-à-dire que leur
 écoute et leur attention à l’autre soient suffisamment intenses pour favoriser
 le partage de leurs émotions. Cela entraîne des postures en miroir ou des
 manifestations physiques semblables.
3 - L’appel au sentiment d’appartenance
Evoquer l’appartenance à un groupe peut aussi être une
 manière d’influencer en appelant autrui à respecter des valeurs et à adopter
 les comportements propres à ce groupe.
On distingue l’appel au sentiment d’appartenance de la
 manipulation qui, elle, vise à rendre impossible toute liberté de jugement, en
 entraînant l’autre dans un véritable guet-apens mental.









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