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Quiz :Entre détester l'école et y aller quand même et avoir une phobie scolaire au point qu'il est impossible de mettre les pieds dans l'établissement, il y a une sacrée différence !
Alors comment distinguer chez votre enfant les signes d'une véritable angoisse scolaire et non pas l'expression d'un dégoût du système éducatif ou d'un désintérêt d'apprendre ?
Voici quelques clés pour que vous soyez mieux armé face à cette possibilité !
Phobie scolaire : quand faire attention ?
Une phobie scolaire peut se développer à n'importe quel moment de la scolarité d'un enfant. Mais il y a des étapes qui sont plus critiques que d'autres.

Des âges charnières
- Le passage au CP, à l'âge de 6-7 ans
- L'arrivée en sixième, à l'âge de 11-12 ans
- Le passage en 4e, à l'âge de 13-14 ans.
Le collège est une époque plus compliquée que l'école primaire ou le lycée. Entre 11 et 15 ans, les adolescents subissent beaucoup de changements dans leur corps et leur tête.
Il est indispensable d'être attentif à tout changement de caractère du jour au lendemain à cette période et de rester vigilant sur les comportements adoptés sans crier gare.
Des changements de vie
L'enfant ou l'adolescent peut développer une phobie scolaire s'il se passe quelque chose dans sa vie personnelle à un moment donné :
- Déménagement
- Changement d'établissement scolaire
- Séparation des parents
- Décès d'un proche...
Il peut s'agir d'un déclencheur d'une phobie scolaire. Restez vigilant en cas de changement brutal dans la vie de votre enfant. N'hésitez pas à discuter avec lui et à consulter en cas de besoin avant même le développement d'une phobie scolaire.
Un caractère sensible et/ou d'autres critères facteurs de risques
Si votre enfant est de nature sensible, timide et solitaire, il aura plus de risque de développer une phobie scolaire. Soyez attentif.
De même, s'il a des troubles de l'apprentissage, des troubles autistiques ou encore s'il est précoce, la peur de l'école pourra davantage survenir.
L'école joue un rôle primordial dans le dépistage de la phobie scolaire. Parfois, les signaux sont trop faibles pour être perçus des parents. Pourtant, plus tôt le diagnostic se fait, plus la prise en charge se fera rapidement et avec efficacité.
Si l'élève est souvent absent, que vous soyez au courant ou non, l'école devra vous en informer et évoquer la phobie scolaire avec vous.
Les cours de soutien scolaire en ligne peuvent apporter une solution à de nombreux élèves.
Comment repérer la phobie scolaire chez son enfant ?
Vous vous demandez si votre enfant souffre de phobie scolaire ? Certains signes comportementaux ou physiques peuvent vous aider à repérer cette anxiété.

L'angoisse verbalisée de la phobie scolaire
Pour repérer la phobie scolaire, il y a plusieurs solutions. La première d'entre elles est la verbalisation de cette angoisse par l'enfant.
Il vous exprime directement sa peur de l'école, vous explique qu'il ne veut pas y aller, qu'il angoisse rien que d'y penser...
Dans ce cas, n'hésitez pas à discuter franchement avec votre enfant, sans lui mettre la pression mais avec l'objectif de comprendre la cause de son angoisse scolaire, qui se fait plus pressante au moment de partir pour l'école.
N'hésitez pas à évoquer la phobie scolaire si votre enfant est souvent absent (même si vous n'en aviez pas idée) et angoissé. Il pourrait rationaliser son absentéisme répété pour justifier son refus d'aller en classe : crainte en raison d'un examen ou d'un contrôle, critique de l'enseignement, crainte d'être rejeté ou de subir la moquerie des autres...
Dans ce cas, il sera plus simple pour vous de l'aider, d'en parler à l'établissement scolaire et de trouver des solutions pour que votre enfant aille mieux.
Les manifestations somatiques de la phobie scolaire
Si la phobie scolaire peut parfois être clairement verbalisée par l'enfant, elle peut aussi prendre d'autres formes diverses et variées et s'exprimer par des symptômes plus implicites :
- Maux de ventre
- Nausées
- Sueurs
- Maux de tête
- Eczéma
- Sensation de malaise...
Ces manifestations sont particulièrement présentes à l'approche du départ pour l'école ou le dimanche soir à l'approche de la reprise de la semaine. Cela peut même arriver dans la voiture avant de sortir pour se rendre à l'école.
Des manifestations plus "bruyantes" peuvent apparaître si l'enfant ou l'adolescent est contraint d'aller à l'école :
- Vomissements
- Pleurs
- Cris
- Crise d'angoisse
- Difficulté à respirer
- Agitation
- Violence envers vous ou lui-même...
À cet instant, impossible de discuter avec l'enfant ou de le raisonner.
Si vous cédez à sa demande, l'enfant ou l'adolescent retrouvera son calme et promettra sans doute de retourner à l'école le lendemain.
Le soutien scolaire à domicile peut accompagner les élèves de manière bénéfique et les aider au quotidien.
Les symptômes disparaissent aussi vite qu'ils sont arrivés.
Néanmoins, la scène se répète à l'identique ou avec de nouveaux symptômes les jours suivants.
Parfois, l'enfant parviendra à se rendre à l'école mais une fois sur place ou dans la classe, il sera obligé de se rendre à l'infirmerie et rentrer au domicile tant l'angoisse est grande.
Quelques fois encore, l'angoisse peut se déclencher à l'occasion d'une remarque ou encore d'une altercation avec un camarade ou un enseignant, comme l'effet d'un stress post-traumatique.
Les symptômes disparaissent les week-end et pendant les vacances scolaires mais réapparaissent parfois à la simple évocation de l'école.
Pour autant, l'enfant conserve le goût de l'apprentissage et ne refuse en aucun cas de travailler tant qu'il est à la maison. Mais non pris en charge cette angoisse scolaire pourrait se répercuter sur d'autres éléments de sa vie extra-scolaire. L'enfant se confinera de plus en plus à la maison et risquera de se replier sur la cellule familiale, laissant de côté toute activité de groupe.
Sans prise en charge adaptée, la phobie scolaire risque d'évoluer vers une rupture sociale et scolaire dont les conséquences peuvent être très lourdes : isolement social et affectif, dépression, abandon de la scolarité avec des conséquences graves pour l'avenir professionnel et un risque de marginalisation.
Les autres symptômes comportementaux de la phobie scolaire
Outre la verbalisation et les manifestations somatiques, il y a aussi d'autres symptômes davantage liés au comportement qui peuvent vous alerter sur une potentielle phobie scolaire :
- Une difficulté à quitter le domicile (pour partir à l'école mais aussi pour toute autre activité)
- Un absentéisme scolaire répété
- Une réactions émotionnelle vive marquée par l'anxiété et la panique
- Un refus de partir à l'école sans donner de raison particulière.
Ce qui rend le diagnostic difficile, c'est lorsque l'enfant ne verbalise pas et qu'il n'existe pas d'autres signes. L'enfant peut poursuivre ses activités extra-scolaires sans problème par exemple et ne pas montrer de signes d'angoisse évidents.
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Phobie scolaire : attention à ne pas la confondre avec d'autres troubles
La phobie scolaire ne doit pas être confondue avec d'autres troubles dont la symptomatologie est parfois similaire :
- L’école buissonnière : l'enfant ne se rend pas à l'école à l'insu de ses parents et traîne avec d'autres enfants, risquant alors de développer un comportement déviant. Au contraire, la phobie scolaire n'est en général pas caché par l'enfant (mais ça arrive).
- Le refus de l’acquisition scolaire : cela porte davantage sur le décrochage scolaire. Dans ce cas-là, l'enfant n'est pas angoissé mais plutôt morose face à l'école. Il n'a plus envie d'apprendre et ses notes sont en chute libre. Cela peut arriver à un enfant précoce qui s'ennuierait à l'école par exemple.
- La dépendance aux jeux vidéo peut parfois ressembler à une phobie scolaire. Mais il y a d'autres symptômes qui diffèrent : troubles du sommeil, comportements antisociaux, décalages, agressivité... Cela peut aussi être une conséquence de la phobie scolaire dans le cas où l'enfant serait déscolarisé.

La phobie scolaire est un trouble à proprement parler. N'hésitez pas à en parler à un professionnel afin de déterminer si votre enfant est atteint d'un refus scolaire anxieux ou d'un autre trouble.
Par exemple, en cas d'absentéisme répété, il est important de différencier clairement la phobie scolaire du désintérêt scolaire, des conduites addictives ou encore de la maltraitance (racket, harcèlement...).
Comment différencier la phobie scolaire d'une peur ou d'une phobie passagère ?
Il arrive que l'enfant ou l'adolescent puisse ressentir une peur ou une phobie passagère à l'idée d'aller à l'école (contrôle, professeur qu'il n'apprécie pas, ennui dans un cours...).
Pour Marie-France Le Heuzey, psychiatre spécialisée dans les troubles en lien avec l'école, tout est question de durée : « il faut que l'ensemble des symptômes évoqués précédemment se reproduisent dans le temps pour que l'on puisse parler de phobie scolaire ».
Si les symptômes sont persistants et deviennent un véritable handicap pour que l'enfant poursuive sa scolarité normalement, on peut parler de phobie scolaire.