Chapitres
"Croyez en vous-même et en tout ce que vous êtes... Sachez qu'il y a quelque chose à l'intérieur de vous qui est plus grand que n'importe quel obstacle." Christian Larson
La plupart du temps, les cas de harcèlement en milieu scolaire débutent dès l'école primaire (12 %), tandis que 10 % des collégiens et 4 % des lycéens sont harcelés (source : Journal des Femmes).
Le harcèlement, on en entend parler régulièrement, souvent de la pire des manières, parce qu'un enfant ou adolescent s'est suicidé des suites de la persécution dont il était victime.
Mais comment réagir si vous pensez que votre enfant est victime de moqueries ? Et que faire si c'est lui l'agresseur ?
Réponses détaillées dans cet article.
Comment réagir si votre enfant se fait harceler ?
Repérer les signes du harcèlement, c'est déjà un premier pas important à faire en tant que parent. Vous soupçonnez votre enfant d'être victime de brimades dans son établissement scolaire : vous devez réagir. Nous vous expliquons comment.

1ère étape : parlez-en avec votre enfant
Difficile d'adopter la bonne attitude pour parler de harcèlement moral, de violences physiques ou de harcèlement sexuel avec son enfant. Si votre enfant est un souffre-douleur à l'école, la plupart du temps, il n'osera pas vous en parler directement.
Et vous devez être prudent dans la manière d'aborder le sujet.
Poser une question trop directe de type "es-tu harcelé à l'école ?" ne mènera probablement à rien.
L'enfant ne voudra pas vous inquiéter et répondra par la négative. Mieux vaut donc aborder le sujet sans impliquer votre enfant directement.
Vous pourriez dire : "Je sais que dans certaines écoles, il y a des cas de harcèlement [ça peut même être à la suite d'un reportage télé]. Je me demandais si dans ton école, c'était la même chose ? Tu vois des enfants se faire harceler parfois ?"
Le but est de montrer à l'enfant qu'il peut vous en parler et compter sur vous pour trouver une solution afin de faire stopper ce harcèlement.
2e étape : parlez-en au chef d'établissement scolaire
Même si votre enfant vous donne clairement le nom de l'agresseur ou des harceleurs, ne confrontez pas directement les parents. Ça ne peut que mal tourner...
Le problème doit être réglé avec une personne médiatrice : le directeur de l'école, le professeur principal ou le chef d'établissement.
Prenez rendez-vous avec lui et discutez-en. C'est lui qui rencontrera les parents du harceleur et proposera des sanctions pour l'agresseur et des solutions pour votre enfant.
3e étape : consultez un professionnel de santé
Dans le même temps, n'hésitez pas à en parler à votre médecin généraliste qui prendra contact avec le médecin scolaire et déterminera l'état physique et psychologique de votre enfant.
S'il souffre trop, il pourra alors bénéficier de soins et d'une aide médico-scolaire qui l'autorisera par exemple à ne plus se rendre à l'école pour une courte période (comme un arrêt de travail pour les adultes).
Un suivi psychologique pourra être préconisé et vous pourrez mettre en place avec l'établissement un Projet d'Accueil Individualisé (PAI) si besoin, qui permet à l'enfant de reprendre l'école à son rythme.
Si l'établissement scolaire est dans le déni (ça arrive), vous pouvez saisir des conseillers au niveau académique ou des médiateurs au niveau régional qui pourront alors intervenir au sein de l'établissement scolaire de votre enfant.
Dans la capitale, les cours de soutien scolaire paris peuvent véritablement aider les élèves dans leur cursus.

4e étape possible : le dépôt de plainte
Sachez qu'il est aussi possible de déposer plainte (si l'établissement ne fait rien, si les parents de l'agresseur sont dans le déni, si votre enfant vous le demande...).
"La loi punit le harcèlement scolaire, mais aussi les violences scolaires et la provocation au suicide. Les victimes peuvent alerter la direction de l'établissement scolaire et les associations. Elles peuvent aussi demander à la justice de condamner pénalement l'auteur du harcèlement et de réparer leur préjudice" précise le gouvernement.
Les coupables âgés de plus de 13 ans risquent :
- Une peine de prison allant de 1 an s'il n'y a pas de circonstance aggravante à 3 ans s'il y a des circonstances aggravantes
- Une amende de 15 000 à 45 000 €.
Les circonstances aggravantes peuvent être : si la victime de harcèlement a moins de 15 ans, si l'auteur des faits connaît sa vulnérabilité (handicap physique ou mental, maladie), si les situations de harcèlement ont conduit la victime à plus de 8 jours manqués à l'école, s'il s'agit de cyberharcèlement.
Qui contacter pour obtenir du soutien face au harcèlement à l'école ?
Pour soutenir votre enfant harcelé, il faudra que vous soyez solide et que vous sachiez quoi faire.
N'hésitez pas à vous faire aider en contactant des associations ou des numéros verts pour en parler et obtenir des solutions :
- Le site Non au harcèlement
- Leur page facebook
- Le numéro vert Non au Harcèlement : 3020 (service et appel gratuit), ouvert du lundi au vendredi de 9h à 20h et le samedi de 9h à 18h (sauf les jours fériés)
- Numéro Vert "Net Ecoute" (en cas de cyber-harcèlement) : 0800 200 200 (numéro gratuit, anonyme, confidentiel et ouvert du lundi au vendredi de 9h à 19h ou par mail)
- Association pour la Prévention des Phénomènes de Harcèlement entre Elèves (A.P.H.E.E.)
Comment réagir si votre enfant est un harceleur ?

Vous apprendrez peut-être par le chef d'établissement que votre enfant harcèle un camarade de classe. Il est en effet plus difficile de repérer les signes, étant donné que les enfants agresseurs sont généralement des enfants très discrets à la maison.
Sachez avant tout que le comportement de votre enfant n'est pas obligatoirement le reflet de l'éducation qu'il a reçue. Des harceleurs peuvent avoir reçu une éducation loin de toute violence.
Les enfants peuvent devenir harceleurs parce qu'ils ont vu d'autres enfants faire, parce qu'ils ont été eux-mêmes victimes de harcèlement, parce qu'ils sont jaloux des autres ou parce qu'ils pensent que ça les rend puissants.
Même si le comportement de harceleur de votre enfant n'est pas de votre fait, la façon dont vous réagissez peut être décisive pour la suite.
1er conseil : ne niez pas les faits
Ne laissez pas le choc vous aveugler : si le chef d'établissement vous contacte, c'est que les faits de harcèlements sont avérés. Le premier réflexe d'un parent est de vouloir protéger votre enfant et de rejeter la faute sur l'autre enfant.
Digérez l'information et remettez-vous de votre déception avant de vous renseigner sur ce qu'il s'est passé. Prenez le temps d'écouter et prenez au sérieux l'accusation. Cela montrera à votre enfant que vous prenez le harcèlement et les violences à l'école au sérieux et que vous ne le cautionnez en aucun cas.
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2e étape : montrez que le harcèlement entraîne des conséquences et n'est pas "cool"
Votre enfant doit comprendre que le harcèlement est un comportement inacceptable.
Dialoguez avec lui. Demandez-lui d'expliquer son comportement. Vous devez essayer de comprendre ce qui pousse ses gestes et paroles (une souffrance qu'il n'arrive pas à exprimer, un sentiment de frustration intense...).
Votre enfant doit être mis face à ses responsabilités et agir en conséquence :
- Il doit présenter ses excuses verbalement
- Il peut aussi écrire une lettre
- Vous pouvez lui demander de rédiger un essai sur son ressenti s'il était victime
- Le punir à la maison en lui retirant certains privilèges...
Cette discussion peut parfois aboutir à une remise en question du fonctionnement familial et des comportements de chacun.
3e étape : donnez des solutions
Cherchez à comprendre pourquoi votre enfant ressent le besoin de harceler. Faites-vous aider d'un professionnel de santé si nécessaire.
Et trouvez des solutions pour mettre fin à ce comportement.
Evitez une communication agressive : si vous réagissez de manière agressive, l'enfant pensera que c'est une réaction appropriée lorsqu'il est en colère ou frustré.
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4e étape : coopérez avec les autorités
Votre enfant va devoir assumer les conséquences de ses actes.
Préparez-vous à rencontrer les autorités scolaires en étant certain des faits qu'on reproche à votre enfant. Vous pourrez alors vérifier que les conséquences sont appropriées et conformes à la philosophie anti-harcèlement de son école.
Vous mettre à la place des parents de l'enfant harcelé peut vous aider : comment voudriez-vous que l'établissement réagisse ?
Plusieurs mesures peuvent être prises par l'établissement :
- Le blâme : rappel à l'ordre oral
- L'avertissement de conduite qui laisse une trace écrite jusqu'à la fin de l'année scolaire dans le dossier de l'enfant
- La mesure de responsabilisation : l'élève doit s'inscrire dans une démarche responsable auprès d'une association ou au sein de l'établissement (ramassage des déchets dans la cour de récréation, rangement des livres de la bibliothèque, aide aux personnes en difficultés...)
- La commission éducative : protocole de suivi particulier de l'élève harceleur en présence d'une assistante sociale par exemple
- L'exclusion temporaire (maximum 8 jours)
- L'exclusion définitive (prononcée dans le cadre d'un conseil de discipline si les faits sont extrêmement graves : violences sexuelles notamment). Le chef d'établissement doit proposer une liste d'établissements scolaires dans la région qui pourront accueillir l'enfant.
A l'image d'un tribunal, le conseil permet à la défense et à l'accusé de s'exprimer tour à tour pour défendre son point de vue, et bien entendu, pour l'enfant mis en cause, d'éviter à tout prix l'exclusion définitive.
Vous êtes maintenant mieux armé pour réagir face au harcèlement scolaire !
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