Chapitres
- 01. Les impacts pour la victime de harcèlement à l'école à court terme
- 02. Les conséquences pour la victime de brimades à moyen terme
- 03. Les effets du harcèlement en milieu scolaire pour le souffre-douleur à long terme
- 04. Les conséquences pour le harceleur à court terme
- 05. Les effets sur l'agresseur à moyen terme
- 06. L'impact des violences physiques et/ou psychologiques sur le harceleur à long terme
- 07. Le harcèlement touche tout le monde : des conséquences sur les témoins
"L'école doit devenir le lieu où l'enfant peut vivre dans la liberté." Maria Montessori
Chaque année, 700 000 enfants et adolescents sont victimes de harcèlement à l'école. Il y a au moins autant de harceleurs et au moins deux fois plus d'enfants témoins des violences, des brimades et des moqueries.
Car les conséquences du harcèlement scolaire ne concernent pas seulement les victimes et ne se limitent pas à des bleus liés aux bousculades ou un petit chagrin à cause de moqueries. Le harcèlement a un impact sur les trois protagonistes : victimes, bourreaux et témoins.
Découvrez les effets délétères du harcèlement sur chacun d'entre eux (selon un document du Ministère de l'Education Nationale qui a fait de la lutte contre le harcèlement scolaire une priorité).
Les impacts pour la victime de harcèlement à l'école à court terme
Pour prévenir et lutter contre le harcèlement psychologique, physique ou sexuel, il est indispensable de mesurer les conséquences directes sur la victime, à court terme.

Absentéisme et décrochage scolaire
Si l'enfant a peur d'être victime de harcèlement à l'école, il peut tout simplement refuser d'y aller et être absent très souvent pendant une durée plus ou moins longue.
Ces absences à répétition menace la réussite scolaire.
Le stress constant et l'anxiété dans lesquels se trouve l'élève victime peut aussi entraîner des troubles de la mémoire et de la concentration, ainsi que des difficultés de raisonnement.
Ainsi, l'enfant arrêtera peut-être prématurément sa scolarité ou subira une orientation inadaptée.
Plusieurs enquêtes rappellent que les élèves en situation de harcèlement sont plus exposés que les autres au décrochage scolaire du seul fait d’avoir peur d’aller à l’école : 5 % disent ne pas s’être rendus au collège au moins une fois car ils avaient peur de la violence.
Une indisponibilité psychique et un isolement relationnel
Si l'enfant a constamment peur, il s'isolera et ne développera pas des compétences scolaires, sociales et relationnelles, nécessaires à son épanouissement en tant qu'enfant ou adolescent.
L'enfant se renfermera sur lui-même, ne voulant pas être malmené par ses pairs. Malheureusement, ce repli sur soi le prive d'un partage émotionnel et d'échanges avec d'autres, qui lui donneraient la possibilité de trouver une solution.
Il développera aussi un sentiment de honte, il perdra confiance en lui et aura tendance à culpabiliser.
Un sentiment d’abandon
L'enfant aura la sensation d'être abandonné par ses camarades de classe mais aussi par les adultes. Cela fragilisera le processus de socialisation et poussera l'enfant à se refermer sur soi, augmentant le risque de recourir à la violence pour s'exprimer.
Des troubles du métabolisme et du comportement
Les élèves victimes d'agressions répétées peuvent rencontrer des troubles du métabolisme et du comportement :
- Vomissements
- Evanouissements
- Maux de tête
- Maux de ventre
- Problèmes de vue
- Insomnie
- Arrêt de la croissance
- Faiblesse du système immunitaire
- Troubles du comportement alimentaire : anorexie, boulimie...
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Les conséquences pour la victime de brimades à moyen terme
A moyen terme, si rien n'est fait, l'enfant subissant des violences scolaires et les moqueries des autres développera d'autres troubles.

Des troubles anxio-dépressifs
La victime de harcèlement pourra développer un comportement dépressif en pensant qu'elle est responsable et coupable des mauvais traitements qu'elle subit et en renonçant à demander de l'aide.
C'est une conséquence très dangereuse du harcèlement qui peut mener à d'autres effets encore plus inquiétants...
Des comportements violents
Le harcèlement peut entraîner de la part des victimes d'humiliations un recours à la violence, pensant que c'est le seul moyen d'expression en leur possession.
Il peut s'agir de violences faites envers les autres (y compris les parents) mais aussi envers eux-mêmes. La victime adopte alors un comportement auto-destructeur, comme un appel à l'aide : scarification, consommation d'alcool et de stupéfiants...
Un comportement suicidaire
Conséquence encore plus grave et irrémédiable : le harcèlement peut mener à un passage à l’acte suicidaire...
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Les effets du harcèlement en milieu scolaire pour le souffre-douleur à long terme
Les effets du harcèlement peuvent également se faire sentir à long terme, même à l'âge adulte.
"J'ai peur des gens, raconte-t-elle. Je me suis mariée avec l'une des rares personnes que j'ai réussi à fréquenter, et qui est la seule avec laquelle je n'ai absolument aucune sorte de crainte." Leslie, 41 ans
Des troubles de la socialisation
L'impact du harcèlement sur le psychisme est de très longue durée :
- Faible estime de soi
- Tendances dépressives
- Vulnérabilité relationnelle
- Difficultés d'adaptation dans le contexte professionnel, relationnel et amoureux.
"Je refuse de procréer. J'ai peur que mes enfants soient laids et qu'ils subissent du harcèlement à cause de moi." Amélie, 22 ans
Des troubles psychiques
A l'âge adulte, les conséquences se font encore sentir, sans qu'on ne les rattache toujours aux situations de harcèlement subies :
- Troubles du sommeil
- Addiction aux médicaments ou aux drogues
- Phobie sociale
- Stress post-traumatique
- Dépression chronique
- Tentatives de suicide...
Beaucoup de troubles peuvent venir du fait d'avoir été victime et d'avoir subi de la violence répétée à l'école.
"Quand je marche dans la rue et que j'entends quelqu'un rire, je vais immédiatement penser qu'il se moque de moi." Anonyme

Les conséquences pour le harceleur à court terme
Les effets du harcèlement se font aussi sentir sur le harceleur et ressemblent à long terme aux conséquences pour les victimes.
L'absence d’empathie
Plus l'agresseur harcèle sa victime, moins il ressent de l'empathie et moins il mesure la gravité de ses actes. C'est pour cette raison qu'il est important de déceler le harcèlement le plus rapidement possible.
Des comportements violents répétés
Le harceleur exerce son pouvoir sur un individu plus faible. Il comble ainsi son manque d'estime de lui-même. Pour maintenir son état de "sécurité psychique", il ressent le besoin de reproduire aussi souvent que possible la situation de harcèlement et répète des comportements violents.
L'enfermement dans un cercle vicieux
Parfois, les harceleurs sont punis en étant exclus de l'établissement scolaire et sans sanction éducative. Le problème, c'est que dès qu'il revient, l'agresseur va reproduire les violences à l'école pour retrouver son sentiment de puissance.
Les effets sur l'agresseur à moyen terme
A moyen terme, les conséquences sur le harceleur ressemblent à celles sur le harcelé.
Un risque de marginalisation
Les exclusions et les sanctions prononcées par des adultes vont rendre le harceleur plus méfiant vis-à-vis des adultes mais aussi de ses camarades.
Il adoptera un comportement de plus en plus agressif et violent et pourra tomber dans la délinquance.
Un risque d'échec scolaire
S'il rate souvent les cours à cause d'exclusions et de sanctions disciplinaires, le harceleur aura du mal à maintenir ses résultats scolaires et risque le décrochage.
Il ne faut pas hésiter à faire appel à l'aide scolaire.
L'impact des violences physiques et/ou psychologiques sur le harceleur à long terme
Selon une étude menée sur 411 hommes du sud de Londres de leurs 8 ans à leurs 48 ans (par David P. Farrington et Maria M. Ttofi), le harcèlement côté harceleur peut avoir des conséquences sur le long terme.
Une vie sociale précaire
27,1 % des hommes âgés de 18 ans ayant été harceleurs estiment avoir un statut social précaire (contre 13,6 % chez les non harceleurs).
30 ans plus tard, 21 % des hommes harceleurs considèrent avoir une vie sociale ratée contre 9,4 % des hommes non harceleurs au collège.
Un risque accrue de délinquance
On compte au moins deux fois plus de condamnations chez les anciens harceleurs entre leurs 15 ans et leurs 20 ans que chez les non harceleurs.
32,4 % d'entre eux se déclarent violents contre 17,7 % chez les non harceleurs.
Des troubles sociaux
Si les harcelés ont du mal à développer des relations humaines une fois adultes, c'est pareil chez les maltraitants chroniques.
Ils sont ainsi plus susceptibles de maltraiter leur compagnon et d'être violents envers leurs enfants.
La dépression et la consommation d'alcool et/ou drogues
L'ancien harceleur alterne généralement entre des périodes où il estime dominer la situation et des périodes où il sombre dans un état dépressif.
Pour parer cet état, les anciens harceleurs peuvent plus facilement tomber dans la consommation de drogues. Chez les 27-32 ans ayant été maltraitants, 30,9 % consomme des drogues contre 17 % chez les non harceleurs.
Le harcèlement touche tout le monde : des conséquences sur les témoins
On les oublie souvent quand on parle des différentes formes de harcèlement mais être témoin passif peut avoir des conséquences à court, moyen et long terme.

Des attitudes violentes
Être témoin de harcèlement et constater l'impunité des actes peut inciter à l'adoption de pratiques violentes et malveillantes à l'égard de ses camarades.
Un sentiment d’insécurité
Les témoins de harcèlements peuvent développer un sentiment d'insécurité et avoir eux-mêmes peur de se rendre à l'école, au collège ou au lycée.
Un changement de rôle
Lorsque la peur est trop forte de devenir une victime, le témoin peut choisir de passer à l'acte violent afin de prendre sa place au sein d'un groupe malveillant.
Un sentiment de culpabilité
Le risque majeur d'assister à des actes malveillants de harcèlement est de développer un sentiment de culpabilité important de ne pas avoir dénoncé les faits.
"Aujourd'hui, je sais que j'ai pu blesser, mais je ne m'en rendais pas compte, c'était de la violence gratuite. C'est à l'armée, où on nous fait souffrir quand on se moque de quelqu'un, que j'ai vraiment pris en compte ce que j'avais fait." Anthony, 22 ans
Cela peut laisser des traces durables, même à l'âge adulte, dans le psychisme des témoins.
N'hésitez pas à contacter le 3020 si vous êtes victime, agresseur ou témoin de violences scolaires. Ce n'est qu'en parlant que ce fléau pourra disparaître.
La plateforme qui connecte profs particuliers et élèves
C´est bien que ce genre d´article existe, je suis juste un peu déçu qu´il n´y aie aucune évocation de piste ou de solutions pour ceux qui ont pu subir ce genre de choses…
Personnellement c´est difficile de ne pas se reconnaitre dans les effets a long termes encore a l´âge adulte, personnellement je ne trouve pas de solution . J´ai l´impression que je vit avec depuis plus de 20 ans sans que ca s´arrange, et que même les idées les plus noires ne partiront jamais…
On ose meme plus en parler, car on ne veux pas que ca risque de provoquer un autre rejet de la part de ceux qui nous apprécient ou qui nous fréquente. J´ai même peur d´en parler vraiment ouvertement a ma femme. J´arrive a me raccrocher a la certitude qu´elle m´aime, même si parfois les angoisses sont tellement fortes que je ne sais plus être sur de rien ni de personne (même de ma femme, de mes parents et de mes enfants).
On ose même pas en parler à un professionnel car on a l´impression de revenir dans une position de faiblesse qu´on ne veut plus avoir a revivre. Et aussi parcequ´on n a l´impression d´entendre la voix des autres qui parlent de vous des qu´ils vous regardent même quand ils ne font qu´écouter, et en général ce sont les angoisses qui parlent. Si on arrive à tenir avec le temps, tout ce qu´on fait c´est serrer les dents et essayer de faire bonne figure. Alors que les gens ne se rendent pas toujours compte que dans notre esprit on joue toujours au funambule pour essayer de garder notre moral et notre esprit serein, car a la moindre minute d´inattention on peut reperdre l´équilibre et rebasculler dans les idées noires et s´y noyer…
C´est très difficile, et honnêtement je ne saurais même pas quoi dire a quelqu´un qui souffre de ça a part que je le comprend peut-être. Le pire étant qu´un de mes harceleurs a encore plus mal finis, il est tombé profondément dans la drogue et la délinquance et se retrouve maintenant en hopital psy à l´état de legume… je n´en vais pas mieux pour autant.
Et je suis terrifié à l´idée qu´un de mes enfants puisse vivre ça… ou pire qu´il l´inflige a un autre, je ne saurais pas vraiment quoi faire a part leur dire que si ils n´y mettent pas fin ça finira probablement mal, pour l´un comme pour l´autre…
C´est un sujet difficile et en tant que victime parfois on aimerait trouver des solutions à nos angoisses liées à nos mauvaises expériences, mais tout ce qu´on trouve a entendre et a lire c´est quil faut que ca n´arrive plus à d´autres… et franchement on ne souhaite a personne ce qu´on a enduré en tant que victime… mais on aimerait parfois que ceux qui ont fermés les yeux reconnaissent le problème autrement qu´en nous regardant 20 ans plus tard avec un nuage de culpabilité dans le regard… car la culpabilité ne resout rien, et protégé ce qui n´est pas encore cassé ne recolle pas les morceaux de ce qui est déjà brisé.
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre retour et commentaire. Effectivement, il reste encore beaucoup de chemin à faire…
Bien à vous