J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur mais la capacité de la vaincre.
Nelson Mandela
La phobie scolaire entraîne des conséquences graves, parmi lesquelles la déscolarisation, aussi appelée décrochage scolaire. Cette rupture éducative est souvent l’aboutissement d’un long processus (absentéisme, isolement, baisse des résultats).
Heureusement, des solutions existent : accompagnement thérapeutique, dispositifs scolaires adaptés et alternatives éducatives comme le CNED ou le SAPAD.
des enfants de la maternelle à la terminale.
Certaines études1 vont au-delà, parlant de 5 % de la population scolaire (soit un enfant par classe) et les médecins, sur la base des diagnostics établis, avancent même un chiffre de 8 %2.
La phobie scolaire est un trouble anxieux, se traduisant par une peur maladive d'aller à l'école. Elle se traduit par des crises d'angoisse, des maux de ventre, de tête, des nausées, des vomissements ou encore des tremblements et des pleurs.
En tant que parent, il faut apprendre à reconnaître la phobie scolaire et à la traiter pour ne pas qu'elle s'installe. Car les impacts peuvent être délétères pour l'enfant, sa scolarité, sa construction et son avenir professionnel mais aussi personnel :
- Absentéisme
- Retard d'apprentissage
- Baisse des résultats scolaires
- Redoublement
- Isolement social et affectif
- Déscolarisation totale : ce qu'on cherche à éviter !
- Echec professionnel, voire marginalisation
- Dépression et développement d'une phobie sociale
- Risque de dépendance
Voyons en détails toutes ces conséquences dans notre article.
1er impact de la phobie scolaire : l'absentéisme

Evidemment, le premier impact de la phobie scolaire est l'absentéisme répété de l'enfant ou de l'adolescent. Il ne se rend plus à l'école, au collège ou au lycée à cause de son trouble anxieux.
La phobie scolaire n'est généralement pas dissimulée par les enfants. Vous savez donc qu'il rate des cours et qu'il est à la maison, avec vous si vous télétravaillez, mais le plus souvent seul, livré à lui-même.
Votre enfant peut être absent de son établissement scolaire s'il est malade notamment. Vous devez en informer le directeur ou le chef d'établissement et lui indiquer la raison de cette absence. Des absences à répétition soulèveront bien sûr des questions et un absentéisme prolongé peut mener à une rupture scolaire totale.
2e conséquence : le retard d'apprentissage
La 2e conséquence directement liée à la première, c'est le retard dans les apprentissages.

Chaque année, à l'école élémentaire comme au collège ou au lycée, il y a un programme scolaire à suivre dans chacune des matières (notamment en français, en mathématiques et en histoire-géographie pour les plus jeunes).
Si votre enfant est absent de manière répétée, il prendra obligatoirement du retard dans les cours. Vous pouvez compenser ce retard en récupérant les cours et en faisant l'école à la maison.
Mais ce n'est pas toujours simple, surtout si vous travaillez à plein temps.
Chez les enfants à l'école élémentaire, il sera encore plus compliqué de poursuivre une scolarité "normale" puisqu'ils sont moins autonomes que les enfants à partir de 14-15 ans.
Ainsi, la phobie scolaire peut aussi avoir des conséquences sur votre vie professionnelle de parent. Une absence prolongée de votre enfant vous obligera peut-être à organiser votre temps de travail différemment pour que votre enfant poursuive ces apprentissages et ne pâtisse pas trop de son refus scolaire anxieux.
3e effet de la phobie scolaire : une baisse des résultats scolaires
Ce retard d'apprentissage peut avoir pour conséquence la baisse des résultats scolaires de votre enfant. S'il n'est pas en cours avec ses camarades de classe, il n'aura pas accès au même niveau d'information et risque de se retrouver submergé lors des interrogations écrites ou orales.
Il ne sera pas en cours et ne pourra pas poser ses questions s'il ne comprend pas quelque chose. De plus, assister à un cours activement permet de mieux le mémoriser et facilite ainsi le travail ensuite. En n'assistant pas aux cours, votre enfant devra travailler deux fois plus pour réussir à obtenir de bonnes notes !
Il entre alors dans un cercle vicieux : ses notes en baisse entraînent une perte de confiance qui vient renforcer et aggraver le refus scolaire.

4e impact : le redoublement
Si la phobie scolaire s'installe durablement et entraîne des retards scolaires et une baisse significative des notes, votre enfant sera peut-être incité à redoubler.
Il n'y a rien de honteux à cela et si sa phobie scolaire était liée à ses camarades de classe ou à certains professeurs, cela peut même aider à régler le problème.
Néanmoins, pour en arriver au redoublement, il faudra que le trouble anxieux soit bien installé. Et si c'est le cas, il sera plus difficile de "guérir" votre progéniture de ce mal-être.
Par ailleurs, le redoublement peut accentuer le sentiment d’échec de votre enfant et renforcer le risque de déscolarisation.
Les cours de soutien scolaire en ligne peuvent apporter une solution à de nombreux élèves.
5e conséquence de la phobie scolaire : l'isolement social et affectif
La phobie scolaire empêche l'enfant d'aller à l'école, l'isolant socialement de ses camarades de classe. Un enfant n'est pas fait pour rester seul à longueur de journée (aucun être humain d'ailleurs, nous sommes des êtres sociaux).
Il a besoin d'être avec ses pairs pour développer sa personnalité, son caractère et des liens affectifs avec d'autres personnes.
En restant seul à la maison (ou avec ses parents), l'enfant s'isolera petit à petit des autres. L'isolement est un facteur aggravant de la déscolarisation totale.
De plus, la phobie scolaire peut avoir des conséquences sur bien d'autres pans de la vie d'un enfant : il pourrait ne plus vouloir se rendre à ses activités extra-scolaires ou voir ses amis.
Et ça, c'est dangereux pour la suite...
6e effet : la déscolarisation totale
La déscolarisation liée à la phobie scolaire désigne l’arrêt temporaire ou durable de la fréquentation de l’école par un élève, non par choix éducatif ou familial, mais en raison d’une anxiété intense qui rend impossible la poursuite de la scolarité en milieu ordinaire3.
Ce phénomène, aussi appelé décrochage scolaire, rupture éducative ou sortie du système scolaire, se distingue de l’absentéisme volontaire ou du choix d’instruction en famille, car il est subi et s’accompagne d’une grande souffrance psychique.
Les chiffres précis sur la déscolarisation liée à la phobie scolaire sont rares, mais le refus scolaire anxieux concernerait entre 1 et 2 % des élèves en France, de la maternelle au lycée1. Ce trouble peut évoluer vers une déscolarisation totale si aucune prise en charge n’est mise en place.
Les conséquences immédiates de la déscolarisation sont multiples :
Rupture sociale
L’élève perd le contact quotidien avec ses pairs, ce qui peut entraîner un isolement progressif et une désocialisation.
Perte de repères
L’absence de cadre scolaire structurel peut désorienter l’enfant ou l’adolescent, affectant son rythme de vie et son estime de soi.
Isolement
Le jeune se coupe non seulement de l’école, mais aussi souvent des activités extrascolaires, aggravant le repli sur soi et le mal-être.
Des alternatives existent en cas de déscolarisation : instruction en famille (IEF), CNED, SAPAD. Ces dispositifs permettent d’assurer une continuité éducative.
Le cadre légal en France impose l’obligation d’instruction pour tous les enfants de 3 à 16 ans. En cas de déscolarisation pour raisons médicales ou psychologiques, plusieurs dispositifs existent4 :
L'Instruction en famille (IEF)
Possible sous conditions strictes, avec déclaration préalable à la mairie et contrôle pédagogique annuel.
Le CNED réglementé
Le Centre national d’enseignement à distance propose une scolarité à domicile sur prescription médicale, validée par l’Éducation nationale
Le SAPAD (Service d’assistance pédagogique à domicile)
Ce dispositif permet à l’élève de poursuivre sa scolarité à domicile ou en structure adaptée, avec un accompagnement individualisé, dans l’objectif d’un retour progressif à l’école.
La déscolarisation, lorsqu’elle est liée à la phobie scolaire, nécessite une prise en charge pluridisciplinaire et un accompagnement spécifique pour éviter l’installation durable du décrochage et ses conséquences sur le développement de l’enfant.
Le soutien scolaire à domicile peut accompagner les élèves de manière bénéfique et les aider au quotidien.
7e conséquence de la phobie scolaire : un risque pour l'avenir professionnel et marginalisation

Septième effet de la phobie scolaire sur le long terme : l'échec professionnel voire la marginalisation.
A force de prendre du retard dans les apprentissages et de s'isoler socialement, le risque sous-jacent est de ne pas réussir à s'insérer dans une vie professionnelle épanouissante et de vivre en marge de la société.
L'effet cumulatif est une conséquence dangereuse, d'où l'intérêt d'agir à temps, car la déscolarisation augmente considérablement ces risques.
L'anxiété non soignée ne va pas en s'arrangeant et a plutôt tendance à augmenter au fur et à mesure que l'enfant grandit, au risque de devenir un vrai handicap pour trouver du travail et d'être marginalisé.
Les conséquences peuvent donc être désastreuses et pas limitées à la seule sphère scolaire...
8e effet : dépression et développement d'une phobie sociale
Autre impact possible de la phobie scolaire : la dépression et le développement d'une phobie sociale.
Le développement d'un trouble anxieux parfois très jeune n'est pas anodin. Si ce n'est pas pris en compte rapidement et que vous n'essayez pas de régler le problème activement, il ne disparaîtra pas.
La phobie scolaire peut vaguement s'estomper pendant quelques temps mais il y a des risques bien plus importants en jeu.
Votre enfant peut devenir un adolescent ou un jeune adulte dépressif (avec tous les risques que cela comporte) et/ou développer une vraie phobie sociale comme une agoraphobie par exemple.
Il existe un réel cercle vicieux entre déscolarisation et troubles psychiques à ne pas prendre à la légère...
Toutes les phobies peuvent se soigner, la dépression également. Mais il est quand même plus simple de s'y prendre tôt. Un trouble psychique bien ancré pendant plusieurs années sera plus difficile à déloger. Préférez toujours une prise en charge rapide, quitte à ce que votre enfant n'en ait finalement pas besoin.
Dans l'ouest de la France, découvrez comment prendre des cours de soutien scolaire angers.
9e impact du refus scolaire anxieux : risque de dépendance
Dernière conséquence possible de la phobie scolaire : la dépendance.
La déscolarisation, en rompant les repères, peut favoriser des comportements addictifs (jeux vidéo, médicaments, alcool, drogue). L'enfant anxieux aura tendance à se réfugier dans ce qui lui fait du bien.
Cela lui permet de sortir de ce phénomène anxieux, de ne pas y penser. Mais évidemment les conséquences pour sa santé sont particulièrement inquiétantes...

La phobie scolaire se soigne : il faut le faire !
Nous ne souhaitons pas vous faire peur, simplement vous alerter sur les risques et l'effet boule de neige que peut avoir une "simple" phobie scolaire si elle n'est pas prise au sérieux et si vous ne faites rien pour la soigner.
Vous pouvez davantage vous renseigner sur les signes de la phobie scolaire à repérer chez votre enfant. Puis, nous vous recommandons de lire notre article sur les solutions pour faire face à la phobie scolaire de votre enfant.
Sources
- "Phobie scolaire : Effet de mode ou réalité profonde." Inserm, 2023. Disponible à www.inserm.fr/actualite/phobie-scolaire-effet-de-mode-ou-realite-profonde/ Consulté le 9 octobre 2025
- "Anxiété scolaire : Comment aider les élèves." VousNousIls, 26 septembre 2025. Disponible à www.vousnousils.fr/2025/09/26/anxiete-scolaire-comment-aider-les-eleves-696542. Consulté le 9 octobre 2025
- "Un symptôme polymorphe, multifactoriel, sans cause et prise en charge unique." Phobie Scolaire. Disponible à phobie-scolaire.org/definition-de-la-phobie-scolaire/ Consulté le 9 octobre 2025
- "La phobie scolaire, la déscolarisation, l'absentéisme." Département de Loire-Atlantique. Disponible à https://parents.loire-atlantique.fr/44/enfance-7-a-11-ans/la-phobie-scolaire-la-descolarisation-l-absenteisme/parents_12026 Consulté le 9 octobre 2025
bonjour, mon fils a été reconnu en situation de handicap 50%. cette année de bac en controle continu le lycée nie tout handicap et refuse encore le PC malgré ses droits. certains profs sont insupportable et malveillants , le traitant de « chiourme » « mal élevé » ou « déchet humain » . il s’automutile, se brule sévèrement et s’est fortement alcoolisé devant le lycee. je me suis plaints pour que ses adaptations MDPH soient respectées dénonçant le harcelement et maltraitance qu’il subit, tout est nié. sa psychiatre est parti en retraite et la nouvelle est Lacanienne, ne l’écoute pas et dès qu’il parle de PB au lycée, lui coupe la parole et revient sur « et avec ta mère » . elle l’a mis sous traitement médicamentaux avec lourds effets secondaires qui l’a démolit encore plus (après 3 mois il a arrêté et va un peu mieux. Le proviseur a fait une IP inventant conflit et violence familiale et le juge a décidé de placer mon fils bientot 16 ans en MECS et ce meme en cas de déscolarisation (CNED : on a accord MDPH depuis 2020) ! mon fils ne survivra pas. Moi je me sens soulagé qu’il parte puisque d’entendre ses complaintes scolaires tous les soirs depuis des années est pesant. bref, la veille du bac FR déjà stressant (avec 1/3 absences en cours pour hospitalisation et suivit médicaux) il apprend qu’il va etre placé malgré les certifs MDPH, rapport de psy en ville depuis 5 ans qui parle de phobie scolaire du a non respect des ses adaptations sco , anxiété sociale, aucune notion du danger, scarification, auto mise en danger et surtout banalisation de ses actes ! bref les institutions EN, CMP, juge se protege tous entre eux et l’enfant est de plus en plus démoli pusique non considéré et non écouté. il s’oppose à educateur et placement, l’a dit et ecrit au juge, le juge a répondu par influence de la mere il faut les séparer ! (alors que mon interet à moi serait qu’il parte justement car je suis en burn out) bref il est dans une impasse grave et menace de s’enfuir du foyer et de se suicider mais a part moi et la psy en ville personne ne l’écoute car ils sont lacanien c’est la faute de la mere ! merci pour vos suggestions, cordialement
Bonjour,
Malheureusement nous n’avons pas de suggestions. Votre histoire est très spécifique et nous n’avons pas les compétences nécessaires pour vous accompagner correctement. Nous en sommes navrés.
Bon courage à vous
Merci pour cet éclairage très intéressant.