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C'est parti

Un hommage à l'ingéniosité d'Archimède

 Malgré le réalisme dont se sert Tite-Live pour évoquer la bataille de Syracuse, la description du combat semble très subjective, afin de mettre en valeur le personnage d'Archimède

 Lorsqu'on lit ce texte avec un regard suffisamment critique, on observe de nombreuses amplifications des faits historiques : Archimède réponds aux hostilités « perlevi momento » (ligne 4), en un moment très court, alors qu'il doit mettre en place de nombreuses machines de guerre. De la même façon, les nombreux pluriels comme « variae magnitudinis » (ligne.6) ou « saxa ingentis » (ligne.7 » et les superlatifs donnent une dimension plus grandiose encore à ce récit épique. Le récit de guerre est par ailleurs particulièrement employé dans les mythes et les légendes.

Cette apparence du mythe n'est pas uniquement présente dans le thème et le vocabulaire employé, mais aussi dans la description minutieuse de machines de guerre qu'on sait aujourd'hui irréalisables : l'épisode du grappin qui soulève la poupe des navires est bien entendue inventée, de la même façon que celui des miroirs qui utilisaient la lumière solaire pour incendier les bateaux (ces passages ne sont pas dans notre extrait).

Ce texte semble donc mêler à la fois vérité historique du cadre et des personnages et une dimension  de l'ordre du mythe ou de la légende populaire. Par cela, Tite-Live ne fait preuve ni d'inexactitude ni d'originalité par rapport aux hommes de son temps. En effet, mêlant des dieux et des mythes, l'histoire n'était pas tenue d'être conforme à une vérité d'ailleurs mal connue, mais plutôt de rendre compte des récits populaires, en alliant histoire et légendes. Cette conception particulière de l'histoire leur permet d'exprimer leur admiration  ou leur révolte lorsqu'ils sont confrontés à des personnages historiques, dont les comportements peuvent être facilement associés à ceux de leurs contemporains, peut-être à la manière d'une fable.

Dès les premières lignes de l'extrait, Tite-live procède à un éloge d'Archimède : on peut relever un superlatif « mirabilior tamen », et une énumération de ses capacités « inventor ac machinator ». Il est présenté comme la seule personne responsable de la victoire de Syracuse « et habuisset tante impeto coepta res fortunam, nisi unus homo Syracusis ea tempestate fuisse », « unicus spectator ». L'adjectif qualificatif « unicus » sera d'ailleurs récurrent dans l'extrait, ce qui amplifie encore son rôle dans l'issue de la bataille. Archimède est d'ailleurs le premier nommé « Archimedes is erat », et le dernier « Archimedes unica arte », avec à chaque fois des formules d'insistance sur son nom.

Cependant on n'observe aucun adjectif qualificatif mélioratif pour Archimède mis à part « unicus ». Tite-Live fait donc une démonstration par les faits du génie d'Archimède en les présentant d'une manière subjective, conformément à la légende, et non en exprimant son admiration ou sa réserve. Le lecteur a donc l'illusion de se faire sa propre opinion, alors qu'il est manipulé par la façon dont Tite-Live présente l'histoire. Ce procédé d'argumentation est donc très persuasif.

On observe pourtant une prise de parti très nette de Tite-Live vis-à-vis d'Archimède : les assaillants sont mentionnés sous le terme « hostem »,  Archimède est le seul « unicus » à combattre l'ennemi avec l'aide des siens « sui » qui sont réifiés : ce pronom possessif associe immédiatement le combat des troupes à celui d'Archimède, Archimède est le sujet des verbes d'action « disposuit », « petebat », et les soldats sont associés aux armes « sagittis », « scorpionis ». Les armées de Hiéron sont donc que des outils qu'utilise Archimède pour mener sa ville à la victoire.

D'ailleurs, la première phrase de l'extrait dévoile l'issue de la bataille, que d'ailleurs tous les lecteurs connaissent. Il s'attache d'avantage donc aux moyens mis en œuvre par Archimède pour organiser sa défense.

Conformément aux traditions, Archimède se fonde autant sur les faits historiques que sur les légendes orales. Il se sert habilement de cette dualité pour exprimer toute son admiration au personnage toujours mythique d'Archimède et rendre gloire au passé glorieux.

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Un mythe

Tite-Live nous narre l'épisode historique de l'attaque romaine contre la ville de Syracuse dans un récit historique des plus rigoureux, avec de nombreux éléments précis pour témoigner de la fiabilité des informations. Il décrit ici l'attaque de Syracuse comme une bataille épique, de très grande envergure, ce qui fait ressortir d'autant plus l'échec de l'armée romaine, qui semble impuissante face à la ville portuaire fortifiée et à la défense sophistiquée d'Archimède. Le récit se focalise sur celui-ci, le mettant ainsi en valeur même si paradoxalement il n'est pas romain. Un mythe semble apparaitre autour de lui et de son intelligence.  On peut ainsi voir que derrière le désir d'allier réalité historique et légendes, Tite-Live veut montrer l'histoire par ses hommes marquants, n'hésitant pas pour cela à décrire l'histoire du point de vue de l'adversaire. Il perd presque ainsi sa neutralité d'historien, préférant narrer par les yeux de ceux qui s'illustrent d'une manière ou d'une autre, qu'ils soient vainqueurs ou vaincus.

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Philippe

Professeur de musique depuis deux décennies, je vous livre ici mes différents cours !