(-50% crédit d'impôt). Titulaire du CA et du PEA, cours d'alto et de violon classique et improvisation. 12 ans d'expérience d'enseignement au Canada et en France (CRR de Paris, CMA8) pédagogies variée

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• Depuis quand développez­-vous une passion pour la musique et plus particulièrement pour votre instrument de prédilection ?

  J'ai commencé l'alto à 6 ans et demi complètement par hasard, car je voulais faire du saxophone alto, instrument que j'avais vu briller et sonner après un cours de découverte instrumental. J'ai donc demandé à ma mère de m'inscrire en alto ... ce qu'elle a fait, mais en alto (violon)... Bref cela m'a quand même plut et j'ai continué. Comme quoi je ne crois pas à la pré détermination, quelque soit l'instrument qu'on choisit c'est la passion de la musique,du son, et du partage avant tout.

• Quelle musique pouvez-vous écouter en boucle avec toujours le même plaisir (et sans devenir dingue) ?

  J'écoute les musiques par phase, je n'ai pas de préférences pour telle ou telle période, j'ai pu écouter beaucoup de ballets comme Daphnis et Chloé de Ravel, comme énormément de musique de la renaissance comme Gésualdo. J'écoute aussi beaucoup de musique d'autres cultures, c'est un univers très vaste et très riche, comme la musique indienne et iranienne.

• Parlez-nous du cours le plus difficile ou étonnant que vous avez pu donner !

  La situation la plus étonnante et complexe à laquelle j'ai dû me confronter a été, de donner un cours en petit groupe dans un établissement public et sans que personne soit prévenu (suite à une erreur administrative) à un élève handicapé avec deux autres élèves non handicapés et beaucoup plus jeunes. J'ai dû faire face à une situation complexe qui m'a demandé une adaptation importante pour rationaliser la situation et adapter mes exercices à chaque élève tout en préservant une ambiance de cours collectif. Cela s'est finalement très bien déroulé et le point le plus positif a été que j'ai pris conscience de l'importance de pouvoir transmettre la musique aux personnes handicapées. Un axe pédagogique que j'aimerai développer dans le futur.

• D'après vous, quel est l'instrument le plus compliqué à maîtriser et pourquoi ?

  Sans hésiter, c'est dans la famille des cordes frottés et l'alto en est un bon exemple. En effet première difficulté, c'est la justesse, sans frètes ou marques sur le manche, cela met des années avant de pouvoir acquérir un réflexe auditif capable de corriger en direct la hauteur de note. Ensuite il y a bien sûr l'archet, outil étrange qui est difficile à dompter pour la précision rythmique. Contrairement au piano, ou bien à la guitare, l'archet permet d'avoir un son continu mais en même temps, c'est beaucoup moins précis dans son rapport au temps et à la pulsation. En plus de cela l'alto n'est pas facile à maintenir, la posture n'es pas ergonomique et l'instrument est plus lourd que le violon. Malgré toutes ces difficultés, le son de l'alto reste incomparable et cela vaut le coup de se lancer dans cette aventure !

• Quelles sont, pour vous, les clés de la réussite (hormis celles de Sol et de Fa) ?

  Tout dépend, de la place de la musique dans la vie de chacun, ce qui est important à mes yeux est de trouver premièrement un contexte qui nous fait pratiquer, qui nous donne des objectifs et qui nous fait rencontrer d'autres musiciens. Je ne suis pas convaincu de la pratique solitaire, les marges de progressions sont beaucoup plus faibles. Ensuite, il faut bien évidement, que cela soit en tant qu'amateur ou professionnel, pratiquer très régulièrement son instrument surtout pour les cordes, car la micro-musculature et les sensations fines se perdent malheureusement très rapidement.

• Citez 3 musiciens avec lesquels vous rêveriez de faire un boeuf dans un bar à 2 h du mat et dites-nous pourquoi !

  Je doute que cela puisse être dans un bar 😉 mais pourquoi pas ?
  
  1. Zakir Hussein, parce que c'est le plus grand joueur de tablas du 20-21 ème siècle, qu'il "est" musique, quand il joue il respire le rythme et l'énergie sonore.
  
  2. Beethoven, j'aurais aimé comprendre de l'intérieur sa façon de composer en passant de ses improvisations au piano à des partitions orchestrales magistrales.
  
  3.Jethro Tull, pour sa folie sur scène !

• Une anecdote à raconter en rapport avec votre métier ou votre scolarité (et pas forcément la fiesta que vous avez faite suite à votre entrée au Conservatoire) ?

  L'un des derniers enseignements que j'ai reçu au Canada lors de mon master d'interprétation a été de simplement d'aller chercher des pommes avec ma promotion. En effet, notre professeure que j'estime énormément, avait en plus de toutes ses qualités de spécialiste de la discipline, une réelle approche du fondement de la musique qui est : le partage.
  A travers cette sortie avec ces élèves, tous de niveau professionnel, elle nous donnait une dernière leçon "humaine", et pour moi c'est un symbole important. Derrière les musiciens, des plus mauvais aux meilleurs, il y a avant tout une personne. Aujourd'hui, les projets professionnels qui me permettent de jouer sur scène, sont initiés avant tout par des rencontres, du partage et de la transmission. Dans notre apprentissage qui nécessite un grand effort et qui peut nous éloigner du monde social, pour moi c'est important de garder cet élément essentiel à la musique.

• Quel est votre petite touche qui fait de vous un Superprof adoré par tous ses élèves ?

  Je n'économise pas mes moyens pour essayer de vous transmettre ma passion. Quitte à être un peu exigent, je ne lâcherai pas les points qui vous posent problème, car je suis là pour vous apprendre avant tout un instrument et un moyen d'expression.