Écrire, et ne pas publier, est un état bien agréable.
Henry de Montherlant
Cet article est rédigé par l'auteur Thomas Louis dont le roman Les Chiens de Faïence a été publié en 2021 par les Editions de la Martinière.
Du manuscrit original aux rayons des librairies, publier des livres est une tradition mondiale qui n'a de cesse de passionner. Et pour cause, quoi de plus gratifiant que de voir son nom inscrit sur une couverture ? Quoi de plus incroyable que de voir ses mots lus par d'autres ?
Publier son livre, et notamment son premier roman, relève donc d'un certain idéal, dont bon nombre de Françaises et de Français rêvent secrètement (ou moins secrètement !). Selon le SNE (Syndicat National de l'Édition), en 2020, pas moins de 422 millions de livres ont été vendus.
Un chiffre qui nous montre que, oui, les écrivains sont nombreux, la concurrence également, et se faire éditer est un processus complexe, parfois long, décourageant, et dénué de certitudes. Toutefois, ce nombre symbolise également que toutes ces plumes ont publié un jour leur premier roman, et que tout espoir est encore permis.
Malgré un monde de l'édition en perpétuel bouillonnement, malgré la masse de manuscrits reçus, certains premiers livres voient encore le jour, et s'imposent même comme une catégorie à part entière dans le monde littéraire français.
De la ligne éditoriale de la maison d'édition à la mise en page du manuscrit, en passant par l'auto-édition, comment se faire éditer ? Dans un univers où rien n'est jamais sûr, mais voici tous nos conseils pour publier votre livre !
Publier son roman : savoir définir son manuscrit
Lorsqu'on pense qu'un livre que l'on a écrit pourrait être publié, il s'agit là d'une première étape intérieure primordiale. En effet, cela permet à n'importe quel aspirant écrivain de construire la perspective de proposer un livre à une maison d'édition. Mais ce que l'on n'a pas toujours en tête, c'est bien le nombre de manuscrits que chacune d'entre elle reçoit chaque jour : des dizaines et des dizaines !
Parmi ce vaste panel de livres, seuls quelques-uns seront retenus pour publication, et lorsqu'on envoie son travail par la poste, il est essentiel de mettre toutes les chances de son côté pour se démarquer. Cela commence par la connaissance précise de son texte. Et pour cela, quelques questions s'imposent :
- Quel est son genre ? Fantastique, histoire d'amour, aventure, littérature historique, etc.
- Est-ce une longue nouvelle ou un vrai roman, dont la longueur permet de le qualifier ainsi ?
- Son style est-il très factuel ? Plutôt poétique ? Conceptuel ? Documenté ?
- Suis-je bien sûr que l'histoire se tient ? Que le fil narratif est solide ?
- Ai-je intégré tout ce que je souhaitais intégrer dans le manuscrit ?
- Et bien d'autres encore !
En effet, envoyer son manuscrit à une maison d'édition implique, en quelque sorte, de se présenter. Bien évidemment, s'il est accepté, le texté est voué à être travaillé avec un éditeur ou une éditrice. Mais l'enjeu premier est bel et bien de livrer une version la plus aboutie possible selon vous.
Et pour cela, connaître son manuscrit prime, ne serait-ce que pour trouver un éditeur et sélectionner au mieux les maisons d'édition à qui envoyer un manuscrit. Car toutes ne se valent pas selon ce que l'on écrit. Des cours de français en ligne peuvent vous aider.
Cibler des maisons d'édition pour publier son roman
Écrire et publier sont deux actes qui, s'ils ne sont pas toujours corrélés, ont souvent un lien que beaucoup de personnes leur attribue. Et lorsqu'on souhaite rendre public une production écrite, lorsqu'on juge qu'un manuscrit est abouti de telle sorte qu'il pourrait être lu, le premier réflexe est... de chercher un éditeur.
Étape cruciale et angoissante pour bon nombre de personnes, la recherche d'une maison d'édition donne parfois naissance à des frustrations de recevoir des lettres de refus, voire une absence de réponse.
Cela est parfois dû à un mauvais aiguillage, et à une sélection bancale des maisons d'édition à qui l'on a adressé son manuscrit. Pour éviter une perte de temps et d'argent (car oui, imprimer un manuscrit et l'envoyer coûte parfois cher !), l'idéal est de ne pas faire d'envoi de masse.
Par "envoi de masse", on entendra un envoi à toutes les maisons d'éditions présentes sur le marché. Cela est contre-productif pour tout le monde, mais surtout : pas pertinent pour la publication.
En effet, il convient de savoir que toutes les maisons d'édition ne publient pas tous les genres de livres. Certaines maisons sont spécialisées dans la poésie, d'autres dans la littérature policière, tandis que d'autres se consacrent à la littérature dite "blanche", etc.
Quand j'ai voulu faire publier Les Chiens de faïence, j'ai fait parvenir mon manuscrit par la Poste à plusieurs maisons d'édition, dont la mienne, qui m'a donc répondu par la positive 3/4 mois après l'envoi. Tout dépend également de la taille de la maison, de sa popularité, et de sa manière de traiter les manuscrits reçus.
C'est la raison pour laquelle, même après la publication de mon livre (et presque 2 ans après l'envoi du manuscrit), d'autres éditeurs à qui j'avais transmis mon texte m'ont (enfin) répondu ! Un conseil : par expérience, ne désespérez pas, votre texte sera lu (mais peut-être un peu tard) !
Pour savoir à qui adresser son manuscrit, il est nécessaire de se renseigner sur toutes les maisons qui retiennent notre attention, notamment en allant sur le site, et, si possible, en connaissant déjà les livres qu'elles publient.
Typiquement, si vous avez un auteur favori et que votre manuscrit se rapproche de son univers, contacter sa maison d'édition peut être une bonne idée. À l'inverse, approcher un éditeur qui ne publie que des histoires d'amour avec un roman de science-fiction semble perdu d'avance.
Ne pas envoyer à tout le monde pour mettre toutes les chances de son côté et cibler au mieux les maisons d'édition, telle est la clé pour "réellement" mettre toutes les chances de son côté pour la publication de son livre !
Personnaliser ses envois pour se faire publier
Lorsqu'un auteur publie son premier livre, c'est donc qu'il a réussi à faire de son manuscrit un potentiel livre pour un éditeur, donnant naissance à un contrat d édition.
Mais si la voie postale reste l'une de celle qui est la plus largement empruntée pour publier un livre, il faut bien réaliser que le monde de l'édition traditionnelle reçoit un très grand nombre de texte par jour.
L'intérêt de cibler sa maison est donc vérifié, puisque si tel n'est pas le cas, le lecteur saura vite le reconnaître.
Toutefois, lorsqu'on souhaite voir son livre publié chez un éditeur soigneusement choisi, le travail ne s'arrête pas là : après avoir fait la liste des maisons susceptibles d'être intéressées, la manière dont on envoie son livre au comité de lecture est également un élément à prendre en compte.
On a coutume d'envoyer son texte lié à une lettre d'accompagnement. Cette dernière n'est pas obligatoire, mais est parfois un élément crucial pour décider un éditeur ou une éditrice à publier un premier roman.
La lettre d'accompagnement doit succinctement présenter l'auteur comme le texte, et doit surtout être personnalisée. Cela implique qu'il est possible de glisser quelques références à un livre apprécié au sein de la maison, ou à des auteurs de renom publiés chez eux qui auraient inspiré l'écriture de votre texte, etc.
L'essentiel est de donner envie de vous lire sans en faire trop, tout en montrant que vous connaissez réellement la maison.
Lorsqu'on rédige une lettre d'accompagnement personnalisée à destination d'une maison d'édition, cette dernière doit être sobre. Par expérience, je ne peux que vous conseiller d'éviter les résumés trop longs du livre, qui prennent le lecteur professionnel pour un débutant. De plus, les présentations trop grandiloquentes ou élogieuses sont souvent rédhibitoires : c'est à l'éditeur de juger, et pas à vous !
Publier un roman : Traquer les fautes avant d'envoyer son manuscrit
Toujours dans cette perspective de présenter son manuscrit de la meilleure des façons, on comprend aisément que publier des romans, c'est montrer un certain intérêt pour la langue française, et notamment pour la manière dont elle se construit.
Dans la lettre d'accompagnement comme dans le texte en soi, les fautes sont donc à traquer le plus possible grâce à des cours de français. Tournures de phrases, orthographe, problèmes de conjugaison, le relecture est l'outil capital pour mettre toutes les chances de son côté.
Par ailleurs, si la totalité du roman doit être de qualité égale, bien souvent, les éditeurs ou les lecteurs qui s'emparent d'un texte lisent avant toute chose les premières pages. Comme une présentation, ces dernières indiquent une tonalité, une qualité globale, et montrent le soin accordé à l'écriture.
Cela motivera (ou non) le lecteur ou la lectrice à poursuivre la lecture jusqu'à, pourquoi pas, envisager la publication. Tout ceci n'est donc pas anodin, et le manuscrit se doit d'être le plus irréprochable possible.
Si vous avez le budget et que l'orthographe n'est pas votre fort, vous pouvez tout à fait envisager de le faire relire par un professionnel. Un professeur de français, par exemple ? Chez Superprof, vous trouverez forcément votre bonheur !
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Publier son roman en auto-édition
Lorsqu'on se demande comment publier un livre, on pense instinctivement aux compte d éditeur, à un livre publié aux éditions de nos rêves, et, plus globalement, à l'éditeur traditionnel. Toutefois, de nos jours, de plus en plus d'auteurs et d'autrices s'emparent de l'auto-édition.
De grands noms de la littérature contemporaine française comme Agnès Martin-Lugand ou Sophie Tal Men se sont fait connaître en publiant leur premier ouvrage sur des plateformes de ce type. Et si l'autoédition est un moyen alternatif de toucher les éditeurs traditionnels pour la publication de livres, il convient malgré tout d'en saisir les rouages de base.
Car contrairement à un roman publié en édition, sortir un livre en auto-édition est, comme son nom l'indique, un travail de longue haleine que l'on mène... soi-même ! Cela implique d'être partout à la fois, de coordonner toutes les tâches pour la parution de son livre, avec notamment l'aide de cours de français.
Il est alors capital d'avoir confiance en ses capacités de relecture ou, mieux, de le faire relire et corriger par d'autres personnes dont c'est le métier.
livres ont été publiés par des auteurs sans plateforme.
Le livre numérique et le développement des nouvelles technologies ont rendu possible de rêve à bon nombre de personnes, et, du livre au format kobo, en passant par la parution du livre-papier, faire une édition soi-même, c'est s'assurer du marketing comme des démarches auprès des librairies.
En bref, un tour à 360° de la vie d'un livre, qui permet néanmoins d'avoir une première expérience. Et sur le nombre de livres auto-édités, certains peuvent évidemment sortir du lot. Il ne reste plus qu'à choisir une plateforme de vente, de Amazon à Librinova, en passant par TheBookEdition.
Toutes ces plateformes disposent de services payants qui peuvent toutefois soulager l'auteur de quelques tracas, à commencer par la relecture, ou la réalisation d'une couverture.
Du livre auto édité en Ebook aux droits d auteur, l'auto-publication peut être un tremplin vers la parution de l ouvrage à compte d'éditeur. Écrire un livre, toute une aventure !
Se faire éditer via un agent littéraire
Aujourd'hui, le métier d'agent littéraire est de plus en plus en vogue, et de plus en plus d'auteurs déjà publiés sont représentés par un agent. Toutefois, même si cela est rare, ces derniers peuvent parfois être intéressés par des nouveaux talents à représenter.
En soumettant un manuscrit à un agent, ce dernier pourra peut-être être séduit par sa qualité, et décider de se mettre en quête d'une maison d'édition pour vous publier. Toutefois, pour l'instant, ce genre de cas reste plus rare, et il convient de ne pas tout miser sur cette solution !
On l'aura donc compris, publier un roman reste un défi dont les contours sont parfois flous. Il n'en reste pas moins que pour mettre toutes les chances de son côté pour être publié, présenter un manuscrit irréprochable et aux bons endroits semblent être l'une des clés.
Le reste, c'est la qualité de votre texte qui en décidera ! Car n'oublions pas que pour être publié dans l édition, les places sont chères, très chères, et la recherche d un éditeur peut parfois être un travail en forme d'épreuve, qui, de la jeune maison d édition aux maisons installées comme Hachette, donnera du fil à retordre pour que l'éditeur accepte un premier roman.
Mais si certains y parviennent, pourquoi pas vous ? Produire un livre n'aura jamais été aussi stimulant. Mais n'oubliez pas qu'écrire, c'est avant toute chose une activité solitaire, qui n'attend pas d'être publiée pour exister… en version papier, ou en Ibooks.
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Namasté Ji,
Merci pour les infos partagées inspirantes partagées ici. Je mets ça dans un coin de mon » cerveau lent » en attendant de finir de rédiger mon manuscrit.