Il est le petit-fils de Louis XV et le fils du dauphin Louis mort en 1765 et de Marie-Josèphe de Saxe. En 1770, il épouse l’archiduchesse Marie-Antoinette d’Autriche. Pieux, scrupuleux, réticent à l’égard des idées nouvelles prônées par les philosophes ; s’il est assez cultivé, il est indécis. La chasse ou la serrurerie l’intéressent plus que la politique. Il monte sur le trône à vingt ans et choisit pour ministre le vieux Maurepas, qui a servi son grand-père dont il a été un temps secrétaire d’Etat à la Marine. Autour de lui, Vergennes aux Affaires étrangères, Malesherbes à la maison du roi et Turgot comme Contrôleur général. Maurepas qui rappelle les Parlements crée malgré lui une opposition. Le Parlement de Paris n’hésite pas à avoir recours au droit de remontrance, ce qui contraint Turgot plus tard, Necker en 1781, à devoir renoncer aux réformes fiscales et financières qu’il juge nécessaires, mais qui soulèvent l’opposition des privilégiés. La guerre aux côtés des insurgés américains, si elle est un succès politique qui aboutit à la paix de Versailles en 1783, creuse la dette. Les dépenses inconsidérées de la cour, l’affaire du collier, le poids de la dette interdisent à tous les ministres successifs que sont Calonne, Loménie de Brienne de rétablir l’équilibre du budget de la France et le prestige de la monarchie. Le roi doit rappeler Necker et convoquer des Etats généraux. L’indécision et la maladresse de Louis XVI, ses tergiversations encore lui seront fatales. Influencé par le comte de Provence et le comte d’Artois, ses frères, il cherche à discréditer l’Assemblée nationale, qui s’est créée malgré lui. Il renvoie Necker, mais doit le rappeler. Après avoir, semble-t-il, porter le 17 juillet 1789 la cocarde tricolore, qui symbolise l’alliance de la monarchie et du peuple de Paris, il se refuse à accepter que, dans la nuit du 4 août, les privilèges aient été abolis. La colère populaire imposera au roi son retour à Paris en octobre 1789. Aux Tuileries, il semble devenir un monarque constitutionnel. La Révolution pourrait s’arrêter le 14 juillet 1790, lors de la fête de la Fédération, mais, parce qu’il refuse la Constitution civile du clergé, qu’il fait à plusieurs reprises usage de son droit de veto et qu’enfin il fait le choix de rejoindre l’armée du marquis de Bouillé à Metz, il lève toutes les oppositions contre lui. Suspendu à son retour de Varennes, où il a été arrêté, il n’est rétabli dans ses fonctions de roi des Français qu’après avoir juré fidélité à la nouvelle Constitution, le 14 septembre 1791. Il ne cesse pas pour autant d’entretenir des relations avec les émigrés, de souhaiter que les armées révolutionnaires soient battues et que la « politique du pire » l’emporte. Le manifeste de Brunswick, dont la menace est connue à Paris le 1er août 1792, exaspère la colère populaire. Le 10, les Tuileries sont prises, le roi, réfugié avec sa famille à l’Assemblée, est suspendu. Emprisonné au Temple, il n’est plus rien que Louis Capet, lorsque, le 21 septembre 1792, la république est proclamée par la Convention, après la victoire de Valmy. L’épreuve des trahisons, des intrigues et des complots découverts dans l'Armoire de fer est fatale à celui qui a été le roi. Coupable de « conspiration contre la liberté de la nation », il est condamné à mort sans appel ni sursis par 387 voix contre 334, le 17 janvier 1793. Le 21 janvier 1793, à 10 heures du matin, il est exécuté place de la Révolution.

A cette époque vivaient :

DESEZE (ou de SEZE), Romain, comte (1748-1828)

MANUEL, Louis Pierre (1751-1793)

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !