Chapitres
La superpuissance des Etats-Unis
Le terme d'hyperpuissance, inventée par Hubert Vedrine, ancien ministre des affaires étrangères français, traduit l'omnipotence des Etats-Unis depuis 1991.
Les atouts des Etats-Unis sont considérables : atouts économiques (25% du PIB mondial), monétaires (dollar, étalon monétaire international), militaires (première puissance mondiale), diplomatiques (OTAN, OEA), politiques (contrôle du FMI, de la banque mondiale) et culturels (internet). On parle d' « empire américain ».
La fin de la guerre froide a mis un terme à 45 ans d'organisation bipolaire du monde. Il était tentant de penser que, désormais, la planète « tournerait » autour d'un pôle unique : les Etats-Unis.
La tradition « messianique » du conservatisme WASP reprend vigueur à travers la poussée néoconservatrice lors de l'élection de G.W. Bush en 2000.
L'empire américain privilégie certaines aires en fonction de ses intérêts stratégiques : au premier rang, l'Amérique centrale et latine, « chassée gardée » des Etats-Unis depuis la déclaration Monroe de 1823, dont le noyau dur est l'ALENA (fondée en 1994). Au deuxième rang, le golfe Persique et ses richesses pétrolières. Au troisième rang, les partenaires européens et asiatiques.
L'Union Européenne, une puissance incomplète
L'union Européenne est devenue un pôle économique majeur depuis 2002 et l'entrée en vigueur de l'Euro, seule monnaie susceptible de rivaliser avec le dollar.
L'élargissement à 27 de l'Union Européenne en 2007 crée une vaste zone de libre-échange : avec 480 millions de consommateurs potentiels, les échanges intra-zones représenteraient 37% des échanges mondiaux.
L'échec du projet de Constitution européenne, après le refus français et néerlandais au référendum de 2005, bloque toute tentative d'unification politique.
Plusieurs visions de L'union Européenne s'affrontent : celle de la France et de l'Allemagne qui voient, dans l'émergence d'une entité étatique européenne, une alternative à la puissance américaine ; et celle du Royaume-Uni, de l'Espagne et des nouveaux adhérents qui se contentent d'une zone de libre-échange et confient la défense de la « maison Europe » à l'OTAN et aux Etats-Unis.
La « cirse irakienne » de 2003 fait éclater au grand jour ces divisions. La désignation récente de l'espagnol Javier Solana Madariaga (ancien secrétaire de l'OTAN) au poste de « ministre des affaires étrangères » de l'Union Européenne confirme cette faiblesse politique et militaire : les partisans d'une défense européenne alignée sur l'OTAN semblent l'emporter.
L'éveil de la Chine
L'espace asiatique n'est plus exclusivement centré sur le Japon. Il faut compter désormais avec le géant chinois, voire avec l'Inde.
La Chine est une puissance régionale aux ambitions mondiales. Elle dispose de l'arme nucléaire, envoie des fusées et des satellites dans l'espace.
Profitant de la globalisation et des délocalisations, la Chine s'est ouverte aux investissements étrangers et bénéficie des taux de croissance les plus élevés du monde (15% en 2005).
Pour l'instant, seuls les espaces littoraux méridionaux ont été dynamisés, mais la Chine dispose de formidables atouts (réserves de charbon, population active jeune et nombreuse).
L'expansion chinoise inquiète les autres puissances asiatiques. Le contentieux historique avec le Japon n'est toujours pas réglé à propos des crimes commis pendant la guerre sino-japonaise (massacres de Nankin, 1937). La Chine continue de s'armer et multiplie les revendications territoriales sur Taiwan (ex-Chine nationaliste) et sur certaines îles de la mer de Chine.
La Chine a bien compris les enjeux diplomatiques de la situation. Hu Jintao, nouveau président de la République depuis 2003, remplace Jiang Zemin (organisateur de la répression de la place Tian'anmen en 1989).
L'annonce récente de la naissance d'une gigantesque zone de libre-échange asiatique, associant la Chine à l'ASEAN, a fait l'effet d'une bombe.
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J’ ai aimé le caractère sobre d c résumé. J suis enseignant en histoire et géographie, j vais en tirer grd profit. Merci