Au
 niveau des Violences Urbaines, nous distinguons principalement trois
 types d'acteurs : Ceux qui l'emploie, les victimes et ceux qui
 cherche à la contrer.
Auparavant,
 il nous faut rappeler qu'un des principes d'organisation de la ville
 a toujours été pensée comme le refoulement de la violence hors de
 ses murs, en opposition à la campagne alentour, considérée comme
 le lieu de toutes les jacqueries et de tous les pillages, une
 campagne où le mouvement de pacification fût très tardif. C'est
 plus où moins la raison qui nous permet d'expliquer l'exode rural
 massif des villes. La ville était donc ici comparée comme « la
 lueur libératrice de l'anonymat » et réputée comme à
 l'origine de l'intériorisation de sa violence par l'Homme :
 l'évolution au sein de masses lui a imposé plus de retenue dans ses
 actes. Il faut tout de même bien voir que cet anonymat est
 ambivalent car il est aussi la condition d'existence de toutes sortes
 de trafics qui peuvent finalement contribuer à la violence de la
 ville.
Quoiqu'il
 en soit, il faut tout de même remarquer que les grands complexes
 industriels européens ont été construit en lisière des villes
 pour prévenir les révoltes ouvrières, de même que les campus ont
 été bâtis hors des villes pour éloigner la menace étudiante, aux
 États-Unis... Aussi, lorsque la violence amorce une courbe en pleine
 croissance après guerre, les autorités consciemment ou non, vont
 décider de construire des grands ensembles où loger les populations
 les plus démunies, en banlieue. Or dans l'inconscient collectif, la
 banlieue est par excellence et depuis toujours le lieu en marge,
 celui qui accueillerait les « marginaux »,
 les « sauvageons »... Car depuis le Moyen-Âge, la
 banlieue est cet espace qui se situe à une lieue de la ville et où
 cesse de s'appliquer le ban, c'est-à-dire le pouvoir seigneurial,
 cet espace au-delà duquel on est banni, on ne fait plus partie de la
 Cité, donc de la civilisation.
Malgré
 ce refoulement, de tous temps, la ville a bien été le théâtre de
 violences. En France, de nombreux incident surviennent, les violences
 urbaines vont finir par être perpétrées de façon très régulière,
 à plus petite échelle, ou ailleurs en Europe, après les matchs de
 football où le hooliganisme se développe, à partir des années 80.
 Devenues quotidiennes, les violences urbaines prennent alors des
 formes diverses, contre les biens ou contre les personnes, elles
 peuvent être physiques ou symboliques. Des éruptions plus amples se
 produisent à l'occasion comme fin 2005, partout en France. Elles ont
 cherché majoritairement à viser les équipements et les
 institutions publiques, et à travers eux, l'État et ses
 représentants.
Les
 explosions de violences urbaines sont souvent déclenchées par des
 rumeurs de bavure policière ( Ce qui fût le cas des événements à
 Villiers-le-Bel, suite aux décès tragique, de deux jeunes gens,
 Moushin
 et Lakami,
 écrasés « accidentellement » par une voiture de police
 ) ou par quelques abus d'autorité tels que des fouilles considérées
 comme injustifiées. Les dégradations et agressions commises plus
 généralement par les jeunes dans l'espace de la ville ont plusieurs
 causes croisées qui deviennent souvent leur conséquence dans une
 série de cercles vicieux engendrant l'apparition de violences
 urbaines, et une paupérisation ( Appauvrissement d'une population,
 d'une classe sociale ) : Situation familiale critique telle que la
 monoparentalité, échec scolaire qui peut lui-même découler de la
 crise familiale, le chômage qui se nourrit de l'échec scolaire, le
 développement en conséquence d'une économie parallèle comprenant
 le trafic de drogues et le commerce de divers matériels volés,
 l'absence de mobilité géographique des plus démunis, des pratiques
 dites déviantes telle que la toxicomanie, la consommation éventuelle
 de violence télévisuelle et de jeux vidéo violents, l'absence
 d'influence politique et la sous-médiatisation qui contraignent au
 recours à la violence de ceux qui veulent se faire entendre, les
 conflits religieux, les replis communautaires et la montée possible
 de l'antisémitisme dans des cités qui seraient en cours
 d'islamisation, la discrimination raciale et les rivalités ethniques
 qui y sont légion.
A
 ces explications classiques, peuvent s'ajouter des causes plus
 lourdes, plus culturelles : Une crise de masculinité qui est elle
 même liée à la mécanisation du travail qui a dévalorisé la
 force physique, favorisé les violences sexuelles sachant que les
 pays d'origines des jeunes immigrés violents seraient déjà peu
 traversés par les idéaux féministes ( Les jeunes femmes, victimes
 de nombreuses atteintes à leur liberté de choix, ont obtenu une
 reconnaissance médiatique avec Ni putes ni soumises ).

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