Professeur agrégé de philosophie, normalien, donne cours personnalisés de philosophie, pour lycéens ou étudiants du supérieur, ou initiation non scolaire pour adultes, à domicile (Paris et alentours)

En savoir plus sur Julien

• Depuis quand développez­-vous un intérêt pour votre discipline et pour les cours particuliers ?

  Mon intérêt pour la philosophie a jailli dès les premiers cours de classe de Terminale. Or, selon une tradition qui remonte à Socrate, l'apprentissage et la pratique de philosophie est indissociable de son enseignement par le dialogue, et la relation maître-élève. A ce titre, les cours particuliers offrent un cadre privilégié pour transmettre du savoir philosophique - bien plus que des classes de 35 élèves !

• Dites nous-en davantage sur la matière enseignée, sur les thèmes que vous appréciez aborder avec les élèves (et éventuellement ceux qui vous plaisent un peu moins) !

  La philosophie est une matière très difficile à définir, et il est en effet plus intéressant de regarder les thèmes et questions qui peuvent y être soulevés. Par exemple, j'adore enseigner la philosophie politique et morale : qu'est-ce qui est juste ? Comment le pouvoir peut-il être légitime ? Pourquoi serait-on « obligé », moralement, de faire certaines actions ? C'est d'autant plus étonnant que mon domaine de spécialité universitaire est la philosophie des sciences.

• Parlez-nous de vos modèles, que ce soit un professeur qui vous a marqué ou encore une oeuvre qui vous a inspiré !

  J'ai été marqué par des professeurs très exigeants, au lycée puis en classe préparatoire, dont la remarquable habitude de parler comme des livres, tout en restant infiniment clairs, me fascinait. C'est peut-être la raison pour laquelle le premier philosophe que j'ai entièrement lu est Henri Bergson (1859-1941), dont la prose est très belle, précise et élégante.

• Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour être un bon expert dans votre domaine ?

  Pour enseigner la philosophie, il faut avant tout, me semble-t-il, veiller à ce que les mots ne recouvrent pas les choses. Il est si facile et assez dangereux, quand on a fait des études de philo, de jongler avec des concepts abstraits et du jargon. Or, il n'y a rien de plus rebutant, sinon violent, pour un-e élève, que d'écouter une phrase dont on ne comprend pas les mots. Attention, je ne dis pas que la philosophie n'exige aucun terme technique ni n'engendre aucun concept difficile. Mais ces concepts ont toujours été forgés, par les philosophes du passés, pour désigner et comprendre un bout de réalité, mieux découper les choses, voir plus correctement le monde. La principale qualité requise pour enseigner la philo me semble donc d'être capable de toujours montrer à son élève que les mots qu'on emploie parlent bien de choses réelles, qu'on ne pourrait pas dire ni comprendre autrement.

• Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  Mon meilleur souvenir d'enseignement est celui d'un élève de terminale qui, du début de l'année jusqu'au baccalauréat, n'a jamais pris une seule note en cours, malgré mon insistance. Un jour, alors que je lui demandais comment est-ce qu'il comptait réviser ses cours pour les épreuves, il a répondu qu'il m'écoutait, et qu'il se souviendrait de tout ce qu'il avait compris. J'ai décidé de jouer le jeu, sans croire un seul instant que cela pouvait fonctionner (j'ai moi-même une très mauvaise mémoire). Aux écrits du bac, il a eu une très mauvaise note en philo. Au moment de le préparer l'oral de rattrapage, je lui ai demandé ce dont il se souvenait de l'oeuvre qu'on avait étudiée (une lettre d'Epicure). Et à ma grande surprise, alors que je m'attendais à ce qu'il regrette de n'avoir jamais écrit son cours, il se souvenait effectivement de tous les éléments essentiels du cours ! Il n'avait simplement jamais réussi à travailler la méthode de la dissertation et de l'explication de texte, mais a eu une excellente note au rattrapage !

• Vous pouvez maintenant nous rassurer et nous avouer que vous aussi, vous avez déjà connu des difficultés à l'école…

  Oui, et pour tout vous dire, ce n'était pas en philosophie du tout (mais en maths), que j'avais mes meilleures notes.

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos passions (que vous partagerez peut-être un jour via Superprof).

  Je pratique l'escrime (le fleuret) depuis de nombreuses années, mais serait bien incapable de l'enseigner ! J'aime la science-fiction, les jeux vidéos, la course à pieds et la natation.

• Qu'est-ce qui fait de vous un Superprof (en plus d'avoir répondu à cette interview :-P) ?

  Pour pouvoir répondre à votre question, il faudrait que vous définissiez le terme « Superprof » ;-)