"L'erreur est humaine, admettre la sienne est surhumain." - Doug Larson
Jeunes conducteurs ou automobilistes expérimentés vous n'êtes pas à l'abri d'un retrait de permis de conduire si vous multipliez les écarts de conduite.
Un excès de vitesse, un refus de priorité ou encore conduire sous l'emprise de l'alcool et voilà ce précieux sésame envolé pour une durée indéterminée.
De manière générale et plus spécifiquement dans le cadre d'un permis probatoire, le respect des règles de sécurité routière ne doit pas être pris à la légère, sinon c'est le retour à la case piéton assuré.
On vous explique juste après tout ce qu'il faut savoir sur la perte du permis de conduire, comment la gérer et surtout comment lever l'interdiction de conduire un véhicule qui plane au dessus de votre volant.
C'est parti !
Dans quelles circonstances peut-on perdre son permis ?
Avant toute chose, il faut savoir que la nature de l'infraction, sa répétition et les circonstances dans lesquelles elle a été produite vont définir le degré et la forme de sanction qui vous sera infligé.

De la simple amende à la suspension jusqu' à l'annulation pure et simple de votre permis, voici les différentes infractions et délits à ne pas commettre pour pouvoir conduire librement son véhicule :
- La conduite sous l'emprise d'alcool ou le refus de se soumettre à un test d'alcoolémie,
- La conduite sous l'emprise de stupéfiants ou le refus de se soumettre à un dépistage,
- Conduire sans permis valide, avec un solde de point nul ou si ce dernier est déjà suspendu ou retenu par les forces de l'ordre,
- Une atteinte involontaire à la vie ou à l'intégrité de la personne susceptible d'entraîner une incapacité totale de travail,
- Un dépassement de 30 km/h au-dessus de la vitesse maximale autorisée ou plus,
- Un délit de fuite,
- Griller un feu rouge, prendre un sens interdit, refus de priorité,
- Un dépassement dangereux,
- La consommation de cannabis ou autres stupéfiants,
- Le refus d'obtempérer durant un contrôle de police,
- Utiliser un détecteur de radars.
Il est évident que selon le cadre dans lequel a été commis cette infraction les risques encourus et les peines appliquées différent.
Voici un aperçu des différents types de retrait de permis en fonction du degré de gravité du délit commis.
La suspension du permis de conduire
La suspension du permis de conduire est un retrait temporaire de ce dernier.
Il existe deux types de suspension de permis la suspension administrative et la suspension judiciaire.
La première dure 6 mois à 1 an et est prononcée par un préfet.
La suspension administrative intervient en cas d'infraction au code de la route ou pour raisons médicales.
La suspension judiciaire est quant à elle prononcée par un juge et peut donner suite à une suspension administrative.
La durée de suspension varie de 3 à 5 ans en fonction de la gravité de l'infraction commise. La peine maximum est appliquée uniquement en cas d'homicide ou de blessures involontaires.
Une suspension de permis de quelle nature qu'elle soit entraîne parfois (notamment en cas de récidive) :
- Une peine d'emprisonnement de 2 ans,
- Une amende de 4500€,
- Une perte de 6 points,
- Une mesure de confiscation du véhicule.
Comme nous l'avons mentionné précédemment la suspension est temporaire et ne nécessite pas de repasser le permis de conduire.
L'annulation du permis de conduire
L'annulation judiciaire du permis de conduire est une décision de justice qui peut être prise par un juge suite à une grave infraction au code de la route ou par le préfet pour des raisons médicales (handicap ou maladie survenue après un accident ou au cours de la vie qui entraînent une incapacité à la conduite).
Le conducteur sous le coup d'une annulation se voir retirer son permis définitivement sur un délai de 3 à 10 ans, voire à vie en fonction de la gravité de ses actes (homicide involontaire par exemple).
Notez que cette décision de justice est portée au casier judiciaire du prévenu et le suivra tout au long de sa vie.
Pour repasser son permis après avoir été soue le coup d'une annulation du juge, il faut :
- Passer une visite médicale,
- Passer l'examen psychotechnique,
- Repasser l'épreuve théorique du permis,
- Repasser l'épreuve pratique si votre permis à moins de 3 ans, que la durée d'interdiction est de plus d'un an ou que vous avez fait une demande de nouveau permis dans un délai datant de plus de 9 mois après la fin d'interdiction de conduire.
Chaque prévenu qui devra repasser les cours de conduite et les épreuves du permis se verra soumis à une période probatoire de 3 ans après l'obtention de celui-ci comme tous les jeunes conducteurs.
L'invalidation du permis de conduire
L'invalidation du permis signifie que votre solde de points est nul, soit à zéro.
Pour rappel nous disposons de 6 points durant les trois ans de notre permis probatoire puis de 12 points gagnés deux par deux pendant les trois années suivantes.
L'accumulation d'infractions peut mener ce solde à zéro, votre permis est de ce fait invalidé et vous en serez notifié par courrier recommandé avec accusé de réception contenant la notification officielle : la lettre 48si.
Pour éviter cela des stages de récupération de points peuvent être effectué (avant d'en arriver à l'invalidation bien sûr) et vous permettront de gagner 4 points une seule fois par an.
La durée d'invalidation est de 6 mois (1 an en cas de récidive), vous pouvez néanmoins effectuer les démarches pour repasser votre permis durant cette période d'interdiction de conduite.
Vous devrez également effectuer les examens et tests nécessaires afin de pouvoir vous réinscrire dans une auto-école et commencer les cours de conduite lyon.
Comment récupérer son permis de conduite ?
Avant de courir vers votre école de conduite pour repasser votre permis de conduire d'autres étapes sont à respecter.

En effet, récupérer son permis suite à son retrait demande de suivre des étapes précises.
Passer un test psychotechnique
Ce test est obligatoire et ce quelle que soit la nature de votre retrait si celui-ci est supérieur à 6 mois.
Ces examens psychotechniques durent environ 40 minutes et vont permettre d'analyser vos réflexes, votre attention et votre coordination et doivent être effectués avant votre examen médical, lui aussi obligatoire.
Ce test est payant (entre 100 et 150€ en fonction des centres d'examen) et n'est pas considéré comme un acte médical; il n'est donc pas pris en charge par la sécurité sociale.
La visite médicale obligatoire
Le médecin prendra connaissance des résultats obtenus à votre test durant cette visite.
Si vous êtes sous le coup d'un retrait de permis pour conduite sous l'emprise de l'alcool ou de stupéfiants, vous devrez réaliser votre visite médicale auprès de la commission médicale primaire de la préfecture ou de la sous préfecture dont vous dépendez. Elle vous en coûtera 50€.
Dans les autres cas, vous pourrez prendre rendez-vous auprès d’un médecin spécialisé dans la sécurité routière et agréé par la préfecture de votre département pour effectuer cet examen.
Il vous sera facturé 36 € et n'est pas remboursable.
Les examens complémentaires
En cas d'arrestation pour alcoolémie ou consommation de stupéfiants pour devrez effectuer des analyses de sang ou d'urine complémentaires.
Ces examens biologiques peuvent être réalisés dans n'importe quel laboratoire d'analyses médicales et être présentés lors de votre visite médicale pour attester de votre bonne conduite.
Les frais ne seront pas pris en charge non plus par votre mutuelle ou par l'assurance maladie.
Repasser son permis de conduire
Si vous êtes sous le coup d'une annulation ou d'une invalidation de permis vous devrez également repasser votre permis de conduire et donc des cours de conduite. Cela n'est pas nécessaire en cas de suspension car celle-ci et temporaire et non définitive comme les deux cas précédents.
La différence entre l'invalidation et l'annulation du permis par le juge réside dans le délai pour effectuer les démarches pour récupérer son permis de conduire.
En cas d'invalidation, le conducteur peut entamer les démarches pour obtenir un nouveau permis durant sa période d'annulation administrative, contrairement à l'annulation judiciaire où il faudra attendre la fin du délai d'annulation pour passer les examens médicaux et s'inscrire dans une auto-école.
Sachez que lorsque vous obtiendrez votre permis pour la seconde fois vous serez en période probatoire pendant 3 ans comme tous les jeunes conducteurs.
Combien coûte la récupération du permis de conduite ?
Perdre son permis de conduite peut d'ores et déjà engendrer des frais.

De la simple amende d'une centaine d'euros à des contraventions de cinquième catégorie qui avoisine les 3000 € il y a de quoi vous mettre sur la paille.
Ajoutez à cela les frais de réparation de votre véhicule en cas d'accident et parfois même des autres véhicules et usagers en cas d'accident responsable.
Une fois le retrait de permis avéré et l'amende payé, passons aux frais pour récupérer votre permis de conduire.
Les stages de récupération de point ou de sensibilisation à la sécurité routière
Il existe quatre types de stage, certains obligatoire dans le cadre de poursuites, d'autres sur la volonté du conducteur à savoir le stage de récupération de points d'en arriver à l'invalidation du permis pour solde de point nul.
Voici les stages susmentionnés :
- Stage de récupération de points volontaire,
- Stage obligatoire pour jeune conducteur en permis probatoire (lettre 48n),
- Stage en alternative aux poursuites judiciaires (comme la composition pénale),
- Stage obligatoire dans le cadre d'un jugement au tribunal (comme une ordonnance pénale).
Le prix moyen du stage en France est de 250 € pour deux jours de formation consécutifs. Ces tarifs sont librement applicables par les directeurs de centres de stages et varient d'une région à une autre. Ils peuvent même dépasser les 500 € selon la ville et la période de stage souhaitée.
Les examens obligatoires
Comme nous l'avions dit plus haut des examens indispensables à la bonne récupération de votre permis de conduire doivent être réalisé en amont de votre réinscription dans une école de conduite :
- Le test psychotechnique : entre 70 et 120 €,
- La visite médicale : de 36 à 50 € en fonction du centre d'examen affilié à la nature de votre condamnation,
- Les analyses de sang ou d'urine : variable en fonction du laboratoire d'analyse, comptez une trentaine d'euros maximum.
Ces frais seront à votre charge et non soumis à un remboursement de la part de la sécurité sociale.
Selon votre situation vous devrez également repasser les épreuves du permis de conduire.
Comptez environ 60 € pour l'examen du code de la route et un forfait permis oscillant entre 780 € et 2000 € selon votre lieu d'habitation, le taux de réussite et les prix pratiqués par l'école de conduite choisie (en ligne ou classique).
Comment se déplacer en attendant de récupérer son permis ?
Plusieurs options s'offrent à vous pour vous déplacer en attendant de récupérer le droit de conduire une voiture.

Si vous habitez en ville, optez pour les transports en commun comme le métro, le bus, le tramway ou pourquoi pas le funiculaire ou la navette maritime si votre ville en est dotée ?
Une partie des frais d'abonnement seront peut-être même pris en charge par votre employeur.
Si vous êtes sportif, choisissez de renouer avec votre bon vieux vélo, une trottinette ou encore votre skate d'adolescent. Sensations et plaisir garantis, de quoi vous faire oublier votre déconvenue routière !
Si vous êtes plus éloigné, que vous n'aimez pas les transports en commun ou le sport il existe encore :
- Le covoiturage : des applis dédiées comme Blablacar Daily, Karos, Klaxit ou Mobicoop vous aide à trouver des partenaires de route,
- Achetez ou louez un scooter,
- Achetez ou louez une voiture sans permis.
Pensez aussi à l'électrique ! De nombreuses communes et agglomérations peuvent vous financer pour vous offrir un vélo électrique. De quoi vous déplacer sans effort !
Allez, on reste optimiste et on se concentre sur notre prochain objectif : récupérer ce permis de conduire ou reprendre des cours de conduite toulouse ou ailleurs en France !