Des progrès mais inégaux
30 ans après l'avènement de cette maladie et sa phénoménale dispersion sur la planète, certains indicateurs commencent enfin à passer au vert comme la réduction du nombre de nouvelles contaminations annuelles et de la mortalité par SIDA. Grâce notamment à l'utilisation de plus en plus répandue des rétroviraux et la prise de conscience des populations, au travail acharné des organisations sur le terrain. Mais il ne faut pas relacher notre attention et noter que certaines régions comme l'Europe de l'Est et le monde arabe sont encore frappés de plein fouet par la pandémie, notamment du fait de leur politique envers les toxicomanes, homosexuels, protituées....
N'oublions pas que si depuis 1997, la contamination annuelle a été réduite de 21% , 34 millions d'humains vivent actuellement avec le VIH et que ce chiffre ne fera qu'augmenter puisque l'on meurt moins du SIDA (encore 1.8 millions de morts quand même cette année contre 2.5 au pic de la pandémie dans les années 2000 !!!).
L'introduction du rapport de l'ONUSIDA
Nous sommes à l’aube d’une avancée significative dans la riposte au sida.
La vision d’un monde affranchi de toute nouvelle infection à VIH, de toute discrimination et de tout décès lié au sida a capté l’imagination des différents partenaires, des intervenants et des personnes vivant avec le VIH ou concernées par ce fléau. Le nombre de nouvelles infections à VIH continue de diminuer et de plus en plus de personnes entament un traitement. La recherche nous donnant des preuves solides que la thérapie antirétrovirale peut prévenir de nouvelles infections à VIH, il est encourageant de constater que 6,6 millions de personnes bénéficient maintenant d’un traitement dans les pays à revenu faible et intermédiaire, soit près de la moitié des personnes éligibles. Il y a quelques années seulement, il paraissait fantaisiste d’annoncer la fin de l’épidémie de sida à court terme, mais la science, l’appui politique et la riposte communautaire commencent à produire des résultats certains et tangibles. Cependant, pour gagner en efficacité, la riposte au sida doit évoluer. Nous devons passer d’une approche fragmentée à court terme à une riposte stratégique à long terme accompagnée d’investissements qui soient à la hauteur. Le plan d’action pour réaliser cette vision est clair. L’Assemblée générale des Nations Unies a fixé de nouvelles cibles dans son document historique de 2011 intitulé Déclaration politique sur le VIH/sida : Intensifier nos efforts pour éliminer le VIH/sida, en mettant l’accent sur des objectifs clairs et assortis de délais, visant à mettre un terme au VIH mais aussi à améliorer la santé des hommes au sein des diverses communautés.
Pour atteindre ces objectifs et apercevoir le bout du tunnel, il faut donner un coup d’accélérateur. Associé à ses partenaires, l’ONUSIDA a élaboré un nouveau cadre d’investissement contre le sida, axé sur des stratégies à forte valeur et à fort impact. Le monde ne peut se montrer à la hauteur des objectifs et de l’esprit de la Déclaration politique que si les pays et les donateurs s’engagent à utiliser les outils disponibles, en les axant sur les programmes les plus efficaces et en investissant en proportion.
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