I/ Les règles de la méthode
2. Que la solution proposée repose sur une argumentation qui la justifie et non sur de simples affirmations.
[il n'existe pas de plan-type : l'absence de plan seule peut être sanctionnée]
7. Enfin, que l'expression - destinée à convaincre - soit simple, claire et distincte.
II/ Comment démarrer votre dissertation ?
En philo cours, la partie préparatoire est essentielle, car c'est d'elle que dépend en grande partie la réussite ou l'échec du devoir. La signification des mots figurant dans l'énoncé du sujet doit attirer votre attention. Que veut dire, de manière très précise, tel concept sur le plan littéraire, philosophique, éventuellement scientifique ?
A) L'introduction
L'introduction de la dissertation n'a qu'un seul rôle absolument essentiel : procéder à l'analyse du sujet et poser un problème. Ce dernier ne figure jamais pas en toutes lettres dans l'énoncé du sujet mais, néanmoins, il est contenu implicitement en lui. Si le sujet est posé sous forme de question, le problème ne se confond pas avec la question. On ne peut donc reprendre la question en guise de problème. Ainsi, le sujet penser, est-ce dire non ?, conduit après analyse, au problème suivant : Le pouvoir de négation est-il un obstacle ou la condition d'une pensée authentiquement libre ? Notez qu'il ne faut poser qu'un seul problème, même si, comme c'est souvent le cas, plusieurs problèmes sont envisageables.
B) Le développement
Le corps de la dissertation philosophique doit prendre la forme d'une discussion argumentée et progressive dont chacune des étapes est justifiée. La pensée doit y être active et dynamique et non passive et routinière.
Cette discussion philosophique est, avant tout, conceptuelle : elle désigne une analyse de concepts et de notions, qu'il faut clarifier et élucider, en particulier par le recours à des exemples bien choisis. Si les distinctions conceptuelles doivent primer et jouer le premier rôle, l'exemple, néanmoins, fournit une illustration imagée à un raisonnement. Bien qu'il ne puisse servir de point de départ, il donne plus d'intensité à ce raisonnement. Notons que si l'exemple illustre un concept, il ne démontre rien en lui-même.
Reste le problème des références philosophiques et de leur usage dans la discussion. Elles ne doivent jamais fonctionner à vide : ne récitez pas doctrines et thèses.
La règle d'or de toute discussion est la suivante : traitez le sujet, rien que le sujet et seulement le sujet ! Ne récitez pas votre cours, mais adaptez-le au sujet ; ne résumez pas platement les doctrines mais utilisez-lez intelligemment au regard du sujet. Ne ramenez pas une question spécifique à des poncifs scolaires...
La discussion argumentée, appuyée sur l'analyse des concepts et les références philosophiques, illustrée par des exemples, doit se dérouler suivant une articulation précise soutenant une démonstration logique : un plan. Mais contrairement à ce que prétendent de nombreux manuels il n'y a pas de plan-type. La seule exigence est la cohérence interne de la démarche qui s'appuie sur une analyse précise du sujet et parfois un plan en deux parties seulement vaut mieux qu'un plan classique en trois parties dont la troisième est artificiellement conduite et ne fait souvent que ressasser un point précédemment évoqué. Même le fameux plan dialectique de type thèse - antithèse - synthèse utilisé par certains comme une formule magique, provoque plus de blocages qu'il ne résout de difficultés.
Si vous faites l'effort de justifier à chaque fois vos analyses et que vous soignez vos transitions logiques d'une partie à l'autre, tout se passera bien. Ayez confiance en vous et ne cherchez pas à imiter le prof ou qui que ce soit ; bref, soyez vous-mêmes.
C) LA CONCLUSION
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