Chapitres
I) Les grandes phases du conflit
Problématique
 : Quelles sont les grandes phases du conflit de 1939 à 1945 ?
1.
 Faillite du nouvel ordre mondial : les démocraties face au
 facisme
La
 Seconde Guerre mondiale est une conséquence de la guerre de
 1914-1918, l'Allemagne humiliée par le traité de
 Versailles et l'Italie fasciste veulent devenir des puissances
 mondiales. Dans les années 1930, ces pays avaient remis en
 cause l’ordre mondial représenté par la Société
 des Nations, qui laissa le Japon annexer la Mandchourie (1931) et
 l’Italie envahir l’Éthiopie (1935).
Ce
 conflit est aussi un affrontement entre démocraties (les
 alliés) et régimes fascistes (l'Axe). En1938, les
 accords de Munich avaient autorisé l’Allemagne à
 démanteler la Tchécoslovaquie. Pourtant, après
 avoir conclu un pacte de non-agression avec Staline, Hitler en
 septembre 1939 envahit la Pologne qu’il se partage avec
 l’U.R.S.S. Le Royaume-Uni et la France déclarent la
 guerre à l’Allemagne.
2.
 Les succés de l'Axe (1939-1942) :
(Cartes
 1 et 2, p. 80 et 81)
a. Le
 Blitzkrieg :
L’Allemagne
 attaque la France en mai 1940 avec la même tactique que contre
 la Pologne : les chars appuyés par l’aviation déferlent
 sur une armée française dont l’état-major
 applique les principes de la guerre de position de 1914-1918. Le 17
 juin, le maréchal Pétain demande l’armistice.
 Mais, le 18 juin, le général de Gaulle lance depuis
 Londres un appel à poursuivre le combat.
En
 juillet 1940, Hitler lance son aviation contre la Grande-Bretagne.
 Mais grâce au radar et à la résistance héroïque
 des pilotes de chasse britanniques, la bataille d’Angleterre se
 solde par le premier échec militaire allemand.
En
 1941 et 1942, la guerre s’étend à l'Afrique du
 Nord, la Yougoslavie et la Grêce.
b.
 L'opération Barbarossa
Le 22
 juin 1941, la Wehrmacht pénètre en U.R.S.S., mettant
 fin à deux années d’accord entre Hitler et
 Staline (pacte germano-soviétique, 1939).
L’Armée
 rouge bat en retraite, mais, à la fin de 1941, l’hiver
 arrête la progression allemande devant Moscou.
Staline
 fait transférer les usines d’armement dans l’Oural
 et la population russe se regroupe derrière son chef pour la «
 Grande Guerre patriotique ».
c. La
 guerre dans le Pacifique :
Le 7
 décembre 1941, les forces aéronavales japonaises
 détruisent par surprise une partie de la flotte américaine
 du Pacifique à Pearl Harbor, dans les îles Hawaii. Les
 États-Unis, qui fournissaient déjà des armes à
 la Grande-Bretagne, sont poussés au cœur du conflit.
 Mais ils ne peuvent empêcher le déferlement des Japonais
 qui occupent bientôt l’Indonésie, les Philippines
 et la Birmanie.
3.
 Victoire des Alliés 1943-1945
(cartes
 1 et 2, p. 84 et 85)
a.
 Les premiers succés alliés :
Le 3
 novembre 1942, les Allemands subissent leur première défaite
 terrestre face aux Britanniques à El-Alamein en Libye. Le 8
 novembre, les Américains débarquent en Afrique du Nord.
 En mai 1943, ils atteignent Tunis, les forces de l’Axe sont
 chassées d’Afrique.
En
 Russie, de septembre 1942 à janvier 1943, la Wehrmacht perd
 400 000 hommes lors de la bataille de Stalingrad. L’Armée
 rouge prend alors l'initiative de l’offensive.
Dans
 le Pacifique, les Japonais connaissent leur première défaite
 navale à Midway, en juin 1942. C’est le début de
 la lente reconquête du Pacifique par les Américains.
b.
 Offensive sur tous les fronts : la victoire des alliés :
En
 juillet 1943, pour soulager le front russe, les Anglo-Américains
 débarquent en Sicile. L’Italie capitule en septembre
 1943 mais Hitler envoie aussitôt une armée pour bloquer
 l’avance des Alliés. Ceux-ci n’entrent dans Rome
 que le 4 juin 1944.
Le 6
 juin 1944, le débarquement en Normandie est décisif. En
 août, les alliés atteignent Paris qui est libéré
 par les F.F.I. avec le soutien de la 2e D.B. du général
 Leclerc et d'une armée américaine.
Après
 l’échec d’une ultime contre-offensive dans les
 Ardennes en décembre 1944, l’Allemagne nazie est en
 pleine décomposition. Le pays est écrasé sous
 les bombardements et le régime nazi enrôle les hommes
 âgés et les adolescents qui défendent Berlin.
Hitler
 se suicide le 30 avril. Le 8 mai 1945, l’Allemagne capitule
 sans conditions.
c.
 L’écrasement du Japon
Malgré
 une résistance acharnée (kamikazes), les Japonais
 perdent de 1943 à 1945 la totalité de leur flotte et
 des territoires conquis depuis 1937.
Pour
 précipiter leur reddition, mais aussi pour impressionner
 l’U.R.S.S., les Américains décident en 1945
 d’employer la bombe atomique. La première est lancée
 sur Hiroshima le 6 août, la deuxième sur Nagasaki trois
 jours plus tard. Le 15 août, l’empereur Hiro-Hito accepte
 de capituler sans conditions.
II) Les génocides commis pas les nazis
Problématique
 : Comment les nazis ont réalisé l'extermination de
 millions d'êtres humains ?
Exclusions
 spoliation et émigration forcée constituent la
 politique des nazis à l’encontre des Juifs jusqu’à
 la guerre. En même temps que la guerre, débute
 l’extermination des malades mentaux, pour laquelle sont
 utilisées pour la première fois des chambres à
 gaz ; une entreprise qui, étendue aux vieillards, fait au
 moins 275 000 victimes dans la seule Allemagne.
1. La
 « solution finale de la question juive » :
La
 guerre permet aussi aux nazis d’adopter leur plan d’élimination
 des Juifs d’Europe. Dès l’occupation de la
 Pologne, les Juifs sont regroupés dans des ghettos. Lors de
 l’offensive à l’Est, des unités mobiles
 d'extermination, à l’arrière du front, exécutent
 de façon systématique les populations juives, les
 communistes, faisant plus d’un million de morts.
En
 janvier 1942 à Wannsee une réunion de hauts
 responsables nazis décide de l’élimination des
 Juifs d’Europe, par la déportation à l’Est,
 l'extermination par le travail, ou par gazage dès leur arrivée
 dans six camps spécialement équipés.
De
 1942 à 1944, les Juifs sont raflés dans toute l’Europe
 par l’armée et la police allemandes, ou par la police
 des pays occupés ou amis. Envoyés par trains entiers
 dans les camps d’extermination, ils y sont tués dans les
 chambres à gaz et leurs corps brûlés dans des
 fours crématoires. Certains camps d'extermination, notamment
 Auschwitz, fournissent aussi, comme les camps de concentration, une
 main-d’œuvre d’esclaves aux entreprises
 industrielles allemandes : les conditions de vie y sont prévues
 pour épuiser et faire mourir par le travail.
En
 France, appliquant sa propre politique antisémite engagée
 dès 1940, le gouvernement de Vichy se fait l’auxiliaire
 des nazis dans la déportation des Juifs. Ainsi se déroule
 à Paris, les 16 et 17 juillet 1942, la rafle du Vél’
 d’Hiv’. Près de 80 000 Juifs seront déportés
 de France. Moins de 2 500 reviendront des camps.
2. Le
 bilan humain :
Entre
 5,5 et 6 millions de Juifs, soit les deux tiers des Juifs d'Europe,
 hommes, femmes et enfants, ont été massacrés par
 les nazis… Des 3,5 millions de Juifs polonais, il n’en
 reste plus que 50 000 à la fin de la guerre. Ce génocide
 est aussi désigné sous le terme d’Holocauste ou
 de Shoah, un mot qui signifie « catastrophe » en hébreu.
Les
 Tsiganes constituent la seconde communauté à avoir été
 victime d’une élimination systématique sur des
 bases raciales. Entre 250 000 et 500 000 Tsiganes, sur les 700 000
 qui vivaient en Europe, ont été exterminés
 durant le conflit.
3.
 Les procès des criminels :
On
 estime à près de 12 millions le nombre de personnes
 assassinées dans les camps du IIIe Reich. Après la
 guerre les principaux criminels nazis ont dû répondre de
 leurs crimes devant la justice, en particulier lors du procès
 de Nuremberg, de novembre 1945 à octobre 1946, qui introduit,
 pour la première fois en droit pénal international, la
 notion de crime contre l’humanité.
III) Résistance et collaboration de 1939 à 1945
Problématique
 : Dans la France occupée de 1940 à 1944, quelles formes
 prirent la résistance et la collaboration ?
Les
 victoires de l’Allemagne et du Japon dans les premières
 années de la guerre ont entraîné l’invasion
 et l'occupation de nombreux pays.
1.
 Quelle attitude face à l’occupant ?
Les
 nazis pratiquèrent plusieurs sortes de contrôle des pays
 conquis ou menacés :
-
 l’annexion et de l’administration directe (Pologne,
 partie tchèque de la Tchécoslovaquie);
-
 l’alliance avec les Etats idéologiquement proches
 (Hongrie, Slovaquie, Roumanie, Croatie);
- le
 maintien de gouvernements formellement indépendants. Les
 indispensables politiques de collaboration à leur effort de
 guerre s’en trouvaient facilitées. Les gouvernements
 français et danois se prêtèrent à ce
 marché de dupes.
Dans
 ces pays des mouvements de résistance apparaissent. Ils sont
 souvent motivés par un réflexe patriotique ou des
 considérations plus politiques. Ces réseaux se sont
 renforcés en réaction à la politique
 d’oppression des puissances occupantes ou des gouvernements
 collaborationnistes, et aussi à la suite des défaites
 successives de l’Axe.
2.
 Vichy et la « Révolution nationale »
En
 France, la défaite de 1940 et l’exode qui s’est
 ensuivi ont causé un profond traumatisme dans la population.
 La République s’est effondrée et l’on a
 confié les pleins pouvoirs au vieux maréchal Philippe
 Pétain.
En
 octobre 1940, l’entrevue de Montoire entre Pétain et
 Hitler symbolise la politique de collaboration de l’Etat
 français (régime de Vichy) avec l’Allemagne
 nazie. La pénurie et les rationnements causés par cette
 politique qui met toute l’économie au service de
 l’occupant, ainsi que la mise en place de la « Révolution
 nationale » instaurant un régime autoritaire et
 réactionnaire vont peu à peu diviser les Français,
 au départ majoritairement unis dans le culte rendu au vieux
 maréchal.
La
 collaboration fut aussi militaire. En juillet 1941, des extrémistes
 (Marcel Déat, Jacques Doriot) fondent à Paris la Légion
 des volontaires français contre le bolchevisme pour combattre
 sur le front russe. La formation d’une brigade française
 de SS est autorisée par Vichy en juillet 1943. En janvier 1943
 la création de la Milice, engagée dans la lutte contre
 la Résistance française au côté des nazis,
 symbolise la soumission complète du régime de Vichy aux
 nazis.
3.
 Les composantes de la Résistance française
Dès
 le 18 juin 1940, le général de Gaulle, exilé à
 Londres et encore peu connu, avait lancé un appel à
 poursuivre le combat. Certains l’ont rejoint en Grande-Bretagne
 puis en Afrique, d’autres organisent la résistance à
 l’occupant depuis le territoire national.
À
 partir de l’invasion de l’U.R.S.S. par les troupes
 allemandes, les communistes rejoignent massivement les rangs de la
 Résistance. À la fin de 1942, lorsque l’armée
 allemande pénètre en zone libre, certains partisans du
 régime de Vichy finissent par entrer également en
 résistance.
Nombreux
 aussi sont ceux qui rejoignent les rangs de la Résistance pour
 échapper au Service du travail obligatoire instauré en
 février 1943.
Afin
 d’unifier les divers mouvements de résistance, qui vont
 de la droite républicaine aux communistes, Jean Moulin,
 délégué du général de Gaulle, crée
 le Conseil national de la Résistance, en mai 1943.









 Loading...
Loading...









Si vous désirez une aide personnalisée, contactez dès maintenant l’un de nos professeurs !
Bonjour Monsieur Olivier .