Chapitres
Conflit le plus meurtrier de l'histoire de l'humanité, la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) a profondément redessiné la carte géopolitique du globe et traumatisé les consciences par son ampleur et sa violence. Ce n'est pas une simple suite de batailles, mais un affrontement idéologique et total qui a mobilisé toutes les ressources économiques, humaines et scientifiques des belligérants.
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Pour l'élève de troisième ou de lycée, comprendre les grandes phases de la Seconde Guerre mondiale est indispensable. Comment, d'une guerre initialement européenne déclenchée par les ambitions territoriales nazies, est-on passé à un conflit planétaire impliquant l'Asie et l'Amérique ?
L'analyse historique découpe traditionnellement ce conflit en trois périodes distinctes, qui marquent le basculement des rapports de force :
1939-1942
Les victoires de l'Axe
Une période où l'Allemagne nazie et le Japon impérial semblent invincibles.
1942-1943
Le tournant du conflit
Le moment où l'expansion s'arrête et où les Alliés reprennent l'initiative.
1944-1945
La victoire des Alliés
La libération progressive des territoires et l'effondrement des dictatures.
Plongeons ensemble dans l'analyse détaillée de ces événements qui ont façonné notre monde contemporain.
Les victoires de l’Axe (1939-1942)
Au début du conflit, les puissances de l'Axe (Allemagne, Italie, puis Japon) disposent d'une avance tactique et militaire considérable. Hitler, conscient que l'Allemagne ne peut soutenir une guerre longue sur le plan économique, mise tout sur la vitesse et la brutalité.
L’invasion de la Pologne et le début du conflit
L’invasion de la Pologne et le début du conflit Tout commence le 1er septembre 1939. Prétextant une agression simulée et revendiquant le corridor de Dantzig, la Wehrmacht (l'armée allemande) franchit la frontière polonaise. C'est la mise en application immédiate d'une nouvelle doctrine militaire : la Blitzkrieg (guerre éclair).
Contrairement à la Première Guerre mondiale, statique et faite de tranchées, cette nouvelle guerre combine l'utilisation massive des chars d'assaut (Panzers) pour percer les lignes et de l'aviation (Luftwaffe) pour pilonner les arrières et semer la panique. La Pologne, malgré une résistance héroïque, est écrasée en moins d'un mois.

Le sort de la Pologne avait été scellé quelques semaines plus tôt, en août 1939, par la signature du Pacte germano-soviétique. Dans ce traité de non-agression, Hitler et Staline s'étaient secrètement partagé le pays. Ainsi, le 17 septembre, l'URSS envahit la Pologne par l'Est, prenant l'armée polonaise en étau.
Face à cette agression, la France et le Royaume-Uni, alliés de la Pologne, n'ont d'autre choix que de réagir. Le 3 septembre 1939, ils déclarent la guerre à l’Allemagne. Cependant, aucune offensive majeure n'est lancée à l'Ouest. Les soldats français attendent derrière la ligne Maginot : c'est la période de la "drôle de guerre", une attente angoissante qui va durer huit mois.
La Blitzkrieg en Europe occidentale
Le 10 mai 1940, la "drôle de guerre" prend fin brutalement. Hitler lance ses troupes à l'assaut de l'Ouest. En violant la neutralité de la Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas, l'armée allemande piège les meilleures divisions françaises et britanniques qui s'étaient portées à leur secours dans le Nord.
Le coup de maître stratégique allemand a lieu dans les Ardennes : les blindés traversent ce massif forestier jugé "infranchissable" par l'état-major français, perçant le front à Sedan. La désorganisation est totale. Les troupes alliées sont encerclées et repoussées vers la mer à Dunkerque, où une évacuation miraculeuse permet de sauver le corps expéditionnaire britannique, mais en abandonnant tout le matériel lourd.
S'ensuit l'exode de millions de civils français jetés sur les routes. Devant la débâcle, le maréchal Pétain, appelé au gouvernement, demande l'armistice, qui est signé le 22 juin 1940. La France est coupée en deux : une zone occupée au Nord et une zone libre au Sud administrée par le régime de Vichy.
À l'été 1940, le Royaume-Uni, dirigé par Winston Churchill, se retrouve seul face à l'Allemagne nazie. S'ensuit la Bataille d'Angleterre, un affrontement exclusivement aérien. La résistance acharnée de la Royal Air Force (RAF) empêche l'invasion de l'île et constitue le premier véritable échec stratégique d'Hitler.
L’expansion en Méditerranée et en Afrique du Nord
Le conflit s'étend rapidement au bassin méditerranéen, zone stratégique pour le contrôle des routes maritimes, notamment le canal de Suez, artère vitale pour l'Empire britannique.
L'Italie fasciste de Mussolini, alliée de l'Allemagne, tente d'affirmer sa puissance en envahissant la Grèce en octobre 1940 et en attaquant l'Égypte depuis la Libye. C'est un échec cuisant. L'armée italienne est mise en déroute.
Hitler est contraint d'intervenir pour secourir son allié. Il envoie en Afrique du Nord un corps expéditionnaire d'élite, l'Afrika Korps, dirigé par le général Rommel, surnommé le "Renard du Désert". En 1941 et début 1942, les forces de l’Axe reprennent l'avantage et avancent dangereusement vers l'Égypte, menaçant de couper la route des Indes aux Britanniques et de s'emparer des champs de pétrole du Moyen-Orient.
Le tournant du conflit (1942-1943)
L'année 1942 marque la mondialisation totale de la guerre et le moment où la machine de guerre de l'Axe, jusqu'ici inarrêtable, commence à se gripper face à la puissance industrielle et humaine des Alliés.
L’invasion de l’Union soviétique (opération Barbarossa)
C'est la plus grande opération militaire de l'histoire. Le 22 juin 1941, rompant le pacte de non-agression, Hitler lance l'opération Barbarossa : 3 millions de soldats allemands déferlent sur l'URSS. L'objectif est idéologique (détruire le communisme, asservir les "Slaves") et économique (s'emparer du blé d'Ukraine et du pétrole du Caucase).
L'avancée allemande est stoppée à Stalingrad, marquant le début du recul nazi.
Dans un premier temps, l'avancée est foudroyante. L'Armée rouge recule, perdant des millions d'hommes et de vastes territoires. Mais l'offensive allemande s'enlise fin 1941 devant Moscou, stoppée par l'hiver russe et la résistance soviétique. La guerre éclair se transforme en une terrible guerre d'usure.
Le symbole de ce tournant est la bataille de Stalingrad (août 1942 - février 1943). Dans des combats urbains d'une violence inouïe, l'armée allemande est encerclée. La capitulation du maréchal Paulus en février 1943 marque la première grande défaite terrestre de la Wehrmacht. Le mythe de l'invincibilité nazie s'effondre.
L’entrée en guerre des États-Unis
Tandis que l'Europe s'embrase, l'Asie est le théâtre de l'expansionnisme japonais. Le Japon, qui a envahi la Chine dès 1937, souhaite dominer le Pacifique et l'Asie du Sud-Est pour s'assurer des ressources.

Le 7 décembre 1941, l'aviation japonaise lance une attaque surprise sur la base navale américaine de Pearl Harbor, à Hawaï. L'objectif est de détruire la flotte américaine pour avoir les mains libres dans le Pacifique. Si les dégâts sont lourds, les porte-avions américains sont épargnés.
Cette "date d'infamie", comme la qualifiera le président Roosevelt, provoque l'entrée en guerre immédiate des États-Unis. Le conflit devient véritablement mondial. La puissance industrielle américaine se met en branle : c'est le "Victory Program", capable de produire des navires, des avions et des chars à une cadence que l'Axe ne pourra jamais égaler.
Les premières défaites de l’Axe
L'année 1942 voit l'Axe reculer simultanément sur tous les fronts majeurs :
Dans le Pacifique : Lors de la bataille de Midway (juin 1942), la marine américaine coule quatre porte-avions japonais. L'expansion nippone est stoppée net. Les Américains entament alors une longue reconquête, île par île (Guadalcanal).
En Afrique : En octobre 1942, les troupes britanniques du général Montgomery infligent une défaite décisive à l'Afrika Korps lors de la bataille d'El-Alamein. Peu après, en novembre, les Anglo-Américains débarquent en Afrique du Nord (Maroc et Algérie) lors de l'opération Torch, prenant les forces de l'Axe en tenaille.
À l'Est : La victoire soviétique à Stalingrad en février 1943, suivie de la gigantesque bataille de chars de Koursk en juillet, donne définitivement l'initiative à l'URSS.
La victoire des Alliés (1944-1945)
À partir de 1944, l'Allemagne et le Japon sont sur la défensive, leurs territoires se réduisant comme peau de chagrin sous les coups de boutoir conjoints des Alliés (États-Unis, Royaume-Uni, URSS).
En plus des trois grandes phases de la Seconde Guerre mondiale, d'autres événements majeurs ont marqué cette période. Tu peux les retrouver dans cet article.
Le débarquement en Normandie et la libération de l’Europe occidentale
Staline réclamait depuis longtemps l'ouverture d'un "second front" à l'Ouest pour soulager l'Armée rouge. Ce sera chose faite le 6 juin 1944 avec l'opération Overlord.
Ce jour-là, le "D-Day", une armada gigantesque débarque sur les plages de Normandie. Malgré une résistance allemande féroce, la tête de pont est établie. La bataille de Normandie dure tout l'été. Le 15 août 1944, un second débarquement a lieu en Provence, permettant aux troupes françaises libres de participer à la libération du territoire.
Paris se soulève et est libéré le 25 août 1944. Fin 1944, la quasi-totalité du territoire français et belge est libérée, et les Alliés sont aux portes de l'Allemagne.
L’avancée soviétique à l’Est
Pendant que les Américains et les Britanniques progressent à l'Ouest, l'Armée rouge lance l'opération Bagration à l'Est (juin 1944). C'est un rouleau compresseur qui détruit le groupe d'armées Centre allemand. Les Soviétiques libèrent l'Ukraine, la Biélorussie, puis entrent en Pologne et dans les Balkans.
C'est lors de cette avancée que les soldats soviétiques découvrent l'horreur des camps de concentration et d'extermination (comme Auschwitz en janvier 1945), révélant au monde l'ampleur de la Shoah. En avril 1945, l'Armée rouge encercle Berlin.
La capitulation de l’Allemagne et du Japon
Dans un Berlin en ruines, Hitler se suicide dans son bunker le 30 avril 1945. L'Allemagne nazie signe sa capitulation sans condition le 8 mai 1945. La guerre est finie en Europe.
Cependant, dans le Pacifique, le Japon refuse de se rendre. Les combats sont acharnés, les soldats japonais et les pilotes kamikazes se battant jusqu'à la mort (batailles d'Iwo Jima et d'Okinawa). Les États-Unis craignent qu'un débarquement sur l'archipel japonais ne coûte des centaines de milliers de vies.
Le président américain Harry S. Truman décide alors d'utiliser une arme nouvelle et terrifiante : la bombe atomique. Les 6 et 9 août 1945, les villes d'Hiroshima et de Nagasaki sont anéanties. Face à cette destruction apocalyptique et à l'entrée en guerre de l'URSS contre lui, le Japon capitule officiellement le 2 septembre 1945. La Seconde Guerre mondiale est terminée.
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J’ai des petits problèmes avec l’histoire géographie il est un peu difficile pour moi 😭 de retenir cette matière😭
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C’est logique on dit « les deux phases de la guerre » et il y en a 3 mdr…
Quand on nous demande d’en mettre que 2 on choisit lesquelles ?
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