Cours de piano classique et jazz pour adultes amateurs (reprise ou perfectionnement)

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• Depuis quand développez­-vous une passion pour la musique et plus particulièrement pour votre instrument de prédilection ?

  J’ai commencé le piano à l’âge de 5 ans. C’est moi qui en ai fait la demande à mes parents. J’avais reçu une sorte de piano-jouet pour Noël et ça m’avait fait comme un déclic.
  
  J’ai donc demandé d’apprendre le piano, c’est ainsi que mon parcours musical a commencé.
  
  Celui-ci a finalement été atypique et irrégulier, car je ne me sentais pas à l’aise avec l’enseignement traditionnel qui me semblait ennuyeux et peu efficace.
  
  A force de persévérance et d'expériences, j’ai fini par trouver des moyens différents et plus efficaces pour progresser.
  
  Aujourd’hui je suis non seulement toujours passionné par l’instrument et ses possibilités, mais aussi par la pédagogie elle-même et les capacités multiples que l’apprentissage du piano permet de révéler.

• Quelle musique pouvez-vous écouter en boucle avec toujours le même plaisir (et sans devenir dingue) ?

  C’est très variable !
  
  Même si j’adore la musique classique, et que c’est principalement celle-ci que j’enseigne, j’en écoute assez peu. C’est presque trop intense !
  
  J’aime beaucoup les concerts solo de Brad Mehldau ou de Keith Jarrett (notamment Koln Concert que j’ai écouté de nombreuses fois).
  
  Dans un style plus léger mais très agréable, j’aime bien aussi ce que fait Chilly Gonzales avec le piano.
  
  Mais j’écoute aussi souvent de la musique d’un style très différent, plutôt de la musique d’ambiance, comme du Chillhop, Lo-fi ou Electro Calme. Ce qui en général mélange instrumental et électro, dans un style plutôt calme (Nujabes, Pandrezz, Nymano…)

• Parlez-nous du cours le plus difficile ou étonnant que vous avez pu donner !

  Je pense que c’était il y a quelques années, lorsque une élève m’a demandé de l’aider à améliorer sa ballade en Sol Mineur de Chopin.
  
  C’était étonnant et déstabilisant pour moi car je n’avais pas eu d’élèves de ce niveau jusque là. De plus, je ne me sentais pas moi-même capable de jouer parfaitement cette ballade !
  
  J’ai donc d’abord pensé que je manquerais de compétence. Mais en fait je me suis rendu compte du contraire.
  
  J’étais finalement tout à fait capable de voir et analyser chaque difficulté, mais aussi de comprendre ce qui se passait pour mon élève et lui donner les meilleurs conseils et consignes de travail pour dépasser ses difficultés.
  
  C’était très enrichissant car, c’est comme si à travers elle, j’apprenais le morceau et j’étudiais chacune des ses difficultés.
  
  Je pense que ça a beaucoup renforcé ma confiance en mes compétences pédagogiques mais aussi musicales que j’avais sous-estimées !
  
  Ce genre de prises de conscience m’est arrivé régulièrement au fil de ma « carrière » de professeur (et mes expériences de pianiste). Mais cette fois-là a été plus importante je dirais.

• D’après vous, quel est l’instrument le plus compliqué à maîtriser et pourquoi ?

  C’est difficile de répondre à cette question puisque je ne joue que du piano !
  
  D’après ce que j’ai appris (et cela me semble logique), il semblerait que cela soit le piano.
  
  Malgré son apparente simplicité (j’appuie sur une touche, un son sort = il suffit d’appuyer sur les bonnes touches), le piano requiert énormément de compétences pour être maîtrisé à haut niveau.
  
  Il ne s’agit pas seulement de dextérité, mais aussi de mémoire, d’analyses…
  
  Il est courant de dire que le piano est un instrument « orchestre » qui permet de remplir toute une palette de rôles, tandis que d’autres instruments ne jouent par exemple que la mélodie la plupart du temps.
  
  Je pense que le piano est le plus difficile potentiellement car il est le plus complet.
  
  Mais les difficultés sont différentes d’un instrument à l’autre, et surtout cela dépend de nos objectifs !
  
  On ne cherche pas tous à devenir pianiste international ou virtuose. Il y a plein d’autres manières et de degrés de maîtrises de l’instrument qui permet non seulement de se faire plaisir mais d’exprimer sa musique pour les autres.
  
  Si l’objectif est bien ciblé et que l’on a une bonne méthode pour y arriver, cela ne devrait pas être si difficile.

• Quelles sont, pour vous, les clés de la réussite (hormis celles de Sol et de Fa) ?

  La clé d’Ut ? Haha..
  
  Et bien, il y a ce que je disais juste avant : savoir fixer un objectif clair et précis, ainsi qu’avoir une méthode qui permette d’y arriver étape par étape.
  
  Du point de vue méthodologique, c’est tout !
  
  Mais c’est déjà énorme. Car il n’est pas toujours facile de ré-adapter, ré-analyser, afin de ne pas stagner. D’où l’intérêt d’avoir un bon professeur qui nous guide et saura faire ce travail.
  
  De manière plus générale et plus large, selon moi, la clé pour progresser au piano et ce, peu importe son niveau et ses objectifs, c’est d'apprendre à utiliser sa conscience lorsque l’on travaille.
  
  Chercher à conscientiser un maximum de choses durant le travail (notes, harmonies, positions, déplacements, doigtés….) pour construire une mémoire solide est ce qui permet non seulement de bien progresser mais de vraiment se faire plaisir en maîtrisant en profondeur les œuvres qui nous plaisent.
  
  Là aussi, cela paraît simple à dire, mais cela demande beaucoup de rigueur et de précision pour vraiment le faire. Mais par contre, c’est très efficace.

• Citez 3 musiciens avec lesquels vous rêveriez de faire un boeuf dans un bar à 2 h du mat et dites-nous pourquoi !

  Je vais reprendre les musiciens que j’adore écouter : Brad Mehldau et Keith Jarrett (ce qui serait quand même TRÈS improbable !).
  
  Je n’en ai pas de 3e en tête, mais si j’en choisissais un autre ce serait pour la même raison.
  
  Je me sens très proche de leur sensibilité musicale et je les pense tellement doués que je les imagine s’adapter parfaitement à mon niveau, pour que je me sente à l’aise et tout à coup bien plus doué que je ne le suis sans eux !

• Une anecdote à raconter en rapport avec votre métier ou votre scolarité (et pas forcément la fiesta que vous avez faite suite à votre entrée au Conservatoire) ?

  Peut-être deux anecdotes.
  
  La première est que je me suis remis au piano de manière « sérieuse » assez tard, puisque j’ai fait d’abord des études de philosophie (licence puis master Arts et Langage à l’EHESS).
  
  Je m’étais tourné vers le côté littéraire après le bac.
  
  La deuxième anecdote qui prolonge celle-ci est qu’à mon entrée au conservatoire vers 26 ans, il y avait des concours à passer.
  
  Il y a eu un directeur de conservatoire (que je ne nommerai pas) qui m’a donné le gentil conseil d’arrêter la musique et de retourner en philo. Comme quoi ce n’était vraiment pas pour moi.
  
  D’autres m’ont accueilli chaleureusement. 2 ans après j’obtenais mon diplôme de fin d’études en piano classique (DEM) avec compliments du Jury.
  
  Comme quoi, les avis des uns et des autres….

• Quel est votre petite touche qui fait de vous un Superprof adoré par tous ses élèves ?

  Je pense qu’outre mes compétences pédagogiques INCROYABLES, je suis sympa et très naturel :)
  
  J’ai un bon contact avec tous mes élèves. Je pense que mes qualités humaines et pédagogiques sont appréciées.
  
  J’aime aussi échanger avec mes élèves et je suis fier de les voir progresser grâce à moi.