Si devenir auto entrepreneur peut se faire en deux clics, en réalité, des démarches à la comptabilité, en passant par les formalités sociales, tout n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît. Et c'est bien le plan financier qui s'impose comme l'un des plus délicats.
La raison ?
La création ou gestion d'une entreprise peut être coûteuse, selon le stade où l'on se trouve dans son développement. En effet, du premier jour à l'expansion, certains moments de la vie d'une société impliquent de maîtriser quelques outils financiers.
Voici toutes nos astuces pour que votre entreprise aille le mieux possible !
Les 5 aides financières à connaître pour lancer votre entreprise

Parmi les grandes questions lorsqu'on souhaite se lancer en tant qu'auto entrepreneur, celle des premiers pas est capitale.
En effet, on ne sait pas toujours comment s'y prendre pour être le plus efficace possible dans les démarches, sans toutefois vider son compte en banque.
Mais ce que l'on ne sait pas toujours non plus, c'est bien qu'il existe différentes aides financières à la création d'entreprise.
Des aides qui correspondent à différents profils, mais qui ont toutes pour point commun de soutenir l'entreprenariat en France ! En voici cinq principales à connaître de toute urgence !
L'Aide à la création ou à la reprise d'une entreprise (Acre)
L'Acre (anciennement "Accre") est une aide qui permet aux jeunes entrepreneurs d'être exonéré de cotisations sociales au début de l'activité. Un petit coup de pouce pour le premier chiffre d'affaires, donc !
Acre
Exonération de 50% sur les cotisations sociales, jusqu'à la fin du 3e trimestre civil après la date d'immatriculation de l'entreprise.
L'obtention n'est pas automatique, et peut mettre 30 jours.
Et si certains profils sont davantage concernés par l'Acre, il faut bien noter que le montant de cette aide varie selon l'activité.
Par ailleurs, pour pouvoir la toucher, il est nécessaire de ne pas en avoir bénéficié dans les trois années précédentes (pour une autre entreprise, typiquement).
Des documents sont requis au moment de la demande :
- Le formulaire (complété) de demande d'Acre,
- Le justificatif de création d’activité (à retrouver sur le site du guichet des formalités),
- Quelques pièces justificatives en fonction du profil.
Et justement, du profil, il en est question lorsqu'on établit son dossier d'Acre. Voici qui peut bénéficier de cette aide :
Situation | |
---|---|
Percevoir l'allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE) ou l'allocation de sécurisation professionnelle (ASP) | |
Être demandeur d'emploi non indemnisé, inscrit depuis plus de 6 mois au cours des 18 derniers mois | |
Toucher le revenu de solidarité active (RSA) ou l'allocation de solidarité spécifique (ASS) | |
Avoir entre 18 et 25 ans (ou jusqu'à 29 ans en cas de reconnaissance d'un handicap) | |
Être âgé de moins de 30 ans sans bénéficier d'indemnités chômage faute de durée d’activité suffisante | |
Être salarié ou licencié d’une entreprise en sauvegarde, redressement ou liquidation judiciaire et reprendre une entreprise | |
Être sans emploi et avoir signé un contrat d'appui au projet d'entreprise (Cape) | |
Créer ou reprendre une entreprise située dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPPV) | |
Bénéficier de la prestation partagée d'éducation de l'enfant (PreParE) |
Si vous avez besoin d'informations complémentaires, les conseillers via la messagerie de l'Urssaf sauront vous aiguiller.
L'Aide à la reprise ou à la création d'entreprise (Arce)

Financée par France Travail, l'aide à la reprise et à la création d'entreprise (Arce) concerne :
Les créateurs d'entreprise
Les repreneurs d'entreprise
Arce
Permet de recevoir une partie des allocations chômage sous forme de capital (en deux fois).
Depuis le 1er juillet 2023, l'ARCE représente 60 % des droits restants à l'ARE.
Et si l'Arce est versée en deux fois, un micro entrepreneur doit connaître les échéances. En l'occurrence, une première partie de l'Arce est versée au moment des débuts de l'activité, tandis que l'autre moitié est versée six mois après le premier paiement (sous réserve que l'activité perdure).
Mais qui peut demander l'Arce ? Dans l'absolu, seuls les demandeurs d'emploi ET bénéficiaires de l'allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE) peuvent y prétendre, avec les salariés privés d'emploi, dont l'enjeu est de créer ou reprendre une société.
Pour soumettre une demande, il convient de contacter France Travail en fournissant un justificatif attestant de la création ou de la reprise de l'entreprise.
En cas d’interruption de votre activité, il suffit de vous réinscrire en tant que demandeur d’emploi. Si une partie de vos droits a été utilisée, le reste demeure disponible pendant une durée de trois ans.
Contrat d'appui au projet d'entreprise (Cape)
Le Cape est une aide qui concerne d'abord les entrepreneurs qui ne sont pas encore certains de leur projet.
Cape
Permet de tester à quel point le projet (création ou reprise) est durable sur le plan économique.
Contrat écrit entre le demandeur et une structure (entreprise ou association) accompagnatrice. Mais il ne s'agit pas d'un contrat de travail.
Le Cape offre un accompagnement à la fois financier et matériel, à condition de suivre un programme dédié à la préparation de la création ou de la reprise d'entreprise. Un vrai programme sur-mesure, donc !
Il est important de préciser que le Cape peut être renouvelé jusqu'à deux fois, pour une durée maximale d'un an. Enfin, sachez qu'une personne conserve son statut de demandeur d'emploi (donc ses droits aux aides sociales), même en touchant le Cape.
Le prêt d'honneur solidaire

Le prêt d'honneur solidaire (PH solidaire) est une aide qui permet de soutenir les créateurs ou les repreneurs d'entreprise dont la situation économique est fragile.
Prêt d'honneur solidaire
Permet d'obtenir à la fois un financement en complément d'un prêt bancaire, mais aussi une forme de suivi (sur trois ans).
Il s'agit d'un prêt à taux zéro, qui commence à 1000€ et qui peut atteindre 8000€ sur une durée de 1 à 5 ans.
Le montant des cotisations varie selon le régime ou le statut : renseignez-vous auprès des pouvoirs publics !
Les aides de l’Agefiph pour les personnes handicapées
@arcrea.flo Dde d'aide signée ! #epoxyresin #resinebijou #bijoux #resin #faitmain #handmade #smallbusiness #handicap #paralysé #microentreprise #agefiph ♬ son original - Flo Bijoux d'Arcréa
La cinquième aide présentée ici garantit d'aider les entreprises dont les fondateurs sont en situation de handicap.
En effet, l’Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées est une structure qui, en plus de cela, permet d'éviter les démarches, à condition d'avoir un projet structuré, mené avec un professionnel sélectionné par l'Agefiph ou par la Région.
Il est également capital de détenir la majeure partie des parts de l'entreprise.
Aides de l’Agefiph
Forfait de 3000€
Cette aide est cumulable avec les aides données par France Travail et les autres aides de l’Agefiph, mais elle n'est pas renouvelable.
Pour mieux s'y retrouver, voici un récapitulatif des aides disponibles :
Nom de l'aide | Description | Conditions principales | Montant / Durée | |
---|---|---|---|---|
Acre (Aide à la création ou reprise) | Exonération partielle des cotisations sociales au début de l'activité | Ne pas en avoir bénéficié dans les 3 dernières années | Exonération de 50 % jusqu’à la fin du 3e trimestre civil | |
Arce (Aide à la reprise ou création) | Versement d’une partie des allocations chômage sous forme de capital, en deux fois | Être demandeur d’emploi bénéficiaire de l’ARE | 60 % des droits restants à l’ARE | |
Cape (Contrat d’appui au projet d’entreprise) | Accompagnement financier et matériel avec un programme de préparation au projet entrepreneurial | Contrat écrit avec une structure accompagnatrice | Renouvelable 2 fois | durée maximale : 1 an |
Prêt d’honneur solidaire | Prêt à taux zéro pour les créateurs/repreneurs d’entreprise en situation économique fragile | Complément d’un prêt bancaire | De 1000€ à 8000€ | sur 1 à 5 ans |
Aides de l’Agefiph | Aide financière pour les créateurs/repreneurs en situation de handicap | Avoir un projet structuré et détenir la majorité des parts de l’entreprise | Forfait de 3000€ | non renouvelable |
Comment réussir une levée de fonds pour votre startup : étapes, stratégies et erreurs à éviter

Tenter de faire fructifier ses affaires, de développer son chiffre ou ses services, ça a un coût. C'est la raison pour laquelle bon nombre d'entrepreneurs pensent à faire une levée de fonds. Mais ce type de démarche est parfois plus compliqué qu'il n'y paraît.
Mais comment trouver un investisseur, ou même plusieurs ? Voici toutes nos réponses, de A à Z !
Une levée de fonds n'est pas un financement gratuit, mais un investissement réfléchi. En participant au capital de l'entreprise, l'investisseur devient actionnaire, détenant des parts sociales ou actions selon le type de société. Cette participation est souvent à moyen ou long terme, et il est essentiel de définir ensemble les conditions de revente des parts, car l’investisseur recherche avant tout un placement rentable.
Pour l'entreprise, la levée de fonds représente une opportunité majeure, souvent de plusieurs millions d’euros, qu’une banque n’accorderait pas facilement. Cela permet d'accélérer la croissance et de franchir des étapes importantes plus rapidement.
Il existe plusieurs types de levées de fonds. Deux, plus particulièrement :
Le capital amorçage : la levée de fonds pour amorcer un projet
Le capital développement : un financement pour développer un projet
Capital amorçage
Permet de démarrer son activité.
Les sommes sont un peu moins conséquentes.
Capital développement
Permet d'assurer une croissance de l'entreprise (nouveaux services, nouveaux produits, etc.)
Les sommes sont plus importantes.
Par ailleurs, le capital développement se découpe lui-même en plusieurs séries, en fonction des profils :
Type de Série | Montant levé | Objectif principal | Stade de développement |
---|---|---|---|
Série A | Millions d'euros | Accélérer la croissance | Produit validé, croissance initiale |
Série B | Dizaines de millions d'euros | Expansion internationale, croissance continue | Croissance économique solide |
Série C | 100+ millions d'euros | Domination du marché, acquisitions, IPO | Entreprise mature et leader potentiel |
On est parfois tenté de se demander l'identité des investisseurs. Voici un petit résumé selon les types de placements :
Love money : Financement provenant des proches de l'entrepreneur (famille, amis, abonnés sur les réseaux sociaux) ou via des plateformes de financement participatif.
Business angels : Investisseurs expérimentés, souvent intéressés par des projets innovants, qu'ils soient en phase de démarrage ou de croissance.
Fonds d'investissement : Structures spécialisées dans la collecte de fonds avec pour objectif de réaliser des placements rentables.
Mais une fois que tout ceci est connu, comment faire une levée de fonds ? Quelles sont les étapes principales ? Voici un tableau récapitulatif :
Étape | Description |
---|---|
Préparation du projet | Maîtriser les informations clés : montant recherché, utilisation des fonds, et faire un business plan. |
Valorisation de l'entreprise | Ne pas sur-valoriser l'entreprise pour éviter des attentes irréalistes et préserver la crédibilité. |
Lettre d’intention et négociation | Rédiger une lettre d’intention une fois l’accord trouvé avec l'investisseur, puis négocier un pacte d'actionnaires. |
Apport des fonds | Une fois le pacte signé, les fonds sont apportés, permettant à l’entreprise de croître de manière cadrée. |
Enfin, pour éviter les déconvenues, il est important de prendre en compte les risques potentiels d'une telle démarche dans son entreprise. Des risques qui peuvent mettre à mal son développement ou son bien-être :
- Temps et préparation : la levée de fonds nécessite du temps pour préparer un business plan, développer des arguments et sélectionner les bons investisseurs,
- Pression des actionnaires : les actionnaires peuvent exercer une pression pour obtenir un retour sur investissement rapide, ce qui peut créer du stress,
- Dépendance financière : une levée de fonds augmente la dépendance financière de l'entreprise, rendant difficile la gestion des périodes de difficulté sans ressources suffisantes,

- Dilution du capital : céder une part du capital entraîne une réduction du contrôle sur l'entreprise, ce qui peut mener à une perte d'influence dans les décisions stratégiques,
- Perte de contrôle stratégique : la dilution du capital peut entraîner un droit de regard des investisseurs sur les décisions du ou des fondateurs, limitant ainsi leur liberté d'action.
Désormais, quel que soit votre régime (micro structure, etc.), quel que soit le nombre d'entreprises dont vous disposez, quelles que soient les prestations que vous proposez, vous voici avec tous les éléments pour mener à bien la création de votre société, et plus si affinités !
Micro entrepreneur ou grand chef d'entreprise : prêt à faire grimper votre chiffre d'affaires année après année ? Quel que soit votre statut, c'est à vous de jouer !