Chapitres
Qu'est-ce que les anticorps ?
Les anticorps sont des molécules en forme de « Y ».
Ils sont formés de quatre chaînes d’acides aminés. Jouant un rôle clé dans la protection de l’organisme, les anticorps sont des molécules de la famille des protéines, qui ont la propriété de s’attacher aux substances étrangères (appelées antigènes) et de favoriser leur destruction.
Comment fonctionnent les anticorps ?
Dans le sérum sanguin, ces molécules ont un aspect globulaire : ce sont des immunoglobulines (lg). Lorsque l’antigène s’accroche à son récepteur, à la surface de la membrane de certains globules blancs (lymphocytes B), il active leur multiplication et leur maturation. Un lymphocytes B est ainsi activé par son antigène et donne naissance à un clone – une multitude de cellules identiques – , qui acquiert la capacité sécréter un anticorps spécifique de l’antigène. L’anticorps et le récepteur membranaire se ressemblent comme deux frères. Il existe des millions d’anticorps différents à neutraliser chacun un antigène spécifique. Dans l’anticorps, le site de reconnaissance de l’antigène est constitué d’une quinzaine d’acides aminés, soit environ 1% de la molécule entière. Sa taille est sensiblement la même que celle du site antigénique qu’il reconnaît, auquel il s’adapte étroitement, comme une serrure à une clé. Il existe cinq classes d’immunoglobulines. Elles sont désignées par les lettres G, A, M, D et E. Les immunoglobulines G (lgG) représentent au moins 75% des immunoglobulines présentes dans le sérum sanguin. Elles sont produites lorsque le contact avec l’antigène se prolonge, ou lors d’un second contact. Ce sont les anticorps responsables de la « réponse mémoire », ceux qui interviennent lorsqu’on acquiert une immunité spécifique contre un ennemi donné. Ainsi, lorsqu’un micro-organisme contre lequel on est vacciné se présente, ce sont des lgG qui se chargent de le neutraliser. Les immunoglobulines A constituent l’essentiel des anticorps présents dans la salive, les larmes, le lait maternel et les sécrétions nasales, bronchiques ou gastro-intestinales. Elles s’opposent à la pénétration des agents infectieux au travers des muqueuses. Les immunoglobulines M sont les plus nombreuses à la surface des globules blancs. Elles sont produites lors d’un premier contact avec l’antigène. Les immunoglobulines D sont peu nombreuses et leur durée de vie est très courte, la moitié d’entre elles disparaissant au bout de trois jours. On pense qu’elle interviennent dans la maturation des lymphocytes. Les immunoglobulines E sont les plus rares. Elles sont sécrétées au contact de certaines substances allergisantes, et entraînent dans l’organisme une libération d’histamine responsable des manifestations allergiques (gonflements des tissus, rougeurs...). Elles sont aussi actives dans la défense contre les parasites. Quand une substance étrangère s’introduit dans l’organisme, les anticorps s’y fixent par leurs deux sites de reconnaissance. Si l’agent ennemi est une bactérie, il porte à sa surface un « motif chimique » répété un grand nombre de fois. Les anticorps affluent et saturent ces sites antigéniques. La bactérie sera detruite par un sytème enzymatique ou par des cellules capables de l’ingérer par phagocytose.
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