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Définition

Les maladies psychosomatiques sont caractérisées par des symptômes physiques qui affectent un organe ou un système physiologique et dont les causes sont essentiellement émotionnelles. Un traumatisme psychologique (décès, divorce,séparation, accident, perte d’emploi, …) peut provoquer la chute brutale nos défenses naturelles et provoquer une affection.

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Georg Groddeck (1866-1934)

Ce psychiatre allemand fut l'un des premiers à travailler sur les maladies psychosomatiques

Il existe un réel lien entre le système nerveux et le système immunitaire, les maladies psychosomatiques en sont la preuve : lorsque le mental subit des coups durs, le physique le fait ressentir.  Si le stimulus extérieur est bref, le corps se rétablit seul. Au contraire, si son intensité est forte, répétée et de longue durée, les défenses immunitaires diminuent, ce qui expose alors le corps aux affections.

Quelssont les principaux symptômes?

La première maladie considérée comme ayant une origine psychosomatique fut l’ulcère de l’estomac. Généralement, les troubles gastro-intestinaux constituent les maladies psychosomatiques les plus fréquentes. Il a aussi été avéré que les maladies du derme, si elles ne sont pas liées à une affection ou un virus, auraient une origine psychique, telles que :

  • le psoriasis, 
  • les verrues
  • l’herpès
  • la transpiration excessive
  • la couperose
  • les dartres
  • les aphtes

Toutes ces maladies peuvent donc apparaître lors de contrariétés et d’émotivité.

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Ces affections concernent aussi les enfants 

Le nourrisson, incapable de parler de son mal-être, va exprimer sa détresse d’une autre façon avec l’eczéma, l’insomnie, le dérèglement du sommeil, les vomissements, l’asthme, les retards de croissance… Ces symptômes ne sont néanmoins pas systématiquement signes d’un déséquilibre psychique de l’enfant.

Un mauvais état psychologique peut également entraîner la perte de la libido, tout comme l'évolution de certains cancers serait attribuable aux dérèglements psychiques.

Une solitude brutale, un traumatisme émotif violent ou un état psychologique désespéré peuvent intervenir sur la morbidité cancéreuse.

Lawrence Le Shan, savant américain

La boulimie et l’anorexie, l’alcoolisme, l’obésité et les maladies cardio-vasculaires liées à une consommation excessive de certains aliments gras ou sucrés… sont les principaux exemples de déséquilibres de l’alimentation qui peuvent également survenir suite à une forte affectivité.

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Cas célèbre : IZ

N°1 du top 50 en France en début 2011, IZ est mort en 1997, à 38 ans d'une insuffisance respiratoire. Son obésité l'a emporté (il pesait 344 kilos pour 1m90 soit un IMC de 95). Si Iz a tardé à connaître la célébrité en Europe, le jour de ses funérailles (10 juillet 1997), les drapeaux de l'État d'Hawaï étaient en berne sur les bâtiments fédéraux. Son cercueil fut exposé dans la capitale de l'État. Il fut  la troisième personne à recevoir cet honneur dans l'histoire d'Hawaï . Plus de 15 000 personnes assistèrent à ses obsèques. Ses cendres furent dispersées dans l'océan Pacifique à Mākua Beach deux jours plus tard, comme le montre la fin du premier clip.

L’hypertension artérielle et les migraines sont également des symptômes de ces maladies. Et ce n’est pas terminé, d’autres symptômes peuvent révéler des maladies psychosomatiques.

Qui est atteint ?

Les données scientifiques tendent à montrer que les femmes sont plus atteintes par les maladies psychosomatiques que les hommes. 

Selon une étude menée sur 33 680 patients (Maffoni et al., 2022),

64,6 %

des diagnostics de troubles psychosomatiques concernaient des femmes, contre 35,4 % des hommes, ce qui confirme une nette prédominance féminine

Nous  remarquons également que les personnes atteintes sont des gens dont les besoins essentiels ne sont pas satisfaits (amour, affection, relaxation, …).

Comment soigner les maladies psychosomatiques ?

Il existe plusieurs options : 

Option 1

La prise de médicaments appropriés aux symptômes physiques

Option 2

La psychothérapie (de soutien, comportementale, analytique…)

La psychothérapie est essentielle pour atténuer les symptômes, aider la personne à sortir de la somatisation éventuelle de son trouble et lui apprendre à mieux affronter les situations stressantes.

Option 3

La thérapie alternative

L'homéopathie, l'herboristerie, l'acupuncture, les régimes, la méditation...

 L’important est que les émotions redeviennent positives.

Qui sont les agresseurs et quels sont les moyens de prévention ?

On distingue des agresseurs physiques et mentaux :

Les causes de stress physique

la dépense physique intense, la lumière, les bruits, les hautes et basses températures, les maladies et souffrances, une mauvaise hygiène de vie et une alimentation déséquilibrée

Les causes de stress mentaux

l'origine peut être professionnelle, familiale, sociale ou personnelle

Développer les loisirs, faire des exercices de relaxation, pratiquer un sport ou une activité physique régulière, avoir une alimentation équilibrée, bien dormir, … sont donc des moyens efficaces de gérer son stress et d’éviter de développer une maladie psychosomatique.

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Les expressions

"J'en ai plein le dos" et "J'ai des pieds de plomb" sont des expressions que l'on retrouve chez la personne déprimée, dépassée par la vie, les événements. Lors d'une maladie psychosomatique, le corps fait passer les souffrances psychologiques en douleurs physiques !

Voici un témoignage :

« Le 1er janvier 2003, à 6h du matin, le téléphone a sonné. C'était une personne qui m'a fait beaucoup de mal. Des choses graves. Elle voulait nous souhaiter une bonne année ! J'ai attrapé le téléphone et dit à l'autre folle de se carrer ses vœux où je pense et j'ai raccroché ! Trois minutes plus tard je ne pouvais plus bouger... Douleur horrible dans le dos, jambes bloquées... 

Diagnostic : Sciatique semi paralysante. Le médecin a cru que j'avais déplacé une armoire normande toute seule. Il m'a fallu plus de deux semaines pour pouvoir commencer à remarcher normalement. En fait mon corps me disait : "j'en ai plein le dos" ! »

jeune femme a la fenetre devant le soleil triste
Une véritable détresse mentale peut avoir des répercussions inimaginables sur le corps

Plus de la moitié des cas traités par les médecins sont des maladies psychosomatiques. La majorité des maladies semblent s’aggraver par des émotions négatives.

L'influence du psychisme sur le corps

La personne qui s'estime réellement malade physiquement accepte difficilement l'idée que "tout est dans sa tête". Mais en fait le terme "psychosomatique" est plus subtil que cela.

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Psychosomatique

Ce terme vient du grec "psyché" qui signifie "esprit" et "soma" qui veut dire "corps".

Une maladie psychosomatique se caractérise par le fait que les symptômes physiques sont principalement liés à des facteurs d'ordre psychique (angoisse, stress, détresse morale...), en l'absence toutefois de symptôme de maladie mentale.

Avant l'apparition du langage, les premières émotions du bébé sont exprimées de manière viscérale et organique. Ce premier niveau d'organisation subsiste toute notre vie. Psychisme, états mentaux et états organiques sont fortement corrélés.

Jean Benjamin Stora, psychosomaticien

On connaît aujourd'hui plusieurs maladies dont le déclenchement peut-être au moins en partie favorisé par un facteur psychologique. Ce sont en particulier l'asthme d'angoisse, les ulcères, l'eczéma et autres affections cutanées, certaines maladies du nourrisson. Mais on parle désormais plus volontiers de malades psychosomatiques.

Dans des situations d'angoisse ou de stress, le psychisme peut se désorganiser et donner lieu non à des symptômes névrotiques " psy ", mais à un processus de somatisation induisant des symptômes physiques.

Si une personne vit de très fortes pressions, elle risque d'être débordée par ces tnsions, surtout si elle n'arrive pas à les  exprimer. En effet, les défenses mentales n'arrivent plus à contenir ces tensions. Les défenses du corps prennent la relève et les somatisations surviennent.

Jean Benjamin Stora

Comment traiter les malades psychosomatiques ?

Les origines de la médecine psychosomatique moderne remontent aux États-Unis dans la première moitié du

XXᵉ siècle

avec des financements institutionnels (par exemple la Rockefeller Foundation) soutenant des unités hospitalières de « psychosomatic medicine »

 En France, la discipline ne bénéficie pas d’un enseignement généralisé dans les facultés, mais des structures spécialisées comme l’Institut de Psychosomatique Pierre Marty (IPSO) assurent des soins et formations. L’unité de psychosomatique Pierre Marty à Paris est l’une des références nationales dans ce domaine.

Des séances de psychothérapie psychanalytique y sont assurées. Les psychosomaticiens sont des psychologues cliniciens, des psychiatres ou des psychanalystes qui tentent de redonner certaines capacités au psychisme du patient, notamment de mieux réguler l'angoisse, les tensions et de parvenir à l'équilibre existant avant le processus de somatisation.

Dans l'enfance, le corps réagit  émotionnellement à ce qui peut nous arriver. C'est ainsi que certains organes, certaines fonctions vitales deviennent des lieux privilégiés de futures somatisations. Par les thérapies corporelles, le psychosomaticien permet au patient de se réapproprier l'image de son corps. Il est aussi important de parler, jusqu'au moment où les défenses mentales reprennent et le corps pourra être mieux soigné.

Jean Benjamin Stora

Un travail bénéfique également pour soutenir le patient lors de maladies lourdes telles que le cancer. On connaît encore mal ses rapports avec le psychisme, mais on a observé les conséquences néfastes d'un effondrement psychologique survenant au cours de cette maladie.

Les maladies psychosomatiques

Le psychique fait alors un saut dans l’organique

Freud

Les maladies psychosomatiques illustrent le lien qui existe entre le  système nerveux et le système immunitaire. Lorsque le  moral est soumis à rude épreuve, le physique ne tarde  pas à montrer des signaux de détresse. Les raisons sont  aujourd’hui connues : sous l’effet du stress, l’organisme  produit des hormones corticoïdes qui abaissent les défenses immunitaires. D'ailleurs :

si le stimulus extérieur est de courte durée :

l’organisme rétablit les choses de lui-même

si l'intensité du stimulus extérieur est forte, répétitive  et de longue durée :

les défenses immunitaires  s’abaissent, ce qui expose immanquablement aux affections

Gardons-nous néanmoins des généralités :  chaque individu va réagir à sa façon, suivant sa  capacité à gérer son stress et à canaliser ses angoisses. Les  troubles physiques qui apparaissent se localisent en général  au niveau le plus sensible de notre organisme.

On estime que

90%

des maladies sont aggravées par des émotions négatives

Quand l'esprit parle au corps

Nul ne conteste aujourd’hui les influences réciproques qui unissent le corps et l’esprit. On sait bien qu’un état de mal-être psychique peut s’exprimer par des symptômes dits “fonctionnels”, tels que douleur ou gêne physique, qui s’évanouissent dès que la souffrance psychologique disparaît.

Cette “somatisation” est fréquente, comme est fréquent le fait d’accorder une importance démesurée à des symptômes qui, chez d’autres, passeraient inaperçus. La définition des maladies psychosomatiques va au-delà puisque sont dîtes psychosomatiques les affections “organiques” (s’accompagnant d’anomalies des tissus ou des organes) étroitement liées à des facteurs psychologiques.

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Le rôle des émotions

Le rôle que peuvent jouer les émotions, les conflits psychologiques en tant que facteur déclenchant est bien connu. Ainsi, le stress est souvent l’étincelle qui déclenche les crises d’épilepsie, affection qui n’a rien de psychologique. Les avis sont plus partagés quant à la participation du psychisme au mécanisme intime des maladies. L’asthme, l’eczéma et de nombreuses autres affections cutanées, font partie des pathologies volontiers qualifiées de psychosomatiques.

L’interprétation de ces maladies est parfois poussée très loin, comme dans le cas de l’eczéma du nourrisson, attribué à une carence affective qui conduirait l’enfant à exprimer par sa peau son besoin de caresse. Il faut toutefois garder une certaine prudence. L’ulcère gastrique était un exemple type de maladie psychosomatique. La découverte de la responsabilité d’une bactérie et de l’efficacité d’un traitement antibiotique relègue évidemment l’abord psychique, à une place plus marginale.

Peines de coeur et peines de tête

Plus généralement on peut dire que toute maladie retentit sur le cerveau et réciproquement. Comment ne pas se sentir déprimé et obsédé par la maladie lorsque l’on souffre de symptômes chroniques ou que l’on sait son avenir en suspens ?

Plusieurs études ont montré ainsi qu’après un infarctus,

1/3

des malades manifestent des symptômes dépressifs. En retour, la présence de la dépression semble accroître considérablement le risque de décès dans les mois qui suivent l’infarctus.

Auparavant, ce retentissement psychologique de la maladie était purement et simplement ignoré. Aujourd’hui, les cardiologues s’interrogent sérieusement sur l’intérêt d’un traitement antidépresseur, pour soulager le malade, mais aussi pour améliorer le pronostic de l’infarctus. Cette tendance à inclure la sphère psychiatrique dans la prise en charge thérapeutique pourrait s’étendre à bien d’autres maladies, comme le cancer.

Maladies ou malades psychosomatiques ?

On parle beaucoup des maladies psychosomatiques. Mais existent-elles vraiment ? Le point avec Claude Smadja, médecin-chef de l’Hôpital Pierre Marty, à l’Institut de Psychosomatique de Paris.

Doctissimo : Qu’est-ce qu’une maladie psychosomatique ?

Dr Claude Smadja : Dans les années 50, la psychosomatique s’est centrée sur les maladies. On a remarqué que certaines plus que d’autres étaient fortement liées à des situations de personnalité psychique, comme l’ulcère, l’eczéma, l’asthme, et éventuellement l’hypertension artérielle. Mais on a réalisé par la suite que toutes les maladies avaient des facteurs psychiques. C’est pourquoi on est passé de la notion de maladie psychosomatique à la notion de malades psychosomatiques.

medecin avec microscope
Dans les années 50, les médecins sont effectués des recherches poussées sur la psychosomatique

Le sujet a un appareil psychique qui, idéalement, doit être capable de réguler les tensions constantes, plus ou moins importantes, qu’il ressent au cours de sa vie. Lorsque les tensions ou l’angoisse sont envahissantes, l’appareil psychique n’est plus en mesure de rétablir l’équilibre, il se désorganise et cela donne la voie à un processus de somatisation. Dans cette situation et dans le cas d’un ulcère ou un psoriasis par exemple, une crise ou une poussée pourront notablement être aggravées.

Doctissimo : Y a–t-il une structure particulière de la personnalité d’un malade psychosomatique?

Dr Claude Smadja : Pas spécialement, car tout le monde peut tomber malade, quelle que soit sa personnalité. Un sujet a une organisation psychique qui est, dans les meilleures conditions, assez stable. Mais les aléas de sa vie intérieure et des événements extérieurs apportent constamment une évolution, des changements, des déséquilibres de son organisation psychique de base.

homme en haut d une falaise
Même si vous êtes en excellente santé, vous n'êtes pas à l'abri d'une maladie

A certains moments, ces déséquilibres l’amènent à des formations symptomatiques d’ordre psychique pour rétablir l’équilibre (par exemple, une dépression ou des symptômes névrotiques). Mais, à d’autres moments, ces possibilités d’ordre psychique ne sont pas possibles, et c’est une évolution somatique qui prend le dessus

Doctissimo : Peut-on imaginer un lien entre stress et psychosomatique?

Dr Claude Smadja : Le stress n’est pas une notion psychanalytique. Pour les psychanalystes, l’équivalent du stress, ce sont des facteurs d’angoisse, liés à certains événements de la vie. Quand cette angoisse ne peut pas s’organiser sur un mode psychique, elle peut entraîner un processus de somatisation et concourir au développement d’une maladie. Mais on ne peut pas affirmer que l’angoisse soit à l’origine d’un processus de somatisation, qu’un seul facteur psychique détermine la maladie.

Doctissimo : Quels sont les traitements proposés à l’IPSO ?

Dr Claude Smadja : Ce ne sont pas des traitements d’accompagnement (qui visent à faire supporter au malade sa maladie ou ses conséquences ou son traitement), mais des traitements de psychothérapie psychanalytique. Conduits par des psychanalystes, ils ont pour but de modifier l’équilibre psychique qui a été déstabilisé, et de redonner au psychisme, avec l’aide du patient, ses capacités de réguler les tensions dont il a été l’objet, à rétablir l’équilibre psychosomatique du patient avant sa poussée.

deux personnes en therapie
Les bienfaits d'une thérapie ne doivent pas être négligés

D’autres techniques existent. Dans la "relaxation psychanalytique", le psychanalyste touche le corps du patient, dans certaines zones de tension, et lui demande de dire ce qui lui vient à l’esprit. Le travail psychanalytique s’appuie sur cet éprouvé psychique au contact du corps. Lors du psychodrame, le patient se trouve face à 5-7 psychanalystes. On lui propose de jouer certaines scènes et les psychanalystes jouent en quelque sorte les fantasmes que le patient ne peut pas exprimer spontanément verbalement.

Il n’existe pas, à l’IPSO, de thérapie de groupe : les traitements sont individuels. Pour un maximum d’efficacité, la souffrance vécue ne doit pas être déplacée sur d’autres sujets que le patient lui-même. Aux enfants plus jeunes et aux nourrissons, qui ont un appareil de langage différent d’un adulte, qui sont plus sensibles à des modes d’expression comme le jeu et le dessin, et qui ne sont pas arrivés à maturité dans leur équilibre psychosomatique, on propose plutôt des psychothérapies conjointes avec les parents.

Doctissimo : Peut-on valider scientifiquement le traitement des malades psychosomatiques ?

Dr Claude Smadja : Si l’on constate qu’un malade a une organisation psychique qui s’améliore au cours du traitement, qu’il est mieux défendu vis-à-vis des événements traumatiques et que, parallèlement, sa maladie évolue mieux et que ses poussées régressent, qu’il est en rémission de façon plus longue, à ce moment-là, on peut valider l’idée que l’amélioration de son organisation psychique va générer une amélioration de sa maladie elle-même.

femme avec un trauma
Ne sous-estimez surtout pas vos traumas, ils auront un moment ou à un autre de votre vie un fort impact !

Il n’y a pas de chiffres précis mais, au terme du traitement (trois ans en moyenne pour les personnes adultes), la majorité des patients sont améliorés sur le plan somatique. L’IPSO est actuellement le seul hôpital en France (avec prise en charge par la Sécurité Sociale) qui s’occupe exclusivement de psychothérapie de patients malades, mais on peut, bien entendu, s’adresser par ailleurs à des psychanalystes formés dans cette discipline.

L'entretien avec un spécialiste

Lorsqu'une maladie est soupçonnée d'être psychosomatique, un entretien avec un médecin spécialiste est nécessaire, mais cet entretien va être très différent d'un entretien classique :

Par sa longueur

il peut durer parfois plus d'une heure

il faut bien nettoyer la viande avec du citron pour tuer toute les bactéries

Par sa forme

le médecin laisse le malade parler, il ne lui pose des questions qu'à la fin, éventuellement, pour préciser certains éléments

Cette consultation est essentielle. En effet, c'est elle qui va offrirdes pistes pour découvrir le ou les problèmes psychiques qui causent, aggravent ou font perdurer la maladie. Par ce que le malade dira, ou cachera, de sa vie familiale, professionnelle, affective... le médecin pourra faire un diagnostic précis et surtout proposer les traitements adéquats. Durant cet entretien la maladie en question et les formes qu'elle prend ne sont pas pour autant oubliées, au contraire.

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Rien n'est simple.....

Malgré des variations selon les divers terrains et personnalités, chaque trouble psychosomatiques est généralement en relation avec des troubles psychiques précis. Par exemple, les atteintes du système articulatoire sont souvent en relation avec une dévalorisation de l'individu. Les traitements possibles sont multiples. Ils comportent généralement des médicaments traditionnels concernant l'affection manifestée.

Même si le psychisme joue un rôle important dans ces maladies, il ne faut pas pour autant oublier de soigner les manifestations somatiques.  

Conclusion

Les maladies psychosomatiques sont trop souvent considérées comme des maladies imaginaires ou comme des diagnostics de médecins incapables de découvrir le "vrai problème". Les maladies psychosomatiques cachent en fait une réalité plus complexe liée à l'inter-dépendance du psychisme et de l'état physique global.

Elles peuvent également s'avérer aussi dangereuses que les maladies du même type sans facteur psychique. Alors, si vous soupçonnez, chez vous ou chez une personne de votre entourage, une tendance à somatiser les problèmes psychiques, une consultation spécialisée est la meilleure démarche à adopter.

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !