Lorsque vous étiez en terminale, votre professeur de mathématiques a sans doute dû vous répéter que la clé pour maîtriser son cours de maths était de s’exercer, pas seulement de manière hebdomadaire mais de prendre le temps chaque soir de faire au moins un exercice d’application.

Le bac est certainement révolu et vous vous préparez maintenant en prépa aux concours des grandes écoles telles que HEC, l’ESCP, l’ESSEC… Cependant, ce conseil est toujours au goût du jour, et il est nécessaire que vous intégriez au plus vite à votre routine pour réussir votre année.
En effet, en parallèle de l’apprentissage du cours, pour progresser en maths en classes préparatoires aux grandes écoles de commerce (CPGE HEC) et réussir, que vous soyez de jeunes bacheliers ou en deuxième année de classe préparatoire, il faut travailler les exercices de manière méthodique. Il faut savoir qu’il existe différents types d’exercices à maîtriser. Ils varient selon la difficulté et vous permettent de consolider vos acquis. Dans cet article vous apprendrez :
- A progresser en mathématiques en classes préparatoires grâce aux exercices
- Comment faire des annales de maths des grandes écoles de commerce pour progresser
- A faire en sorte que les annales et les exercices soient efficaces pour vous faire progresser
Comment utiliser les exercices pour progresser en prépa HEC
On a dû vous le répéter tout le long de votre scolarité (collège et lycée), il ne faut pas attendre l’approche des épreuves écrites (problème, etc.) ou des épreuves orales pour réviser et s’exercer aux maths.
Comprendre et progresser en maths est un travail personnel quotidien avec des bilans hebdomadaires seul ou accompagné par votre professeur particulier si vous en avez un. Votre taux de réussite aux concours et donc la probabilité que vous intégriez une des écoles faisant partie du palmarès des Business schools augmente avec votre niveau de maîtrise des exercices.
Utiliser les exercices tout en respectant la progressivité
Un conseil très important pour réussir à progresser en mathématiques en prépa HEC : respecter la progressivité. Vous devez impérativement maîtriser les exercices les plus faciles (exercices d'application) avant de passer aux exercices les plus difficiles.
Les exercices d’application comme la base de tout
Dans chaque chapitre, il existe des premiers exercices d’application (dont on a parlé dans la partie cours car ils vous permettent d’apprendre votre cours en appliquant) qu’il faut maîtriser absolument.
Bien souvent, ces exercices sont à faire chez vous pour une séance uniquement consacrée aux exercices. Il est donc absolument nécessaire de les faire afin que ce cours vous soit utile. Forcez-vous donc à les faire chez vous avant d’aller à ce cours.
Les exercices types sont à maîtriser parfaitement
Ensuite, après les simples exercices d’application arrivent les exercices types. Ces exercices sont bien souvent des exercices du niveau des annales EDHEC et EM LYON. Ce sont des exercices dans lesquels on retrouve les mêmes raisonnements à chaque fois. Il est tout autant indispensable de les maîtriser avant de vouloir maîtriser les exercices plus difficiles.
Mon conseil : apprendre par cœur le déroulé de certains exercices.
Attention : ici, apprendre par cœur peut se faire par la pratique de ces exercices. Quelqu’un qui aurait du mal à réaliser ces exercices et qui voudraient bien réussir une épreuve type EM Lyon ou EDHEC, devrait apprendre ces exercices par une grande répétition (un apprentissage par la répétition plutôt que par le bachotage).
Les exercices de maths les plus compliqués pour départager les candidats
Enfin, il existe des exercices les plus compliqués. Ce sont les exercices qui vont développer les raisonnements les plus complexes du chapitre. Ces exercices correspondent à des difficultés type « le problème des annales EDHEC et EM LYON » ou type Parisiennes. Il faut les travailler si vous maîtrisez tous les exercices basiques précédents.
Les exercices les plus anecdotiques sont ceux qui sont hors-programme.
Il existe par ailleurs un dernier type d’exercices qui regroupe les exercices hors-programme.
Il n’y a pas vraiment de sens à les travailler car ils ne retomberont que très rarement aux concours des écoles.
Corentin
C’est par exemple le cas des DM que votre professeur pourrait vous donner. Dans ce cas, il faut éviter de les faire ou du moins se fixer un temps donné dessus (par exemple 4 heures) et s’y tenir. Les faire très sérieusement en y passant énormément de temps serait une stratégie de court-terme.
Personnellement, en prépa, si je voyais que la notion n’était pas directement reliée à mon chapitre, je ne passais pas plus d’une heure dessus.

Enfin, certains exercices tombés à HEC sont très tordus. Ils sont la partie la plus difficile de l’épreuve. Rappelez-vous que pour avoir 20, il n’est pas nécessaire de réussir l’intégralité du sujet mais plutôt 50 à 60%. C’est pourquoi travailler la partie la plus difficile n’a pas vraiment de sens si l’on ne maîtrise pas les 50 à 60% qui rapportent les points.
Dans cette optique je vous conseille de travailler ce qui rapporte le plus de point avec le moins d’efforts possibles, travaillez Scilab. Les exercices Scilab rapportent un nombre de points indécent ! Certes, il peut être difficile de s’y plonger mais le jeu en vaut la chandelle.

Dans tous les cas, il est important de ne pas brûler les étapes. C’est assez important si vous êtes perdus en mathématiques. N’essayez pas de faire les exercices les plus difficiles si vous n’arrivez pas à faire les premiers exercices.
D’une part, il n’y a rien de mal à prendre plus de temps à maîtriser les notions qui vous bloquent. D’autre part, il est bien possible que beaucoup de personnes soient comme vous. Dans ce cas, vous prendrez une avance sur eux en ayant des bases solides.
Quel support utiliser pour faire des exercices de maths ?
Contrairement aux collégiens qui n’ont besoin que du support du prof de maths et aux lycéens qui ont besoin de très peu d’autres supports que celui donné en cours pour maîtriser leur cours, vous pouvez, dans vos études supérieures, vous servir de différents supports pour vous aider à progresser en maths. Faut-il encore trouver le bon.
- Le premier support à utiliser est celui que vous donne votre professeur. Il est en général de bonne qualité et respecte la progressivité de la difficulté. Néanmoins, il peut arriver que ce ne soit pas le cas. Dans n’importe quel cas où vous pensez que les exercices que vous donne votre professeur ne sont pas de bonnes qualités, il va falloir aller les chercher sur des sources extérieures.
- Le deuxième support est le manuel. Il existe d’excellents ouvrages. Je ne les ai pas tous testés mais je peux vous dire que le livre rouge « Rondy » est une valeur sûre. Il faut en acheter un en première année et un en deuxième année. Regardez si vous pouvez l’obtenir en occasion sur des sites de revente tels que le bon coin ou demandez de l’acheter à vos anciens avant de les acheter neufs.
J’adorais travailler sur ce manuel car il présente l’avantage de respecter la progressivité des exercices. Il était complet et allait des exercices d’applications aux annales des parisiennes classés par ordre thématique. La correction est clairement écrite, ce qui évite de devoir reprendre des corrections mal écrites prises à l’arrache à la fin d’un cours.
Le problème qui peut se poser est que vous pouvez ne pas comprendre la correction qui est proposée si celle-ci va trop vite. Dans ce cas, avoir un professeur particulier peut être un choix stratégique. Parfois, il peut être compliqué pour un élève de complètement se détacher du support proposé par son professeur. Pour ne pas être totalement perdu et être rassuré, le professeur particulier sera très utile.
Les annales pour progresser en mathématiques
Que ce soit seul chez vous, dans des stages intensifs ou encore pendant vos cours de soutien scolaire, les annales sont incontournables.
Les annales qui se font naturellement
Les annales que j’appelle « naturelles » sont celles qui se font pratiquement « involontairement ». Il s’agit en fait des sujets que vous avez lors des devoirs surveillés. Ces sujets sont normalement parfaitement adaptés à votre niveau et correspondent à un travail d’annale.
Ils se font en 4 heures, ce qui est particulièrement intéressant puisqu’ils vous entraînent à essayer de répondre au maximum de questions en 4 heures. Comparez votre vitesse entre le tout premier DS et le dernier, vous serez étonné des progrès que vous avez réalisé.
Ces annales présentent parfois des inconvénients :
- Ils peuvent parfois être trop thématiques. Vous venez de finir de réaliser un chapitre donc pour s’assurer que vous l’ayez bien compris, votre professeur va mettre ce nouveau chapitre dans tous les exercices. Par exemple, le passage aux probabilités est souvent difficile en première année donc il se peut que votre professeur en mette énormément. C’est sûr que vous risquez de bien maîtriser ce chapitre mais un travail personnel sur les anciens chapitres est nécessaire.
- Ils sont parfois d’un mauvais niveau. En effet, les classes étant forcément hétérogènes, les besoins ne sont pas les mêmes. J’insistais précédemment sur la progressivité. Le conseil ne change pas ici. Commencez par maîtriser les annales Edhec avant de passer aux annales parisiennes.
Il existe souvent trois types de sujets de DS proposés :
- le DS de type EM LYON / EDHEC qui est trop facile pour le premier de la classe,
- le DS de type sujet de Parisiennes qui n’est pas du tout adapté à quelqu’un qui voudrait consolider ses bases
- et le DS hybride qui commence avec une partie très facile et qui finit avec des questions dures de type Parisiennes. Cela reste un bon entraînement mais il faut le compléter avec un travail personnel.
C’est pourquoi vous ne pouvez pas vous contenter de ces DS.
Commencez à travailler les annales dès que vous le pouvez
Il existe un livre qui est particulièrement adapté pour quelqu’un qui voudrait commencer les annales le plus tôt possible. Il s’agit du « A vos maths ». Ce sont des annales qui traitent d’exercices de type EDHEC depuis plusieurs années.
Il présente l’avantage de proposer une analyse thématique (par chapitre) de toutes les annales. Ainsi, si vous voulez travailler un chapitre en particulier, vous n’avez qu’à vous reporter au tableau au début du livre et regarder toutes les annales qui parlent de ce chapitre.

Ensuite, il montre quels chapitres sont faisables dès la première année, ce qui permet à tous ceux qui sont impatients de pouvoir commencer les annales de le faire sans problème. C’est donc un formidable moyen de commencer à faire des annales.
Je conseille de commencer avec ce livre à la fin de la première année de prépa (en faire pendant les vacances scolaires pour maintenir) et continuer en deuxième année et ce jusqu’à 2 mois avant les concours. L’idéal serait de bien maîtriser les exercices 1, 2 et 3 de chaque année (le problème est souvent plus difficile). Vous pouvez également intégrer une prépa ECG !
Quelles annales à 2 mois des concours ?
A 2 mois des concours, vous devez commencer l’entraînement « spécifique ».
Si vous visez les Parisiennes
Faites les problèmes des annales EDHEC et quelques Parisiennes pour vous habituer aux notations.
Si vous visez EDHEC et EM LYON
Concentrez-vous sur les problèmes des annales Parisiennes.
Dans les deux cas, je pense qu’il est bien d’essayer les deux types d’annales mais avec un dosage qui priorise ce que vous visez.
Enfin, faites attention à ne pas faire trop d’annales. Quand vous sentez que vous avancez très bien sur certains types d’exercices et plutôt mal sur d’autres chapitres, il est temps de refaire un travail thématique sur ce chapitre. Reprenez un manuel classique qui vous proposera des exercices ciblés très efficaces (et par ailleurs bien souvent tirés d’annales).
La clé pour progresser, tenir un cahier avec les “essentiels”
Dans tous les cas évoqués précédemment, il y a une solution commune pour progresser. Il s’agit de faire en sorte que tout travail effectué vous soit utile. Pour cela, il s’agit de se constituer un cahier où vous noterez tout ce qui vous a posé problème. En effet, dans chaque exercice, annales ou notions de cours, si vous avez bloqué à un moment, cela s’explique par une propriété que vous n’avez pas pensé à utiliser, une définition que vous avez mal maîtrisée, etc…
Il s’agit donc de vous constituer un cahier avec tous ces précieux petits conseils. Quand vous travaillez les maths, il y a une mémoire mécanique qui fonctionne et qui vous permet ensuite d’être plus efficace. Par exemple, à force de faire des calculs, vous serez plus efficace pour faire des calculs.

Néanmoins, pour des éléments plus rares rencontrés quelques fois, cette mémoire ne suffit pas et vous risquez d’oublier cet élément plus rare. C’est pourquoi il est utile de tenir ce cahier. Ce qu’il faut exactement rentrer dans ce cahier :
- Des éléments de cours surprenant (des petits éléments subtils qui pourraient amener à faire des erreurs).
- La propriété, le raisonnement, la notion qui vous a manquée dans un exercice ou dans une annale.
- Les erreurs que vous avez réalisées et qui vous paraissent évidentes lorsque vous analysez les corrigés des DS.
Relisez ce cahier avant chaque DS et vous vous assurerez de progresser en mathématiques en prépa HEC.
Vous voici équipés pour attaquer les exercices qu’ils soient sur les fonctions algébriques, les suites numériques, les calculs différentiels et j’en passe. Réussir sa prépa et augmenter son admissibilité aux écoles de commerce les mieux classées de France ne dépend plus que de vous. Soyez des étudiants avisés et décrochez ces concours!!

C’est tout pour cet article sur « comment progresser en mathématiques grâce aux exercices ? ». Il a été écrit par un professeur particulier de Superprof qui possède un site de conseils et d’astuces pour réussir sa prépa HEC. N’hésitez pas à y faire un tour pour en savoir plus.