Enseigner, c’est apprendre deux fois.
Joseph Joubert
Quel que soit le métier que l'on souhaite faire lorsqu'on est jeune, il semble évident de dire qu'un minimum de travail et de qualifications sont nécessaires pour pouvoir y prétendre. Et pour cela, l'école s'impose comme la porte la plus efficace vers une future carrière.
Entamer une formation scolaire, c'est l'assurance d'atteindre un cycle de connaissances qui découlera vers des diplômes. Derrière ce processus particulièrement nécessaire, se cache le professeur, dont le métier n'est autre que de nous enseigner les rouages du français, des mathématiques, de l'anglais, jusqu'aux cours de master.
enseignants dans les établissements du second degré.
De son côté, le professeur se doit d'être pédagogue et passionné, ce qu'il est souvent. Mais parfois, il peut avoir envie de faire évoluer sa carrière en partant enseigner à l'étranger. En portant souvent le statut d'expatrié, il peut être amené à donner des cours dans bon nombre de pays, mais le protocole peut paraître long, compliqué, fastidieux.
Et même si toutes les disciplines sont ouvertes à l'accueil de professeurs étrangers, les diplômes restent un sujet important pour prétendre avoir un poste au-delà de la France. C'est votre cas ? Voici tout ce qu'il faut savoir sur les diplômes, afin d'enseigner à l'étranger sans plus se poser de question !
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Être professeur des écoles à l'étranger : les diplômes
Concrètement, devenir professeur répond, en France, à des études, à un parcours spécifique, qu'il convient de rappeler. Quel que soit le poste souhaité, avoir un master (bac +5) est requis. Ce master se découpe en deux parties dans son déroulé :
Une licence (trois années)
Deux années de master spécialisés dans les métiers de l'enseignement.
Le master MEEF (Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation) est un master pensé pour l'enseignement. La mention premier degré est conçue pour devenir professeur des écoles, tandis que la mention second degré est là pour enseigner dans un collège ou un lycée.

Mais ça n'est pas tout ! Car pour devenir professeur, un concours est nécessaire. Dans le cas du professeur des écoles, c'est bien le Concours de recrutement de professeurs des écoles (CRPE) qui permet d'accéder au poste, en France, mais aussi à l'étranger.
De Bruxelles à Milan, enseigner dans une école (élémentaire ou maternelle) à l'étranger implique tout simplement de disposer du concours requis en France. Et cela marche aussi pour le collège ou le lycée. Mais il y a un petit détail à connaître.
Enseigner à l'étranger dans le secondaire : les deux années après son diplôme
Avoir un diplôme d'enseignant est un symbole fort dans une carrière. Parmi les qualifications les plus utiles dans une société, celle de professeur en est une très belle.
Toutefois, lorsqu'on souhaite transmettre ses connaissances hors des frontières de l'Hexagone, la patience est une qualité qui s'accorde très bien au concours.
En effet, pour enseigner dans le secondaire à l'étranger, le master MEEF et/ou CAPES (Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement secondaire) sont utiles, mais pas seulement. Après avoir obtenu son master, il faut attendre deux années avant de pouvoir prétendre exercer ses fonctions hors de son pays.
Demander un détachement pour enseigner à l'étranger

Après ces deux années d'expérience, l'AEFE (Agence pour l'Enseignement Français à l'Étranger), mais aussi la Mission laïque française (MLF) ou l’Association franco-libanaise pour l’éducation et la culture (AFLEC), seront là pour recevoir une candidature (souvent dès le mois de septembre), mais pas seulement !
En effet, en réalité, il est difficile d'établir quel diplôme est nécessaire pour enseigner à l'étranger, pour la simple et bonne raison que cela dépend.
En revanche, avec les deux ans requis d'ancienneté, le statut d'enseignant sera nettement moins confortable qu'en se précipitant vers d'autres manières de donner cours (que nous verrons par la suite).
Être titulaire deux ans en France permet de se forger une expérience, mais aussi de valider la passion que l'on peut avoir pour la transmission, le goût du dialogue... et pour les étudiants ! Cela est ainsi valable aussi bien pour le second que pour le premier degré.
Au Québec, un programme d'échange "poste pour poste" (mené par la DAREIC) permet aux enseignants du premier degré qui disposent de cinq ans d'ancienneté, d'échanger, le temps d'une année scolaire, leur poste avec un professeur québécois. Une bonne manière de prendre la place d'un autre sans perdre la sienne !
Avec le statut de fonctionnaire en détachement, l'enseignement à l'étranger ne nécessite, dans ce cas, pas plus de diplôme que ceux que l'on a déjà dans le secondaire.
Parfois, des qualités sont requises, mais ces dernières suivent logiquement l'enseignement à l'étranger : l'ouverture à l'autre, la maîtrise de la langue, etc.
En bref, avoir les diplômes adaptés pour enseigner en France peut suffire à enseigner à l'étranger. Il suffit d'un peu de patience pour y parvenir en début de carrière !
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Enseigner à l'étranger sans diplôme

Tous les niveaux sont concernés par l'enseignement à l'étranger. Et si le salaire varie selon qu'on est fonctionnaire diplômé ou non, il est tout à fait possible d'envisager de devenir professeur sans qualifications.
De façon locale, et via une candidature, certains professeurs non-titulaires peuvent être recrutés par des établissements étrangers. Comment ? Grâce au contrat local.
Le contrat local concerne deux types d'enseignants :
Les enseignants non-titulaires
Les enseignants titulaires depuis moins de deux ans.
Pour parvenir à atteindre la fonction tant désirée de professeur sans qualification, il convient de réunir toutes les données pour le faire. Pour cela, il faut, pour le futur professeur, candidater directement auprès des établissements désirés. Chaque salaire, chaque contenu pour l'année, chaque statut varie en fonction des pays, voire de l'école/du lycée en question.
Une nouvelle fois, les sites de la MLF, de l'AFLEC ou de l'AEFE peuvent être d'une grande aide.
Des pays de l'OCDE à l'Afrique, en passant par l'Australie et le Royaume-Uni, nul besoin d'attendre la deuxième année de votre carrière pour percevoir un salaire de professeur expatrié !
Mais d'autres manières existent pour donner des cours ailleurs qu'en France. Des manières qui, cette fois-ci, impliquent des diplômes !
Enseigner le Français Langue Étrangère
De nos jours, de plus en plus de formations de FLE existent en France. Et l'objectif est on ne peut plus clair : enseigner le français à des étudiants étrangers !
Concrètement, malgré une rémunération peu attractive, devenir enseignant de FLE est possible grâce à un master 2 spécialisé dans l'enseignement du FLE. Par la suite, comme l'implique ce type de diplôme (à l'Université ou dans certains établissements spécialisés), il est naturel de pouvoir enseigner hors des limites de son pays.
Les formations de FLE de l'Alliance Française
Grâce aux langues, on est chez soi n’importe où
Edmund de Waal
Par ailleurs, il faut savoir que, côté diplômes, l'Alliance Française s'impose comme une superbe alternative aux études universitaires, puisque la structure propose des formations professionnelles accessibles dès le niveau bac.
En formation initiale, continue, ou à distance, elle délivre une qualification permettant de prétendre au travail du FLE. De plus, le DAEFLE (Diplôme d’Aptitude à l’Enseignement du Français Langue Étrangère) confirme les capacités du professeur à enseigner le FLE.
Mais le monde du Français Langue Étrangère est encore plus riche qu'on pourrait le penser quand on souhaite devenir professeur !
Enseigner le français comme assistant à l'étranger
Si votre but est de vous expatrier en donnant des cours, quel que soit le niveau, il y a fort à parier qu'un bac +2 puisse vous suffire. En effet, à ce niveau de diplôme, il est possible de devenir assistant à l'étranger dans un établissement primaire ou secondaire, voire universitaire.
La durée de l'expérience peut osciller entre 4 mois et un an, et la tâche consiste tout simplement à assister le professeur de français.
Un test d'éligibilité mesure, en fonction du pays de destination, si le métier d'assistant vous est ouvert. Ce dernier est mis en ligne dès le mois d'octobre, au moment de la campagne d'inscription. Pour y prétendre, il convient souvent d'être âgé de 20 à 30 ans, et d'être de nationalité française.
Le volontariat pour enseigner à l'étranger

Sans concours, sans diplôme, sans expérience, l'enseignement à l'étranger s'ouvre aussi à celles et ceux qui souhaitent s'engager dans un volontariat.
On le sait, étudier à l'étranger permet de renforcer ses capacités au dialogue, à la curiosité et à la débrouillardise. C'est ce qui pousse certains jeunes à embrasser cette vocation de prof à l'étranger. Mais le principe du volontariat détone un peu de celui de l'enseignant classique.
En effet, de la rémunération en passant par le statut, les conditions d'accueil dans le pays étranger ne seront pas toujours les mêmes. La raison est simple : il ne s'agit pas toujours d'un statut de professeur. Car plusieurs manières coexistent pour devenir professeur à l'étranger sans diplôme :
Le Volontariat de solidarité internationale (VSI) : nul besoin de diplôme, donc, mais pas de salaire garanti (informations sur le site de France Volontaires)
Le service civique : aucun diplôme requis non plus, mais petit salaire promis.
La mission solidaire
On l'aura compris, si, en moyenne, disposer des diplômes d'enseignement requis en France permet d'ouvrir les portes de l'étranger (avec un peu de patience et de détermination), en réalité, il est possible de prétendre à un statut d'enseignant sans qualifications.
Une bonne dose de confiance, un amour du partage, un désintérêt pour les gros salaires, et les portes du royaume de l'enseignement peuvent s'ouvrir !
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Merci pour tous ces renseignements