Vous vous êtes décidé à apprendre le vietnamien ? Vous allez avoir besoin d'un guide pour bien commencer.
Dans cet article, nous reprenons toutes les bases :
- L'alphabet vietnamien et ses particularités
- L'écriture du vietnamien et ses caractéristiques
- Les subtilités de la langue vietnamienne
- Les mots de vocabulaire essentiels
C'est parti !
L'alphabet vietnamien : apprendre les lettres
L'alphabet vietnamien bien qu'inspiré de l'alphabet latin, se distingue par ses spécificités uniques. Mais rassurez-vous, si vous suivez une méthode structurée, avec des outils interactifs, et que vous vous exercez régulièrement, vous en maîtriserez rapidement son écriture et sa prononciation.

L'origine de l'alphabet vietnamien
L'alphabet actuel tire son origine du système d'écriture chữ Nôm, basé sur les caractères chinois (sinogrammes). Il a évolué au fil des siècles pour permettre une meilleure représentation de la prononciation du vietnamien et le rendre accessible aux classes les plus populaires.
Les missionnaires jésuites notamment ont introduit l'alphabet latin et sous l'influence coloniale française, il s'est peu à peu imposé jusqu'à faire disparaître quasiment complètement l'alphabet chữ Nôm.
Aujourd’hui, moins de 100 spécialistes maîtrisent encore cet ancien système, bien que des efforts soient faits pour le préserver.
Les caractéristiques de l'alphabet vietnamien
L'alphabet vietnamien est constitué de 29 lettres (12 voyelles et 17 consonnes) avec des variantes spécifiques ă, â, ê, ô, ơ, ư et l'absence des lettres f, j, w et z.
La prononciation des lettres vietnamiennes est souvent similaire au français mais pas toujours ! Par exemple, d peut se prononcer [z] dans le Nord ou [j] dans le Sud. La lettre a se prononce comme le â de "pâte", tandis que ư n’a pas d’équivalent exact en français, mais se situe entre le ou de "joujou" et le eu de "jeu", avec les lèvres moins arrondies.
Et surtout, les voyelles sont enrichies par des diacritiques, qui modifient leur son et permettent d’exprimer les 6 tons distincts : plat, montant, descendant, brisé, nasalisé, et bas glottal. Chaque ton vient modifier le sens d'un mot et c'est l'enjeu le plus hardi pour les francophones !
Par exemple, ma signifie fantôme (plat), mais mã veut dire cheval (nasalisé) et mạ sgnifie mère (glottal) !
Nos astuces pour mémoriser l’alphabet vietnamien
Un apprentissage progressif : Étudiez 5 à 6 lettres par jour, en vous concentrant sur leur prononciation.
Focus sur les voyelles et diacritiques : Associez chaque diacritique à son ton, par exemple : á (montant), à (descendant), ã (nasalisé).
Utilisation de tableaux de correspondance : Comparez les lettres vietnamiennes avec leurs équivalents phonétiques français pour mieux intégrer les sons.
Pratique avec des mots simples : Associez chaque lettre à un mot courant (a = anh pour "frère", b = ba pour "père") et répétez-les à haute voix pour lier lettres et sons.
Techniques visuelles et auditives : Utilisez des chansons pour enfants ou des vidéos éducatives pour entendre les tons et les reproduire. Associez des images mentales aux sons des lettres pour mieux les retenir.
L'écriture vietnamienne : maîtriser l’écriture et la prononciation des mots
L'écriture vietnamienne est d'apparence simple mais cache quelques subtilités (comme on a pu le voir avec l'alphabet dans la partie précédente).
Il vous faudra apprendre à écrire les différentes voyelles avec leurs diacritiques mais également les autres diacritiques qui permettent de modifier le ton et le sens d'un mot :
- Pas de symbole (ngang) donne un ton moyen à haut, long et plat qui s'applique aux lettres : a, ă, â, i, e, ê, o, ô, ơ, u, ư, y
- Le point souscrit (situé sous la lettre) appelé nặng donne ton bas et court : ạ, ặ, ậ, ị, ẹ, ệ, ọ, ộ, ợ, ụ, ự, ỵ
- L'accent aigu sur la lettre appelé sắc donne un ton montant doucement : á, ắ, ấ, í, é, ế, ó, ố, ớ, ú, ứ, ý
- L'accent grave sur une lettre appelé huyền donne un ton descendant doucement : à, ằ, ầ ì, è, ề, ò, ồ, ờ, ù, ừ, ỳ
- Le crochet en chef, une sorte de cédille au-dessus de la lettre, appelé hỏi donne un ton descendant abruptement : ả, ẳ, ẩ, ỉ, ẻ, ể, ỏ, ổ, ở, ủ, ử, ỷ
- La tilde appelée ngã donne un ton ondulant, montant, puis descendant, puis remontant : ã, ẵ, ẫ, ĩ, ẽ, ễ, õ, ỗ, ỡ, ũ, ữ, ỹ.

La structure de la langue
L'écriture vietnamienne repose sur une structure monosyllabique, où chaque mot suit un modèle de base : consonne initiale + voyelle + ton.
Même les mots plus longs en français, tels que "bonjour", se décomposent en plusieurs mots monosyllabiques en vietnamien, comme xin chào.
Nos conseils pour apprendre l’écriture vietnamienne
Pour maîtriser l’écriture et retenir l’orthographe, on vous recommande trois techniques efficaces :
L'utilisation d'outils numériques comme Anki pour créer des cartes mémoire avec le mot vietnamien, sa prononciation et sa traduction. Ces outils s’appuient sur la méthode de la répétition espacée pour renforcer la mémoire à long terme.
La pratique de l’écriture manuscrite : Écrire à la main permet de mieux mémoriser les lettres, les diacritiques et les mots. Regroupez les mots par catégories thématiques (ex. : animaux, nourriture) et écrivez des phrases simples pour les contextualiser.
L'association de mots à des images ou des histoires : Visualiser une image mentale ou créer une histoire autour d’un mot, comme imaginer une fleur pour mémoriser hoa (fleur), peut rendre l'apprentissage plus ludique et efficace.
L'immersion est aussi un élément-clé pour progresser. Vous pouvez lire des textes simples en vietnamien, comme des livres pour enfants ou des articles de journaux, et noter les mots inconnus pour les intégrer à un programme d'apprentissage.
L'écoute de vidéos ou de chansons vietnamiennes aide également à améliorer la compréhension orale. Enfin des plateformes comme HelloTalk ou Tandem permettent de pratiquer avec des locuteurs natifs pour renforcer à la fois l'écrit et l'oral.
Langue vietnamienne : comprendre les subtilités
Accessible grâce à son alphabet latinisé (Quốc Ngữ), la langue vietnamienne se distingue par ses subtilités qui en font un défi passionnant pour les apprenants.
Les subtilités régionales
Le vietnamien se divise en plusieurs accents régionaux :
- Nord (Hanoï) : considéré comme le standard, avec des tons bien marqués.
- Sud (Ho Chi Minh-Ville) : accent adouci et consonnes simplifiées.
- Centre : accents influencés par l’histoire, parfois difficiles à comprendre.

Les influences linguistiques
Le vietnamien a également été influencé par le chinois ancien pour les mots culturels et religieux, et par le français pour des termes du quotidien comme cà phê (café), bánh mì (pain), ou sô-cô-la (chocolat). Plus récemment, des mots anglais comme Wi-Fi et smartphone ont été adoptés.
Faites appel à un professeur particulier
Pour progresser plus rapidement, envisagez des cours particuliers avec un professeur. Sur des plateformes comme Superprof, de nombreux enseignants proposent des cours personnalisés en ligne ou en présentiel, avec un premier cours souvent gratuit.
Le vocabulaire vietnamien pour débuter
On termine cet article avec un guide essentiel pour apprendre les bases du vocabulaire vietnamien, utile pour voyager, communiquer et s'intégrer dans le pays. Il met en avant la facilité d’apprentissage grâce à l’utilisation de l’alphabet latin, tout en soulignant la complexité des 6 tons et 5 accents qui influencent la prononciation et le sens des mots.
Les expressions de base
Le vietnamien étant une langue tonalement riche, il est essentiel de maîtriser les expressions courantes pour se faire comprendre. Voici quelques phrases essentielles :
- Bonjour : "xin chào" (sinne tchao), qui sert également pour "bonsoir".
- Comment ça va ? : "Bạn khoé không ?" (Ban couè congue), avec la réponse "rất khoé, con bạn ?" (Zeut couè, conne banne).
- Merci : "cảm ơn" (cammonne), ou "cảm ơn nhiều" (cammonne niéou) pour "merci beaucoup".
- Excusez-moi/S'il vous plaît : "xin lổi" (sinne loy).
- Au revoir : "tâm biết" (tamme biète).

Pour indiquer des difficultés linguistiques
- Je ne comprends pas : "tôi không hiểu" (toy congue yéou).
- Parlez-vous français/anglais ? : "Bạn nói tiếng Pháp/Anh ?" (Banne noï tieingue fap/agne).
Pour demander son chemin
Pour se repérer, des expressions comme "Où est… ?" (... ở đâu ?, o daou ?) sont essentielles. Par exemple :
- Où sont les toilettes ? : "nhà vệ sinh ở đâu ?" (nha ve sinh o daou ?).
- Tout droit : "Đi thẳng" (di tangue), à gauche : "Bên trái" (bènne tchay), et à droite : "Bên phải" (bènne fay).
Les lieux et moyens de transport
Des mots clés facilitent les déplacements :
- Banque : "ngân hàng" (nganne hangue), gare : "nhà ga" (nia ga), hôtel : "khách sạn" (cac channe).
- Les transports incluent avion : "máy bay" (maille baille), train : "xe lửa" (sé loua), taxi : "tắc xi" (ta xi).
Au restaurant
Pour manger ou boire, voici quelques termes :
- Bon appétit : "chúc ngon miệng" (tchouc ngonne mieingue), santé : "chúc sức khỏe" (tchec seuc couè).
- Pour préciser vos préférences : Je suis végétarien : "tôi ăn cháy" (toy anne tchaille), ou sans épice : "không cay" (congue caille).
- Pour demander l’addition : "tình tiền" (tinne tienne).
Faire des achats
Le marchandage est courant au Vietnam. Voici quelques phrases utiles :
- C’est combien ? : "giá bảo nhiều" (za bao niéou).
- C’est trop cher : "Đắt quá !" (Date quoi).
- Pouvez-vous baisser le prix ? : "Hạ giá được không ?" (A zia douoc congue ?).
Les chiffres et les jours
Les chiffres de 1 à 10 incluent một (mote), hai (ay), ba (ba), etc., tandis que les jours de la semaine suivent un modèle numéroté, par exemple lundi : "thứ hai" (tou ay), vendredi : "thứ sáu" (tou saou).
Avec ce guide, vous devriez être plus à même de commencer à apprendre le vietnamien sans difficulté !